Calme plat au siège de la Commission électorale indépendante. Silence radio du côté du gouvernement. Depuis le 10 janvier dernier, date à laquelle la Cei a constaté et signifié au gouvernement que le délai prescrit pour le dépôt des candidatures relatif aux régionales et aux municipales, n’a pu être respecté par les candidats. Depuis lors, aucune nouvelle date n’a encore été proposée par les autorités. Le 24 février prochain initialement prévu pour la tenue de ces deux scrutins couplés, n’est plus tenable techniquement. A quand donc la nouvelle date ? Quand est ce que ces élections se teindront ? Motus et bouche-cousue, aussi bien à la Cei qu’au ministère de l’Intérieur. Les candidats qui chaque jour, ont les oreilles orientées vers la Présidence de la République, continuent de trainer leurs dossiers sous leurs bras. Avec tout ce que cela comporte bien des risques. Au nombre desquels, les vols, les pertes et la péremption de leurs dossiers. Notamment, le casier judiciaire et le jugement supplétif (extrait d’acte de naissance), qui ne doivent pas excéder trois mois d’ancienneté. Certains candidats signalent qu’ils sont interdits de voyage parce que ne sachant pas quand est ce que le gouvernement décidera du dépôt de leurs dossiers. C’est donc une sorte d’otage qui ne dit pas son nom. Et tout porte à croire que cette prise d’otage risque de durer aussi longtemps que l’opposition et le gouvernement n’auront pas trouvé de consens dans le dialogue républicain en cours.
Gisèle Tienfô
Gisèle Tienfô