Crimes de guerre, assassinats, vols en réunion, dégradation et destruction de biens d’autrui. Tels sont les chefs d’inculpation retenus contre Blé Goudé et pour lesquels, il se retrouvera demain mercredi, pour le premier jour de son procès qui, on l’imagine, occupera l’actualité nationale internationale, tant l’homme a toujours conservé sa réputation de dirigeant populiste. Déjà dans les rangs des frontistes, on interprète ce procès comme celui de tous les dangers, car de son verdict, dépendra la suite à accorder au dialogue entre le gouvernement et le Fpi. Déjà, dimanche, les travaux des commissions mises en place, avaient coincé sur les points précis de la libération et du retour d’exil des partisans de l’ancien président ivoirien. Ces derniers n’hésitent pas à accuser le pouvoir Ouattara de se venger en appliquant une véritable justice des vainqueurs. En référence à la crise pos électorale de 2011. Ainsi donc, après le procès de Dogbo Blé et ses soldats, celui en instance d’Akoun Laurent, Anselme Séka, Moïse Lida Kouassi, Koné Katinan, la comparution de l’ancien « président de la rue » sous Laurent Gbagbo, sonne pour beaucoup comme le procès de l’année. Car, le cas Blé Goudé, contrairement à ceux des autres proches de Laurent Gbagbo en détention, fait courir un risque majeur à la partialité de l’appareil judiciaire, qui a là, l’occasion de se départir de ses oripeaux de « justice aux ordres ».
T.G
T.G