Un langage franc aussi bien à la population qu’à ses hommes. Paul Koffi Koffi, ministre auprès du Président de la République, n’a pas usé de la langue de bois. Samedi dernier à la salle des fêtes de la marie d’Agboville, devant les élus dont le ministre Adama Bictogo, les têtes couronnées, les jeunes, les femmes et les FRCI, le collaborateur d’Alassane Ouattara a mis le pied dans le plat pour fustiger et le comportement des populations et celui de ses hommes. « L’année dernière, votre région a connu à elle seule trois attaques. C’est inadmissible surtout que les renseignements nous indiquent qu’il y a beaucoup d’armes qui ont été distribuées ici et que ces armes non seulement continuent de circuler mais aussi que certaines populations se font complices des ennemis de la République. Cela est inacceptable », a-t-il martelé. Il s’agit donc pour lui d’interpeller les populations, tout en leur demandant de collaborer avec les forces de l’ordre. « Aujourd’hui, les élections sont terminées. Il y a un nouveau Président. Aidons-le à réussir sa mission plutôt que de vouloir l’empêcher de travailler ou faire peur aux opérateurs économiques », a-t-il conseillé. Il faut, a-t-il souhaité, que les populations soient beaucoup réactives en renseignant les forces de l’ordre, surtout que la plupart des attaques sont conçues à partir de la périphérie d’Abidjan par les fils de cette région qui depuis leur exil, financent les jeunes. « Après nos investigations, je peux vous dire que ces jeunes gens ne reçoivent que 200 FCFA après les réunions. Evitez que vos enfants se fassent tuer pour cette somme », a-t-il conseillé. Au nom des chefs, nanan N’Dori a indiqué que leur région ne sera pas une base arrière pour ceux qui veulent déstabiliser la Côte d’Ivoire. Il a toutefois accusé les FRCI de brimades et d’exactions envers les populations. En réponse, Paul Koffi koffi a rassuré les populations. « Nous allons prendre nos engagements. En même temps, je vous demande de ne pas provoquer les forces de l’ordre. C’est une institution qu’il faut respecter », a-t-il insisté.
Thiery Latt (Envoyé Spécial)
Thiery Latt (Envoyé Spécial)