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Politique Publié le jeudi 17 janvier 2013 | Le Patriote

Municipales et régionales en 2014 : le FPI veut empêcher Ouattara d’atteindre ses objectifs

© Le Patriote Par DR
Partits politiques : Le Secrétaire général du Front populaire ivoirien de Gbagbo (FPI), Sylvain Miaka Ouretto
Le Secrétaire général du Front populaire ivoirien de Gbagbo (FPI), Sylvain Miaka Ouretto assiste à une interview accordée à Reuters à Abidjan Octobre 26, 2011.
Quelle date proposerait le président par intérim du Front populaire ivoirien, Miaka Ouretto pour la tenue des élections locales, notamment, les municipales et les régionales? La réponse à cette interrogation donnée par le patron du parti à la rose est tout à fait renversante. En effet, le président intérimaire de l’ancien parti au pouvoir a estimé hier sur les ondes de la radio onusienne en Côte d’Ivoire que les élections municipales et régionales devraient être repoussées jusqu’en 2014 pour permettre à toutes les formations politiques de la Côte d’Ivoire d’y prendre part. Pour lui, toute l’année 2013 devrait être consacrée au règlement des préoccupations spécifiques du FPI. «Nous au FPI, nous avons des préoccupations spécifiques qui ne sont forcement celles des autres partis de l’opposition. Il faut qu’on définisse les règles du jeu de manière claire et consensuelle. Nous devons arrêter de manière consensuelle la date des élections. La sécurité, il faut qu’on en parle.

Le financement public des partis politiques, il faut qu’on en parle. La libération de nos frères et s?urs, il faut qu’on en parle. La recomposition de la commission électorale indépendante, il faut qu’on en parle(…)», a-t-il égrené comme long chapelet des préoccupations de sa formation politique. Avant de proposer 2014 pour l’organisation des joutes électorales devant aboutir à l’élection des maires et des présidents de conseils régionaux. Le moins qu’on puisse écrire devant une telle proposition de l’actuel chef de file de la refondation, c’est qu’elle dévoile le plan que le FPI cache derrière la tête pour empêcher l’application de la politique de décentralisation de l’administration Ouattara. En effet, conscient que les collectivités décentralisées pèsent énormément dans la mise en route du projet de développement de la Côte d’Ivoire porté par le président de la République, Alassane Ouattara et son gouvernement et surtout de la volonté des autorités à associer toutes les filles et toutes les fils de la Côte d’Ivoire à la construction d’une nation ivoirienne forte et prospère, le FPI a choisi de jouer le trouble-fête. Mais, le parti frontiste veut, de toute évidence, avancer masqué dans cette posture. En outre, le parti fondé par l’ex-président, Laurent Gbagbo use de la surenchère politique pour gripper la machine de la réconciliation nationale et le processus de paix en cours après la violente crise postélectorale. En fin tacticien, il assure ses bases par des discours en faveur de la décrispation le jour et la nuit peaufine des plans pour enrhumer les négociations et autres tractations visant à sceller la paix définitive en Côte d’Ivoire. Cependant, le pouvoir va-t-il se faire prendre au piège de Miaka et ses camarades ? L’adage ne dit-il pas qu’à l’impossible nul n’est tenu ? Il est, en effet, clair qu’avec toutes ses doléances à satisfaire avant sa participation aux élections municipales et régionales, le FPI n’a aucunement envie de prendre part à la compétition électorale.

Mais ambitionne sérieusement le retardement des scrutins qui, une fois terminés vont permettre au chef de l’Etat et au gouvernement de doter les communes et les régions de moyens conséquents pour leur développement et leur prospérité. N’est-ce pas que les communes et les régions sont les démembrements de l’Etat pour faciliter les actions concernant l’amélioration du quotidien des populations? Dans ce sens, il n’est pas à exclure que les refondateurs pensent à un coup de pouce au pouvoir Ouattara en prenant part aux élections locales. C’est pourquoi, le gouvernement doit rester vigilant pour ne pas être pris à défaut. Car, à l’heure du bilan, le FPI n’aura que la critique à la bouche.

Lacina Ouattara
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