A elle seule, la Côte d’Ivoire pourrait nourrir toute l’Afrique de l’Ouest avec sa production de tubercule. En 2010-2011, elle a produit 16 567 000 tonnes de tubercule, quand le Ghana voisin produisait 11 094 000 tonnes. Toujours à la même période, elle a produit 6 719 000 tonnes de bananes plantains contre 2 046 000 tonnes pour le Ghana. Ces chiffres ont été donnés hier, lors de l’ouverture de l’atelier de restitution de l’étude pour la revitalisation des réseaux de femmes du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Mali, menée à l’ initiative de la FAO, à Abidjan. Objectif : améliorer les flux commerciaux pour les produits agricoles. Selon Mme Goulivas Aude Viviane, consultante internationale qui a fait la restitution de l’étude, la Côte d’Ivoire a un avantage comparatif en matière de tubercule et pourrait facilement devenir le grenier de l’Afrique de l’Ouest. Cela, à condition que l’Etat en fasse en priorité en facilitant les conditions de travail des femmes qui assurent 80% de la production vivrière. « Il nous faut penser à l’industrialisation des produits. Il faut également refaire la classification des routes afin que l’on puisse réhabiliter les pistes pour faciliter l’acheminement des produits », a-t-elle soutenu. Du reste, en ce qui concerne les quatre pays ayant fait l’objet de l’étude, les différents consultants ont recommandé une coordination des réseaux de production des femmes et de commercialisation et surtout leur autonomisation. «Nous devons nous engager dans la coopération transfrontalière et pour le positionnement de la femme et son autonomisation», a indiqué le ministre de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, Anne Désirée Ouloto qui a présidé l’ouverture de l’atelier qui prend fin cet après midi. Le Burkina Faso et le Mali possèdent un avantage comparatif en matière de production céréalière. Au Ghana, les associations des femmes sont bien structurées et bénéficient d’une subvention étatique.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna