La première proposition faite par le gouvernement dans le cadre d’un « financement exceptionnel » à l’opposition en vue de sa participation aux élections a été repoussée par celle-ci au motif que cet apport est «insuffisant».
Gouvernement et opposition discutent avec la calculette en main. Leur dialogue tourne autour du juste montant nécessaire pour faire campagne pour les élections municipales et régionales. De sources proches de la troisième réunion en deux ans du Cadre permanent de dialogue (Cdp) qui a eu lieu le lundi 7 janvier, le Premier ministre a fait une proposition controversée à ses interlocuteurs. Il s’agit de « quinze millions Fcfa » à chacun des onze partis politiques du Cdp, dont le Front populaire ivoirien (Fpi) n’est pas membre. Une simple arithmétique fixe à 165 millions Fcfa le montant de l’offre, pour le seul Cdp. La même proposition « a pu être faite » à l’ex-parti au pouvoir, l’Etat ne devant pas faire « deux poids deux mesures ». Mais les frontistes disent ne pas se souvenir avoir reçu une telle proposition. Toutefois, les potentiels bénéficiaires trouvent « très insuffisant » le soutien financier et demandent au gouvernement de le revoir à la hausse. « Ce n’est pas un droit, parce que nous sollicitons une aide exceptionnelle. C’est pour quoi nous attendons du gouvernement qu’il fasse un autre effort pour nous permettre d’être à ces élections auxquelles il veut que nous prenions une part active», atteste un prétendant à une des mairies d’Abidjan et acteur du Cpd.
En face, la doléance n’est pas rejetée du revers de la main. En effet, Daniel Kablan Duncan la confirme ; mieux, il la concède à ses interlocuteurs. «Sur le financement des partis de l’opposition, nous avons quand même avancé des chiffres. Ils ont trouvé que c’est un bon pas qui a été fait. Bien sûr, comme dans toute négociation, ils en demandent plus. Donc nous allons examiner cela de manière à permettre à nos sœurs et à nos frères de participer aux élections à venir », a-t-il déclaré à Rfi, deux jours après les tractions à la Primature. La réponse de l’exécutif devait être connue après le conseil des ministres du mercredi 9 janvier. Mais aux dernières nouvelles, le Premier ministre ne voudrait pas avoir à discuter séparément avec les composantes de l’opposition. Dans cette optique, Duncan travaille à ramener Mamadou Koulibaly, président de Lider, autour de la table de négociation. De ces tractations, il espérerait une grande réunion, la première du genre, si elle se tenait avec l’ensemble des opposants.
Bidi Ignace
Gouvernement et opposition discutent avec la calculette en main. Leur dialogue tourne autour du juste montant nécessaire pour faire campagne pour les élections municipales et régionales. De sources proches de la troisième réunion en deux ans du Cadre permanent de dialogue (Cdp) qui a eu lieu le lundi 7 janvier, le Premier ministre a fait une proposition controversée à ses interlocuteurs. Il s’agit de « quinze millions Fcfa » à chacun des onze partis politiques du Cdp, dont le Front populaire ivoirien (Fpi) n’est pas membre. Une simple arithmétique fixe à 165 millions Fcfa le montant de l’offre, pour le seul Cdp. La même proposition « a pu être faite » à l’ex-parti au pouvoir, l’Etat ne devant pas faire « deux poids deux mesures ». Mais les frontistes disent ne pas se souvenir avoir reçu une telle proposition. Toutefois, les potentiels bénéficiaires trouvent « très insuffisant » le soutien financier et demandent au gouvernement de le revoir à la hausse. « Ce n’est pas un droit, parce que nous sollicitons une aide exceptionnelle. C’est pour quoi nous attendons du gouvernement qu’il fasse un autre effort pour nous permettre d’être à ces élections auxquelles il veut que nous prenions une part active», atteste un prétendant à une des mairies d’Abidjan et acteur du Cpd.
En face, la doléance n’est pas rejetée du revers de la main. En effet, Daniel Kablan Duncan la confirme ; mieux, il la concède à ses interlocuteurs. «Sur le financement des partis de l’opposition, nous avons quand même avancé des chiffres. Ils ont trouvé que c’est un bon pas qui a été fait. Bien sûr, comme dans toute négociation, ils en demandent plus. Donc nous allons examiner cela de manière à permettre à nos sœurs et à nos frères de participer aux élections à venir », a-t-il déclaré à Rfi, deux jours après les tractions à la Primature. La réponse de l’exécutif devait être connue après le conseil des ministres du mercredi 9 janvier. Mais aux dernières nouvelles, le Premier ministre ne voudrait pas avoir à discuter séparément avec les composantes de l’opposition. Dans cette optique, Duncan travaille à ramener Mamadou Koulibaly, président de Lider, autour de la table de négociation. De ces tractations, il espérerait une grande réunion, la première du genre, si elle se tenait avec l’ensemble des opposants.
Bidi Ignace