Les négociations entre le gouvernement et le Fpi se passent, au dire des participants, dans une ambiance bon enfant. Cependant les questions de la libération des prisonniers politiques et du retour des exilés constituent des points de discorde qui pourraient conduire à un blocage certain des débats.
«Vous savez, toute négociation en politique est un jeu. Après la rencontre de vendredi, on pourrait dire que les choses avancent bien, mais pas forcément dans le sens que nous avons souhaité. Vous savez, la prison n’est pas un lieu de plaisir. Pareil pour ces Ivoiriens qui souffrent dans leur tête du fait de l’éloignement. C’est pourquoi nous en appelons à la compréhension du gouvernement afin que tous nos camarades détenus soient libérés et que ces exilés rentrent dans leur pays. Voici les points de négociation que nous jugeons importants pour nous, si le gouvernement veut réellement aller à la réconciliation. Pour nous, ces deux points sont la clé qui ouvrira la porte sur d’autres discussions, à savoir notre participation aux futures échéances électorales».
Ces propos du président intérimaire du Fpi, Miaka Ouretto, lève un coin de voile sur les points de blocage des négociations entre le gouvernement et le parti du président Laurent Gbagbo. Ces points sont relatifs à la situation des prisonniers et des exilés politiques.
Pour le Front populaire ivoirien (Fpi), toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la crise postélectorale sont des détenus politiques. Par conséquent, leur situation doit faire l’objet d’une solution politique. C’est pourquoi le Fpi met un point d’honneur à leur libération, à commencer par celle du président Laurent Gbagbo, lui-même, avec l’abandon de toutes les charges retenues contre eux. Et ce, dans le cadre d’une loi d’amnistie. Cette loi d’amnistie permettra, estime le Fpi, au gouvernement de faire d’une pierre deux coups. Non seulement elle ouvrira la porte à la libération de tous les prisonniers politiques, mais elle permettra également le retour des exilés politiques.
Quant au gouvernement, il ne veut même pas reconnaître aux détenus la qualité de prisonniers politiques. Il insinue que ce sont des prisonniers de droit commun. Par conséquent, ces derniers doivent faire l’objet d’une procédure judiciaire. De même, le gouvernement estime que les exilés qui ne se reprochent rien peuvent rentrer au pays. En revanche, ceux qui ont quelque chose à se reprocher, notamment ceux qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international, doivent obligatoirement affronter la justice.
Sur ces deux questions, les positions n’ont pas évolué. Et pourtant le Fpi estime que c’est la question des prisonniers politiques et des exilés qui «ouvrira la porte aux négociations relatives à sa participation aux échéances électorales». Ces questions constituent donc de toute évidence les points de blocage des négociations.
Boga Sivori
«Vous savez, toute négociation en politique est un jeu. Après la rencontre de vendredi, on pourrait dire que les choses avancent bien, mais pas forcément dans le sens que nous avons souhaité. Vous savez, la prison n’est pas un lieu de plaisir. Pareil pour ces Ivoiriens qui souffrent dans leur tête du fait de l’éloignement. C’est pourquoi nous en appelons à la compréhension du gouvernement afin que tous nos camarades détenus soient libérés et que ces exilés rentrent dans leur pays. Voici les points de négociation que nous jugeons importants pour nous, si le gouvernement veut réellement aller à la réconciliation. Pour nous, ces deux points sont la clé qui ouvrira la porte sur d’autres discussions, à savoir notre participation aux futures échéances électorales».
Ces propos du président intérimaire du Fpi, Miaka Ouretto, lève un coin de voile sur les points de blocage des négociations entre le gouvernement et le parti du président Laurent Gbagbo. Ces points sont relatifs à la situation des prisonniers et des exilés politiques.
Pour le Front populaire ivoirien (Fpi), toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la crise postélectorale sont des détenus politiques. Par conséquent, leur situation doit faire l’objet d’une solution politique. C’est pourquoi le Fpi met un point d’honneur à leur libération, à commencer par celle du président Laurent Gbagbo, lui-même, avec l’abandon de toutes les charges retenues contre eux. Et ce, dans le cadre d’une loi d’amnistie. Cette loi d’amnistie permettra, estime le Fpi, au gouvernement de faire d’une pierre deux coups. Non seulement elle ouvrira la porte à la libération de tous les prisonniers politiques, mais elle permettra également le retour des exilés politiques.
Quant au gouvernement, il ne veut même pas reconnaître aux détenus la qualité de prisonniers politiques. Il insinue que ce sont des prisonniers de droit commun. Par conséquent, ces derniers doivent faire l’objet d’une procédure judiciaire. De même, le gouvernement estime que les exilés qui ne se reprochent rien peuvent rentrer au pays. En revanche, ceux qui ont quelque chose à se reprocher, notamment ceux qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international, doivent obligatoirement affronter la justice.
Sur ces deux questions, les positions n’ont pas évolué. Et pourtant le Fpi estime que c’est la question des prisonniers politiques et des exilés qui «ouvrira la porte aux négociations relatives à sa participation aux échéances électorales». Ces questions constituent donc de toute évidence les points de blocage des négociations.
Boga Sivori