L’ancien parti au pouvoir est en négociation avec le gouvernement pour étudier sa possible participation aux élections locales, alors que ses dirigeants n’ont pas toutes les cartes en main.
Les vraies raisons du refus du Fpi
C’est la 4ème fois que le gouvernement reporte les élections régionales et municipales. A présent, on devine les dessous de ces reports surtout que les raisons officielles ont tardé à être dévoilées. Pour rappel, le président Ouattara pendant son séjour en Allemagne a parlé de l’ajournement de ces consultations a donné les véritables raisons de cet énième report des élections locales. Face à la diaspora il a indiqué qu’il a sollicité le report, pour rendre plus inclusifs ces deux votes : «J’ai demandé à la Cei de reporter les élections locales pour permettre à tous les partis les plus représentatifs de prendre part à ce jeu électoral ». Malheureusement, les choses vont de report en report. Les candidats commencent à sentir le poids de leurs finances s’amenuiser. Le gouvernement reporte les élections en vue d’entamer des discussions avec le Fpi. Le parti de Laurent Gbagbo est accroché à des préalables à régler avant toute participation à ces élections. Il s’agit de la libération de leurs camarades pro-Gbagbo, du financement de leur parti qui réclame un arriéré de 1,6 milliard de Fcfa à l’Etat au retour apaisé des exilés. sans omettre que le Front exige en premier lieu la libération de Laurent Gbagbo, dont le sort, ne dépend aucunement d’Abidjan.
Ce qui bloque le Fpi
De la participation des camarades aux élections municipales et régionales, Tchéidé Jean Gervais, rapporteur du Fpi aux négociations avec le pouvoir, donne les « vraies raisons » de leur tâtonnement : « Les élections ne sont pas la solution. Ce sont des éléments qui sont sur le chemin de la normalisation. (…) Pour aller aux élections, il faut des ressources humaines. Nous (Fpi, Ndlr) on n’arrive même pas à former une liste de 30 personnes par région, puisque tous ceux qui devaient concourir pour nous sont tous en prison, en exil ou bien doivent se taire de peur d’être persécutés ». Le mot est lâché. Le parti bleu n’a pas de candidats suffisants pour le représenter valablement dans les circonscriptions même acquises à sa cause. Et si le gouvernement acceptait de le financer à la hauteur de ce qu’il souhaite (Ndlr : 1,6 milliard de Fcfa), il serait toujours impossible au Front de trouver les hommes de qualité pour aller au combat. L’autre raison et non des moindres qui oblige Miaka Oureto et ses camarades à faire de la diversion autour de leur participation aux élections locales, reste à savoir l’issue du procès du 19 février du mentor Laurent Gbagbo. Pour ses partisans, point d’élection tant que Laurent Gbagbo est maintenu dans les cellules de La Haye. « Aller à une quelconque élection avec Laurent Gbagbo en prison, ce serait une très grande trahison de notre lutte, mais mieux ce serait tuer politiquement le parti vis-à-vis des militants », confient de nombreux militants bleus sur leur page facebook. Cette pression de la base, la direction de Miaka Oureto en a conscience. Le pouvoir aussi devrait le savoir. Dans ces conditions rien ne dépend de ces « intérimaires » si le Front doit descendre dans l’arène des élections. En réalité, les camarades se sont rendus aux négociations avec le pouvoir pour se soustraire de la pression de la communauté internationale surtout qu’ils sont allés faire du lobbying en novembre et décembre passés. Là-bas il leur a été demandé de participer au dialogue avec les gouvernants sans préalable. Dans ce jeu de « sorcellerie politique », le parti de Laurent Gbagbo a son arme. Jouer au maximum sur la volonté du président de la République de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020.
Le Fpi le sait bien, sans la participation de l’opposition au jeu électoral, les bailleurs de fonds peuvent retarder leurs actions de solidarité envers la Côte d’Ivoire. A écouter le rapporteur Tchéidé Jean Gervais, le parti bleu a donc en main sa carte de chantage qui ne dit pas son nom : « Nous, on part du principe que s’ils se sont battus pour prendre le pouvoir en Côte d’Ivoire, c’est bien pour le gérer dans l’intérêt de tous les Ivoiriens sans exception. Pour nous celui qui gagnerait dans cette affaire, ce n’est ni eux, ni nous mais la Côte d’Ivoire. En plus ce sont eux qui ont la responsabilité historique de faire avancer le pays aujourd’hui. Afin que les investisseurs qu’ils sollicitent, puissent venir. Pour que la croissance à deux chiffres dont ils parlent soit une réalité. Et que la Côte d’Ivoire soit un pays émergent d’ici 2020. Pour que tout cela se réalise, il faut qu’on normalise la vie politique. Vous comprenez que c’est nous qui le demandons alors que nous ne sommes pas aux affaires. Cela devrait être la préoccupation première de tout gouvernement. Et nous espérons qu’ils seront sensibles à tout cela afin de donner une chance à la Côte d’ivoire, à la paix et à la concorde sociale ». Négociations de la dernière chance, ou bien simple jeu de diversion ? La réaction du gouvernement, à l’issue des discussions, va clarifier les choses.
