Depuis le 10 janvier dernier, jour de clôture des dépôts des candidatures aux élections couplées des municipales et régionales, la Commission électorale indépendante, ne s’est plus jamais prononcée sur ce sujet pour situer les candidats qui n’ont pu déposer leurs dossiers. Cette mesure de rattrapage s’adresse beaucoup plus aux candidats des partis politiques, qui au regard des chiffres rendus publics par la Cei, n’ont encore pas de candidats pour ces élections. En effet, à la date de clôture, la Commission n’avait reçu le moindre dossier pour les régionales (0 sur 31 régions) et seulement 49 sur les 197 communes. A en croire des indiscrétions à la Cei, les dossiers enregistrés sont ceux des indépendants. De son coté, le président Issouff Bakayoko a expliqué, au sujet des nouvelles dates, qu’elles sont du ressort du gouvernement. Or à ce jour, ce gouvernement semble préoccupé par d’autres dossiers, notamment celui de la sécurité nationale. Pourra-t-il tenir la date du 24 février comme le soutient le président de la République ? En tout cas, le maintient de cette échéance parait de plus en plus irréaliste pour les candidats eux-mêmes. Or, un nouveau report, en 2014 par exemple, comme proposé par le Fpi, pourrait plonger le pays dans un cycle électoral qui ne sera pas prêt de finir. Entend entendu que 2014 est une année charnière, puisqu’elle marque le dernier relai de préparation pour la cruciale présidentielle de 2015. En attendant, les postulants à ces consultations locales sont dans l’imbroglio le plus total. D’abord, les documents inhérents au maintien de leur candidature qu’ils ont constitués, risquent de tomber sous le coup de la péremption. Ensuite financièrement, elles commencent à ressentir les effets liés à l’entretien de l’électorat. « Plus vite ont part aux élections, mieux cela vaudra pour nous les indépendants », se lamentait, il y a quelques jours, un candidat. Visiblement, tout est en train de se compliquer pour ces derniers.
T.Guy
T.Guy