Les fonctionnaires ont effectivement mis à exécution leur mot d’ordre de grève en dépit des menaces du ministre Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique et de la reforme administrative. Hier, quelques bureaux et des directions du ministère de la Fonction publique étaient vides, les travailleurs sont bel et bien venus, mais n’ont pas travaillé. Les bureaux sont restés fermés. En petits groupes, ils veillaient au grain et n’hésitaient pas à interpeller certains de leurs camarades au respect scrupuleux du mot d’ordre, lancé le 11 janvier dernier dans le préavis de grève déposé au ministère de la Fonction publique. A la direction des ressources humaines, les bureaux étaient vides. «La grève était totale, tous les travailleurs étaient là, mais n’ont pas travaillé. Ils étaient dehors. Les bureaux étaient fermés. M. Jr que nous avons rencontré dans la cour de la direction des ressources humaines nous a fait savoir « que les gens sont venus et nous ont demandé de sortir». Il dit trouver «légitimes les revendications des syndicats, qui résument les préoccupations des fonctionnaires». Le constat de ce premier était visible en début d’après-midi, hier. Le Plateau n’avait pas l’allure d’un jour ouvrable, notamment d’un lundi. Par contre, certains ministères ne se sentant pas concernés et ne vivant pas les mêmes situations que les grévistes, les agents étaient présents à leur poste. Notamment, les directions rattachées au ministère de l’Economie et des finances, le Trésor.... Rappelons que le mouvement de grève court sur trois jours et prend fin le mercredi 23 janvier. La Cosyfoci réclame à l’Etat la revalorisation à hauteur de 150 points l’indice, au déblocage des salaires, à la revalorisation des accessoires des salaires, c`est-à-dire indemnités de transport, indemnités de logement, allocation familiale et le payement à 10% des engagements pris par l’Etat de Côte d’Ivoire depuis 2007 et réaffirmé par le forum de Yamoussoukro tenu en décembre dernier à Yamoussoukro.
Jean Prisca
Jean Prisca