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Politique Publié le samedi 19 janvier 2013 | Le Patriote

Ce qui a précipité son extradition : Charles Blé Goudé est à Abidjan

© Le Patriote Par DR
Politique nationale - Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep) et leader de la galaxie patriotique
Il a été pris le jeudi matin au Ghana à son domicile par « quatre policiers ghanéens et quatre policiers ivoiriens » en civil. Le leader des « jeunes patriotes » a été ensuite conduit au Bureau national d’investigation (BNI), siège de la police ghanéenne. Par la suite, la machine s’est vite mise en marche contre l’ancien secrétaire général de la FESCI. En l’espace de quelques heures, il a été extradé à Abidjan. Selon des sources proches de la police ivoirienne, Charles Blé Goudé a été ramené en Côte d’Ivoire le lendemain, dès les premières heures. La célérité avec laquelle l’extradition s’est faite a surpris beaucoup d’Ivoiriens. Blé Goudé a été ramené par colis express. Au moment où les Ivoiriens s’attendaient à un nouveau feuilleton juridico-politique à l’instar de celui de qui a cours en ce moment dans l’affaire Katinan Koné. Mais il fallait s’y attendre. Car contrairement au porte-parole de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ne jouit pas du statut de réfugié politique. Il ne s’est jamais officiellement présenté aux autorités ghanéennes pour formuler une demande d’asile politique. Pouvait-il en être autrement ? Assurément pas. Le cas de Blé Goudé est spécifique.

Depuis le 7 février 2006, celui que ses partisans appelaient « le général de la rue » est sous sanction onusienne. Il est accusé de : « déclarations publiques répétées préconisant la violence contre les installations et le personnel des Nations Unies, et contre les étrangers; direction et participation à des actes de violence commis par des milices de rue, y compris des voies de fait, des viols et des exécutions extrajudiciaires; intimidation du personnel de l`ONU, du Groupe de travail international (GTI), de l`opposition politique et de la presse indépendante; sabotage des stations de radio internationales; obstacle à l`action du GTI, de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (ONUCI) et des forces françaises et au processus de paix tel que défini par la résolution 1633 (2005)». Depuis cette date, Charles Blé Goudé est interdit de voyager hors de la Côte d’Ivoire et ses avoirs sont gelés. C’est la raison pour laquelle il ne pouvait pas se faire enregistrer comme réfugié politique par les autorités ghanéennes. Pire, l’ex-patron de la galaxie patriotique était obligé de vivre dans la clandestinité. Car toute présence officielle au Ghana obligerait ses hôtes à le livrer conformément aux traités internationaux sur la question dont le Ghana est partie prenante. Pendant plus de deux ans et demi, Blé Goudé, qui était principalement basé dans ce pays, a bénéficié de complicités internes et de la générosité de certaines personnalités ghanéennes haut placées.

Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que son exil doré prenne un coup d’arrêt aussi brutal qu’inattendu ? Ses puissants soutiens au pays de Kwame Nkrumah l’ont-ils lâché ? Tout porte à le croire. Toujours est-il que l’âme damnée de Laurent Gbagbo paie pour le rôle néfaste qu’il a joué sous Laurent Gbagbo. En quittant précipitamment la Côte d’Ivoire dans les conditions que tout le monde connait, il venait ainsi de signer sa fin. Car, le viol de l’interdiction de voyager allait tôt ou tard le rattraper. Moralité : on ne ruse pas avec la communauté internationale. Car en réalité, on ne peut pas être suffisamment fort pour être toujours fort pour s’en tirer à bon compte.

Jean-Claude Coulibaly
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