Rencontre fraternelle mais aussi et surtout rencontre de vérité. En invitant, ce vendredi 25 janvier les candidats retenus pour les élections législatives partielles du 3 février, le président de la Commission électorale indépendante, M. Youssouf Bakayoko, avait un seul objectif : mettre les candidats, surtout ceux de Bonon et de Facobly, devant leurs responsabilités. En présence du ministre de la Défense, M. Koffi Koffi Paul, le représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Bamba Cheick Daniel, des commandants des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), de la police nationale, de l’Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Youssouf Bakayoko a indiqué qu’il revenait aux candidats qui postulent au poste de député de la nation de donner l’exemple en adoptant un comportement empreint de fair-play, relevant le code de bonne conduite. Il a révélé que toutes les dispositions ont été prises par la CEI sur le plan technique et logistique pour organiser ces élections convenablement. M. Youssouf Bayakoyo a par ailleurs rappelé, pour rassurer les différents candidats, que les CEI locales ont été remplacées dans les localités de Bonon et de Facobly. Le ministre délégué à la Défense, à la suite du président de la Commission électorale indépendante, a indiqué qu’«aucun débordement ne sera toléré. Nous serons présents pendant la campagne, pendant le vote et à toutes les étapes. Nos hommes seront déployés et vont quadriller toutes les localités où se dérouleront les scrutins.» Quant à Bamba Cheick Daniel, directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Défense, il a rappelé que son patron ne saurait accepter une fois de plus le désordre dans la circonscription à Bonon. «Nous accompagnerons la CEI jusqu’au bout. Le corps préfectoral qui ne s’ingérera pas dans le processus électoral sera néanmoins là pour soutenir la CEI.» Les candidats qui ont mesuré la portée de cette rencontre convoquée par le premier responsable des élections en Côte d’Ivoire, eu égard aux différents conflits survenus dans leur zone, ont pris l’engagement de bien se tenir sur le terrain et de surtout sensibiliser leurs partisans sur la notion de fair-play et surtout l’esprit de tolérance. Toutefois, certains d’entre eux sont revenus sur le cas des Dozos qui, selon eux, se substituent aux forces de sécurité. Une attitude qui suscite des conflits dans bien des cas. A cette préoccupation, le responsable délégué à la Défense s’est voulu très rassurant. « Ce n’est pas le rôle des Dozos d’assurer la sécurité du scrutin. Sur la question, nous allons prendre nos responsabilités. D’ailleurs tous nos hommes en mission auront des ordres de mission. Et nous mettons en garde tous nos éléments qui se laissent utiliser comme garde du corps sans autorisation. Ils seront sanctionnés. A vous aussi candidats, je vous demande de ne pas faire appel aux Dozos», a-t-il conclu. L’appuyant dans ce sens, Bamba Cheick Daniel a annoncé l’envoie d’un message urgent aux préfets pour qu’ils convoquent des rencontres avec les personnalités locales en vue de situer les uns et les autres sur leurs droits et devoirs pendant ces élections qu’il a souhaité apaisées. Notons que le Président de la CEI avait à ses côtés, lors de cette rencontre les vice-présidents Anaky Jacob, en charge de la Sécurité et Sourou Koné affecté aux opérations électorales.
Source : Service de Communication CEI.
Source : Service de Communication CEI.