Le Projet de renaissance des infrastructures de Côte d’Ivoire (Pri-ci ) a été lancé hier, à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères en présence du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, et plusieurs personnalités. Notamment le ministre Achi Patrick et le directeur des operateurs de la Banque mondiale Madani Tall. Daniel Kablan Duncan dans son intervention a salué le soutien de la Banque mondiale et a rassuré quant au suivi de ce projet qui vient comme une bouffée d’oxygène pour les populations après la crise post-électorale. En effet, le Pri-ci est une initiative conjointe du gouvernement ivoirien et de la Banque mondiale pour la reconstruction des infrastructures du pays, notamment la voirie, l’adduction d’eau potable, l’assainissement urbain, l’éclairage public, la santé et l’éducation. C’est M. Madani Tall qui a dévoilé le motif de ce projet. Selon lui, les villes de l’intérieur croupissent sous le poids de la misère, concrétisée par le manque d’infrastructures lié à une absence d’attention du pouvoir public pour ces villes alors qu’elles ont payé un lourd tribut à la crise post-électorale. Il a révélé que le Pri-ci est à hauteur de 100 milliards de Fcfa dont 50 milliards pour la Banque mondiale et 50 milliards pour l’Etat de Côte d’Ivoire. Les bénéficiaires s de ce projet sont les populations urbaines vivant dans les villes ciblées, les populations rurales dans les zones d’impact du projet, les agriculteurs et les secteurs privés. Ainsi les villes concernées sont Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Abengourou, San Pedro et Soubré. Les objectifs du Pri-ci c’est d’améliorer la qualité des services urbains de base et en élargir l’accès dans toutes les villes capitales, tout en renforçant les infrastructures rurales et les liens entre le milieu urbain et milieu rural dans les zones qui offrent de vastes possibilités d’accroissement de la production agricole. Concernant le milieu urbain, il s’agit d’améliorer l’accès des populations aux services urbains de base à travers la réhabilitation de la voirie, des installations d’alimentations en eau potable, des réseaux d’assainissement et du drainage, de l’éclairage public et des bâtiments publics. Notamment les écoles et dispensaires. Pour le milieu rural, le désenclavement de zone de production agricole, à travers la réhabilitation de pistes rurales, le traitement des itinéraires jusqu’au centre de groupage et de transformation ou d’exportation pour la création d’une valeur ajoutée sociale, incluant l’hydraulique villageoise dans ces centres de production.
Djédjé Wassoulo
Djédjé Wassoulo