La liste officielle des têtes de liste du RDR est connue depuis le 10 janvier dernier. Vendredi dernier, le complément de la liste a été publié dans la presse. Mais cette publication, au lieu de ressouder la grande famille des Républicains, a plutôt élargi les fissures. Au point où aujourd’hui, beaucoup de cadres, non des moindres, qui se disent frustrés par la sélection de la direction du RDR envisagent d’aller en indépendant. Ces cadres estiment que la haute direction du RDR n’a pas su opérer le choix qui s’imposait dans les différents cas. Et compte le lui démontrer en faisant mordre la poussière au candidat qui a été choisi. Convaincus d’avoir plus d’aura, de charisme et d’audience que les heureux élus de l’organe dirigeant du parti domicilié à la rue Le Pic, les mécontents de la case verte n’entendent pas reculer dans leur projet. Au risque de faire le lit de l’adversaire. Mais attention au retour du bâton. Car, faire acte de candidature en tant qu’indépendant, suppose qu’on veut s’affranchir de sa chapelle politique. Pis, pour certains hommes politiques, c’est l’expression la plus achevée du non respect de la discipline du parti. Lorsqu’on décide de ne pas suivre la consigne du parti, plus grave, d’être l’adversaire de celui qui a été choisi par la direction de son parti, on sait à quoi s’en tenir. Si on réussit, on peut toujours faire un retour triomphant dans sa famille politique. Mais en cas d’échec, il est clair qu’on fera payer chèrement cette indiscipline à celui qui aura osé braver la consigne du parti. C’est donc à un pari risqué que se soumettent les indépendants. C’est la raison pour laquelle avant de jouer sa carrière politique à la roulette russe, il importe de bien réfléchir avant. Car après ce sera trop tard.
JCC
JCC