Le FPI est-il en train de rejouer aux Ivoiriens sa ritournelle préférée, c’est-à-dire, celle de la surenchère ? En tout cas, si on doit en croire au quotidien Notre Voie, proche de ce parti, il faut le craindre. Hier, notre confrère n’a guère fait mystère, à travers sa manchette, des points d’achoppement qui « posent problème » entre l’ex-parti au pouvoir et le gouvernement, à l’issue des négociations que les deux parties ont eus ces derniers jours. Pour lui, il faut libérer tous les prisonniers politiques y compris Laurent Gbagbo et laisser les exilés revenir au pays sans jugement pour ceux à qui la justice à des choses à reprocher. Pour cette formation politique, ces deux conditions ne sont pas négociables. Pourquoi avoir fait perdre le temps au Gouvernement si c’est pour revenir sur des exigences difficiles à satisfaire en l’état actuel des choses ? En réalité, on refuserait de négocier qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Car, celui qui va à la table de négociation pour trouver un accord n’y va pas avec des préalables. Mais plutôt avec la volonté de faire avancer les choses. Il est temps pour le FPI de sortir de la logique des préalables pour donner une chance à la réconciliation en Côte d’Ivoire. Au risque de s’isoler politiquement. Ce parti a demandé à cor et à cri un dialogue direct avec le gouvernement. Parce que selon ses dirigeants, qui refuse de le laisser se fondre dans le Cadre permanent de Dialogue, il a des préoccupations « spécifiques ». Le Gouvernement et le chef de l’Etat qui tient à aller à la réconciliation, ont initié depuis peu de temps ce dialogue direct tant demandé par le parti de Laurent Gbagbo. Des commissions ont été mises en place pour éplucher point par point les revendications des camarades de Miaka Ouretto et voir dans quelle mesure leur trouver des solutions. Depuis mardi dernier, les commissions ont remis leurs travaux au Gouvernement qui a promis leur donner une suite favorable. Au moment où les Ivoiriens s’attendent à une issue heureuse, voilà que, selon Notre Voie, le FPI replonge dans sa logique des préalables. Le Fpi gagnerait à sortir de la logique des préalables et à regarder en face la réalité des choses.
JCC
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