Les avocats ivoiriens de Charles Blé Goudé qui se sont constitués depuis le contact du représentant Europe du Cojep, ont donné de la voix hier dans ce qu’il convient désormais d’appeler «l’affaire Blé Goudé». Hervé Gouaméné, Nomel Lorng, Blédé Dohora, Serges Gbougnon et Boblé Félix ont dénoncé l’extradition ‘’rapide’’ de leur client. Pour eux, au regard de la forme et du fond de l’affaire, il ne s’agit pas d’une extradition. ‘’Nous nous posons la question du cadre juridique dans lequel notre client a été extradé. (…) En droit, il y a une procédure d’extradition qui comprend notamment une audience d’extradition. Celle-ci permet de vérifier la régularité du mandat d’arrêt, de vérifier qu’une fois extradé, le concerné ne sera pas maltraité ou torturé’’, a justifié maître Gouaméné. Qui ajoute que rien de tout ce qui précède n’a été respecté. ‘’Ce qui s’est passé est un enlèvement, une séquestration et non une extradition’’, a soutenu l’un après l’autre les avocats.
Une autre équivoque que voulait relever les défenseurs du chef de file des jeunes patriotes est son lieu de détention. Selon la défense, la seule occasion où elle a été en contact avec Blé Goudé remonte au jour de l’audience avec le juge d’instruction. Ils ont eu, ce jour-là, précisent-ils un entretien de dix à quinze minutes avec leur client. C’est alors qu’ils apprendront du concerné lui-même qu’il ne sait pas dans quel lieu il est détenu. A ce sujet, c’est maître Boblé qui relaie les propos tenus par le détenu : ‘’selon ce que Blé Goudé nous a dit, il connait très bien les locaux de la DST et de la préfecture de police. Mais ce n'est pas dans l’un de ces endroits qu'il a été détenu.
Ce n'est ni un camp militaire ni un commissariat de police". Les avocats opposent un décret de 1969 à cet état de faits. Selon Me Gouaméné, l’article 4 d’un décret de 1969 sur la détention indique que lorsqu’un prévenu est sous mandat de dépôt, il doit être détenu dans une prison du lieu de la juridiction qui a délivré ce mandat. En l’occurrence ici, la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Or, avancent-ils, leurs recherches à la Maca n’ont pu permettre de localiser leur client. Où est donc détenu Blé Goudé ? Le mystère plane toujours. Une énigme face à laquelle les avocats de la défense disent avoir saisi le juge d’instruction qui a cinq jours pour lever leur inquiétude. De même ils entendent aller plus loin pour poursuivre le Ghana devant la cour de justice de la Cedeao pour demander des comptes au Ghana qui n’a pas respecté selon eux les règles en matière d’extradition. A ceux qui parlent de deal, les avocats ont répondu que leur conférence ne participe pas de ce deal. ‘’Nous ne sommes pas en deal avec qui que ce soit’’, ont-ils coupé court. Une autre précision : les avocats ont affirmé que Blé Goudé n’a pas été arrêté à Téma, mais à son domicile d’Accra alors qu’il était en culotte.
S.Debailly
Une autre équivoque que voulait relever les défenseurs du chef de file des jeunes patriotes est son lieu de détention. Selon la défense, la seule occasion où elle a été en contact avec Blé Goudé remonte au jour de l’audience avec le juge d’instruction. Ils ont eu, ce jour-là, précisent-ils un entretien de dix à quinze minutes avec leur client. C’est alors qu’ils apprendront du concerné lui-même qu’il ne sait pas dans quel lieu il est détenu. A ce sujet, c’est maître Boblé qui relaie les propos tenus par le détenu : ‘’selon ce que Blé Goudé nous a dit, il connait très bien les locaux de la DST et de la préfecture de police. Mais ce n'est pas dans l’un de ces endroits qu'il a été détenu.
Ce n'est ni un camp militaire ni un commissariat de police". Les avocats opposent un décret de 1969 à cet état de faits. Selon Me Gouaméné, l’article 4 d’un décret de 1969 sur la détention indique que lorsqu’un prévenu est sous mandat de dépôt, il doit être détenu dans une prison du lieu de la juridiction qui a délivré ce mandat. En l’occurrence ici, la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Or, avancent-ils, leurs recherches à la Maca n’ont pu permettre de localiser leur client. Où est donc détenu Blé Goudé ? Le mystère plane toujours. Une énigme face à laquelle les avocats de la défense disent avoir saisi le juge d’instruction qui a cinq jours pour lever leur inquiétude. De même ils entendent aller plus loin pour poursuivre le Ghana devant la cour de justice de la Cedeao pour demander des comptes au Ghana qui n’a pas respecté selon eux les règles en matière d’extradition. A ceux qui parlent de deal, les avocats ont répondu que leur conférence ne participe pas de ce deal. ‘’Nous ne sommes pas en deal avec qui que ce soit’’, ont-ils coupé court. Une autre précision : les avocats ont affirmé que Blé Goudé n’a pas été arrêté à Téma, mais à son domicile d’Accra alors qu’il était en culotte.
S.Debailly