Sam-Wakouboué
Les vraies raisons du refus du Fpi
C’est la 4ème fois que le gouvernement reporte les élections régionales et municipales. A présent, on devine les dessous de ces reports surtout que les raisons officielles ont tardé à être dévoilées. Pour rappel, le président Ouattara pendant son séjour en Allemagne a parlé de l’ajournement de ces consultations a donné les véritables raisons de cet énième report des élections locales. Face à la diaspora il a indiqué qu’il a sollicité le report, pour rendre plus inclusifs ces deux votes : «J’ai demandé à la Cei de reporter les élections locales pour permettre à tous les partis les plus représentatifs de prendre part à ce jeu électoral ». Malheureusement, les choses vont de report en report. Les candidats commencent à sentir le poids de leurs finances s’amenuiser. Le gouvernement reporte les élections en vue d’entamer des discussions avec le Fpi. Le parti de Laurent Gbagbo est accroché à des préalables à régler avant toute participation à ces élections. Il s’agit de la libération de leurs camarades pro-Gbagbo, du financement de leur parti qui réclame un arriéré de 1,6 milliard de Fcfa à l’Etat au retour apaisé des exilés. sans omettre que le Front exige en premier lieu la libération de Laurent Gbagbo, dont le sort, ne dépend aucunement d’Abidjan.
Ce qui bloque le Fpi
De la participation des camarades aux élections municipales et régionales, Tchéidé Jean Gervais, rapporteur du Fpi aux négociations avec le pouvoir, donne les « vraies raisons » de leur tâtonnement : « Les élections ne sont pas la solution. Ce sont des éléments qui sont sur le chemin de la normalisation. (…) Pour aller aux élections, il faut des ressources humaines. Nous (Fpi, Ndlr) on n’arrive même pas à former une liste de 30 personnes par région, puisque tous ceux qui devaient concourir pour nous sont tous en prison, en exil ou bien doivent se taire de peur d’être persécutés ». Le mot est lâché. Le parti bleu n’a pas de candidats suffisants pour le représenter valablement dans les circonscriptions même acquises à sa cause. Et si le gouvernement acceptait de le financer à la hauteur de ce qu’il souhaite (Ndlr : 1,6 milliard de Fcfa), il serait toujours impossible au Front de trouver les hommes de qualité pour aller au combat. L’autre raison et non des moindres qui oblige Miaka Oureto et ses camarades à faire de la diversion autour de leur participation aux élections locales, reste à savoir l’issue du procès du 19 février du mentor Laurent Gbagbo. Pour ses partisans, point d’élection tant que Laurent Gbagbo est maintenu dans les cellules de La Haye. « Aller à une quelconque élection avec Laurent Gbagbo en prison, ce serait une très grande trahison de notre lutte, mais mieux ce serait tuer politiquement le parti vis-à-vis des militants », confient de nombreux militants bleus sur leur page facebook. Cette pression de la base, la direction de Miaka Oureto en a conscience. Le pouvoir aussi devrait le savoir. Dans ces conditions rien ne dépend de ces « intérimaires » si le Front doit descendre dans l’arène des élections. En réalité, les camarades se sont rendus aux négociations avec le pouvoir pour se soustraire de la pression de la communauté internationale surtout qu’ils sont allés faire du lobbying en novembre et décembre passés. Là-bas il leur a été demandé de participer au dialogue avec les gouvernants sans préalable. Dans ce jeu de « sorcellerie politique », le parti de Laurent Gbagbo a son arme. Jouer au maximum sur la volonté du président de la République de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020.
Le Fpi le sait bien, sans la participation de l’opposition au jeu électoral, les bailleurs de fonds peuvent retarder leurs actions de solidarité envers la Côte d’Ivoire. A écouter le rapporteur Tchéidé Jean Gervais, le parti bleu a donc en main sa carte de chantage qui ne dit pas son nom : « Nous, on part du principe que s’ils se sont battus pour prendre le pouvoir en Côte d’Ivoire, c’est bien pour le gérer dans l’intérêt de tous les Ivoiriens sans exception. Pour nous celui qui gagnerait dans cette affaire, ce n’est ni eux, ni nous mais la Côte d’Ivoire. En plus ce sont eux qui ont la responsabilité historique de faire avancer le pays aujourd’hui. Afin que les investisseurs qu’ils sollicitent, puissent venir. Pour que la croissance à deux chiffres dont ils parlent soit une réalité. Et que la Côte d’Ivoire soit un pays émergent d’ici 2020. Pour que tout cela se réalise, il faut qu’on normalise la vie politique. Vous comprenez que c’est nous qui le demandons alors que nous ne sommes pas aux affaires. Cela devrait être la préoccupation première de tout gouvernement. Et nous espérons qu’ils seront sensibles à tout cela afin de donner une chance à la Côte d’ivoire, à la paix et à la concorde sociale ». Négociations de la dernière chance, ou bien simple jeu de diversion ? La réaction du gouvernement, à l’issue des discussions, va clarifier les choses.
Sam-Wakouboué