ACCRA, Un avocat de Charles Blé Goudé, un proche de
l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a vivement critiqué samedi
l'extradition de son client vers la Côte d'Ivoire après son arrestation au
Ghana.
"C'est injuste. C'est une violation de toutes nos lois et de toutes les
lois internationales. Je ne comprends pas comment cela a pu se passer. Je
pense que c'est regrettable et cela doit être condamné", a déclaré à l'AFP Me
Kwame Akuffo, qui représente Charles Blé Goudé au Ghana.
Me Akuffo a dit avoir appris par les médias le transfert en Côte d'Ivoire
de son client.
Il a affirmé ne pas avoir pu rencontrer M. Blé Goudé depuis son arrestation
survenue jeudi à Accra et ne pas avoir été informé d'une audience au tribunal
avant son extradition expéditive.
L'ex-chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo est visé par un mandat d'arrêt
de la justice ivoirienne pour son implication dans la crise post-électorale de
2010-2011, qui s'est conclue par la chute de l'ancien chef de l'Etat et a fait
environ 3.000 morts. Il était en cavale depuis la fin de cette crise.
Citant un rapport de l'ONG Human Rights Watch qui accuse les forces de
l'ordre ivoiriennes de torture, Me Akuffo a estimé que cette extradition
mettait en danger son client, un ex-ministre de la jeunesse.
"Il est envoyé dans un pays où il est clair que la torture fait partie des
techniques d'interrogatoires", a-t-il dit. "Donc la vie de cet homme est
actuellement en grand danger."
Le Coordinateur de la sécurité nationale du Ghana, Larry Gbevlo-Lartey, a
confirmé l'arrestation et l'extradition de Charles Blé Goudé, ajoutant qu'un
mandat avait été lancé, sans donner de détails sur sa provenance.
"Il y a un mandat d'arrêt contre cet homme et nous sommes dans l'obligation
de le remettre aux autorités s'il est arrêté et c'est ce que nous avons fait",
a-t-il affirmé.
Selon un autre avocat de M. Blé Goudé, l'Israélien Nick Kaufman, la police
ghanéenne a arrêté son client sur la base d'un mandat d'arrêt de la Cour
pénale internationale (CPI).
Interrogée par l'AFP, la CPI a affirmé qu'elle n'avait aucun "lien public"
avec M. Blé Goudé. Cela signifie qu'aucun mandat d'arrêt n'a été rendu public,
mais cela n'exclut pas la possibilité d'un mandat d'arrêt sous scellé, et donc
encore confidentiel.
Charles Blé Goudé est régulièrement cité comme une cible possible de la
CPI, où il pourrait rejoindre son mentor Laurent Gbagbo, détenu depuis fin
2011. La CPI soupçonne l'ex-président ivoirien d'être "co-auteur indirect" de
crimes contre l'humanité.
cs/mjs/dif/sba
l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a vivement critiqué samedi
l'extradition de son client vers la Côte d'Ivoire après son arrestation au
Ghana.
"C'est injuste. C'est une violation de toutes nos lois et de toutes les
lois internationales. Je ne comprends pas comment cela a pu se passer. Je
pense que c'est regrettable et cela doit être condamné", a déclaré à l'AFP Me
Kwame Akuffo, qui représente Charles Blé Goudé au Ghana.
Me Akuffo a dit avoir appris par les médias le transfert en Côte d'Ivoire
de son client.
Il a affirmé ne pas avoir pu rencontrer M. Blé Goudé depuis son arrestation
survenue jeudi à Accra et ne pas avoir été informé d'une audience au tribunal
avant son extradition expéditive.
L'ex-chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo est visé par un mandat d'arrêt
de la justice ivoirienne pour son implication dans la crise post-électorale de
2010-2011, qui s'est conclue par la chute de l'ancien chef de l'Etat et a fait
environ 3.000 morts. Il était en cavale depuis la fin de cette crise.
Citant un rapport de l'ONG Human Rights Watch qui accuse les forces de
l'ordre ivoiriennes de torture, Me Akuffo a estimé que cette extradition
mettait en danger son client, un ex-ministre de la jeunesse.
"Il est envoyé dans un pays où il est clair que la torture fait partie des
techniques d'interrogatoires", a-t-il dit. "Donc la vie de cet homme est
actuellement en grand danger."
Le Coordinateur de la sécurité nationale du Ghana, Larry Gbevlo-Lartey, a
confirmé l'arrestation et l'extradition de Charles Blé Goudé, ajoutant qu'un
mandat avait été lancé, sans donner de détails sur sa provenance.
"Il y a un mandat d'arrêt contre cet homme et nous sommes dans l'obligation
de le remettre aux autorités s'il est arrêté et c'est ce que nous avons fait",
a-t-il affirmé.
Selon un autre avocat de M. Blé Goudé, l'Israélien Nick Kaufman, la police
ghanéenne a arrêté son client sur la base d'un mandat d'arrêt de la Cour
pénale internationale (CPI).
Interrogée par l'AFP, la CPI a affirmé qu'elle n'avait aucun "lien public"
avec M. Blé Goudé. Cela signifie qu'aucun mandat d'arrêt n'a été rendu public,
mais cela n'exclut pas la possibilité d'un mandat d'arrêt sous scellé, et donc
encore confidentiel.
Charles Blé Goudé est régulièrement cité comme une cible possible de la
CPI, où il pourrait rejoindre son mentor Laurent Gbagbo, détenu depuis fin
2011. La CPI soupçonne l'ex-président ivoirien d'être "co-auteur indirect" de
crimes contre l'humanité.
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