«La Banque mondiale (Bm) sera particulièrement regardante et exigeante quant à la qualité des travaux et à la bonne gouvernance de la mise en œuvre, notamment en ce qui concerne la passation des marchés et la gestion financière», a averti, le lundi 28 janvier 2013, le Directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Madani Tall à l’occasion du lancement officiel du Projet de renaissance des infrastructures de Côte d’Ivoire (Pri-CI), au Centre des conférences du ministère des Affaires étrangères, à Abidjan-Plateau. Initiative conjointe du gouvernement ivoirien et de la Banque mondiale, visant à répondre aux besoins prioritaires de la reconstruction des infrastructures de la Côte d’Ivoire, notamment dans les secteurs prioritaires de la voirie urbaine, de l’eau potable, de l’assainissement urbain, de l’éclairage public, de la santé et de l’éducation, le Pri-CI, est d’un montant de 100 milliards de Fcfa, financé à concurrence de 50 milliards de Fcfa par chacune des parties. En effet, saisissant l’occasion, M. Madani Tall, n’a pas manqué d’interpeller le régime d’Alassane Ouattara sur les besoins des populations, après une décennie de crise. Pour lui, il est inconcevable que des populations ivoiriennes ne bénéficient pas des retombées des investissements. Aussi, a-t-il cité en exemple des régions du Hambol, du Gbêkê et du Poro, notamment où «beaucoup reste à refaire». «Il y a un déficit d’infrastructures, les populations du pays profond ne bénéficient pas des regards des pouvoirs publics. Le pays profond vous regarde», souligne le directeur des Opérations de la Banque mondiale, prenant à témoin le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi et du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan. Estimant que en «dépit des chiffres flatteurs présentés à Abidjan, Madani Tall, sera on ne peut plus précis. «Le pays profond veut comprendre le sens de la relance économique. Le Projet de renaissance doit redonner l’espoir à cette partie de la Côte d’Ivoire qui ne se limite pas à Abidjan», soutient le représentant de l’Institution bancaire internationale. Avant d’inviter le pouvoir public à créer des emplois et à soutenir à l’émergence des petites et moyennes entreprises (Pme). Lesquels doivent être les gros bénéficiaires dudit projet.
Toussaint N’Gotta
Toussaint N’Gotta