Le vendredi 11 janvier dernier, le ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida, Dr Raymonde Goudou Coffi, a rencontré à son cabinet, sis à la Tour C, les membres de la coordination du personnel sanitaire. Cette rencontre fait suite au dépôt, le lundi 7 janvier 2013, d’un préavis de grève des 14 syndicats issus du système sanitaire. Ceux-ci veulent paralyser les Chu, Chr, hôpitaux généraux et autres centres de santé publique à partir du 4 février prochain. A travers cette grève, les médecins veulent exprimer leur mécontentement face à l’incapacité de l’Etat à satisfaire leur plateforme de revendications. Qui sont d’une part, le paiement intégral de leurs indemnités de risque sanitaire, la revalorisation d’indemnités des cadres supérieurs et des personnels de la santé, des émoluments des praticiens hospitaliers, et d’autre part, le paiement intégral des 48 mois d’arriérés accumulés sur les indemnités de risque sanitaire et le paiement de 67 mois d’arriérés accumulés sur les émoluments des praticiens hospitaliers et enseignants cadres supérieurs de la santé, ainsi que le paiement intégral des 400 et 150 points d’indices aux cadres supérieurs et personnels techniques. Acquis obtenus respectivement en 2007 et 2009 et payés de moitié. C’est-à-dire, 50%. C’est donc face à cette menace de débrayage que le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida a rencontré les membres de la coordination. Au cours de celle-ci, Mme le ministre a fait savoir que le gouvernement est prêt à ajouter 25% pour porter ce chiffre à 75%. Mais, la coordination par la voix de son Porte-parole, Dr Ernest Atté Boka, par ailleurs Secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé (Synacasci) a refusé cette proposition. C’est sur cette note que les deux parties se sont séparées. Non sans que Mme le ministre ne demande à ses visiteurs de rester à l’écoute. Parce qu’elle ira faire le point au gouvernement. Depuis cette date, les syndicats attendent toujours. «Nous attendons. Les discussions semblent coincées. Nous n’avons pas encore eu d’appel du ministère. Sachez que notre préavis de grève est maintenu. En tout cas, nous entrerons en grève, le 4 février prochain, comme convenu lors de notre assemblée générale tenue, le samedi 5 janvier dernier, à la Bourse du travail» a fait savoir la cellule de communication de la coordination, jointe hier mercredi 16 janvier 2013 par téléphone. Une autre source de la coordination a fait remarquer que la proposition du ministre semble être utopique. Puisque, le ministre de la Fonction publique et de la reforme administrative, Gnamien Konan, leur a déjà dit «d’oublier», ces arriérés parce que l’Etat n’a pas les moyens de faire face à cette faramineuse dette.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré