Déjà des menaces au 1er round du dialogue direct entre le gouvernement et le Front populaire ivoirien (Fpi). Démarrés dans la plus grande discrétion, les travaux des 4 commissions paritaires mises en place deux jours plus tôt connu quelques fausses notes, vendredi dernier. De bonnes sources, nous avons, en effet, appris que les négociations pour le retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire ont failli capoter. Le ton serait donc monté d’un cran dans la Commission Sécurité qui a siégé dans les locaux du ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur. Mais ce que les commissaires Fpi ont considéré comme une tentative d’intimidation du ministre Hamed Bakayoko, à en croire nos sources, n’a pas franchi le seuil de la porte des négociations. Les commissaires du Fpi, qui ont évité de céder à la provocation, auraient estimé que la montée d’adrénaline du ministre de l’Intérieur serait simplement due au fait que les commissaires du gouvernement, dans cette commission, manquaient d’arguments pertinents pour soutenir longuement une contradiction. Du côté de la Commission Etat de droit, on a aussi entendu le même son de cloche. Alors que le ministre Adama Toungara mettait tout en œuvre pour que les travaux se déroulent dans une atmosphère de convivialité et de rapprochement des vues, des ministres étaient dans la provocation perpétuelle. Nos sources citent notamment les sorties de route du ministre Coulibaly Gnénéma. Il y aurait aussi eu des éclats de voix dans la Commission Réconciliation. Seule la Commission Jeu démocratique, dirigée par le ministre Mabri Toikeusse, aurait travaillé dans la sérénité et la convivialité. Joint ce matin par téléphone par un confrère, le président du Fpi, Miaka Ouretto aurait exprimé quelques inquiétudes tout en appelant à la compréhension du gouvernement. « Vous savez, toute négociation en politique est un jeu. Après la rencontre de vendredi, on pourra dire que les choses avancent mais pas forcément dans le sens que nous avons souhaité. La prison n’est pas un lieu de plaisir. Pareil pour tous ces Ivoiriens qui souffrent dans leur tête du fait de l’éloignement. C’est pourquoi, nous appelons à la compréhension du gouvernement, afin que tous nos camarades détenus soient libérés et que tous ces exilés rentrent dans leur pays. Voici les points de négociations que nous jugeons importants pour nous, si le gouvernement veut réellement aller à la réconciliation. Pour nous ces deux points sont la clé qui ouvrira la voie sur d’autres discussions à savoir notre participation aux futures échéances électorales », a fait remarquer Miaka Ouréto.
T.Guy
(Source internet)
T.Guy
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