La lutte identitaire a été le plus grand combat du Grand Nord. Aujourd’hui, elle a plus ou moins abouti avec la venue du président Ouattara au pouvoir. Dans ce combat, le Mouvement de la Jeunesse du Grand Nord a joué sa partition. Nous avons rencontré son président, M. Ouattara Ardjouma Anzoumana. Il revient dans cet entretien sur le parcours de son mouvement et a accepté de commenter l’actualité pour nous.
Le Patriote : L’actualité, c’est le dialogue entre le gouvernement et le FPI. Vous, en tant que président du Mouvement de la Jeunesse du Grand Nord de Côte d’Ivoire, quel regard portez-vous sur cette démarche ?
Ouattara Ardjouma Anzoumana : Ce dialogue avec l’opposition est tout à fait normal. Il rentre dans la droite ligne de la démocratie. Le FPI, en dépit de tout ce qu’on peut lui reprocher a drainé un petit monde aux dernières élections. Il est normal que le gouvernement discute avec lui au nom de la réconciliation nationale après tout ce qui s’est passé lors de la crise postélectorale. Si le gouvernement décide de tendre la main à ce parti, nous ne pouvons qu’encourager cette démarche. Toutefois, il faudrait que nos amis du FPI soient sincères et acceptent d’entrer dans le jeu démocratique. Il faut qu’il oublie le passé et acceptent de pardonner. Parce que si nous qui sommes les victimes, nous avons décidé d’accepter de pardonner, ceux qui sont nos bourreaux doivent aussi comprendre que si l’on a accepté de le faire, ce n’est pas parce qu’on on oublié. Mais on l’a fait pour donner une chance à la Côte d’Ivoire et à nos enfants.
LP : Charles Blé Goudé a été arrêté au Ghana, puis extradé en Côte d’Ivoire. D’aucuns disent que c’est un frein pour la réconciliation nationale. Partagez-vous cet avis ?
OAA : Il faut rappeler que Charles Blé Goudé a été un bourreau hors pair dans cette grave crise que nous avons connue. Son arrestation constitue pour nous un soulagement. Ceux qui pensent que cela va plomber le processus de réconciliation nationale doivent voir les choses autrement. Blé Goudé a été celui-là qui a poussé ses lieutenants à faire beaucoup de mal à nos jeunes. Aujourd’hui, le Nord revendique plus de 25 mille tués et non 3 mille comme on le dit officiellement. Mais dans ces 3 milles tués, Blé Goudé est responsable de la mort d’au moins 2500. Les familles des victimes auraient qu’il leur soit livré. Mais comme le président Alassane Ouattara est un homme de paix et de justice, nous ne pouvons que suivre sa philosophie et sa politique de réconciliation nationale. Blé Goudé mis aux arrêts n’est rien par rapport à ce qu’il a fait ici en Côte d’Ivoire.
LP : Aujourd’hui, le président Ouattara est au pouvoir et il l’exerce. Vous qui avez été à la pointe de la lutte identitaire en Côte d’Ivoire, comment entrevoyez-vous la suite ?
OAA : Notre objectif était avant tout de faire respecter les droits des jeunes originaires du Grand Nord et amener nos autres frères à comprendre que nous sommes condamnés à vivre ensemble. Aujourd’hui, notre lutte à payer avec l’avènement du président Alassane Ouattara au pouvoir. Lui qui a été martyrisé et marginalisé pour ses origines est à la tête de la Côte d’Ivoire. Si la majorité des Ivoiriens a porté cet homme au pouvoir cela veut dire que notre lutte n’a pas été vaine. Cela veut dire que d’autres fils du grand Nord peuvent rêver d’être à la tête des certaines institutions de ce pays. Et c’est cela aujourd’hui notre fierté.
LP : On vous connait sur le terrain politique. Or vous venez de recevoir le prix Safam du meilleur leader de la société civile. Pourquoi cette distinction?
OAA : Selon ce que nous ont dit les organisateurs, ce sont les dons que nous avons faits au plan social depuis 2002 et les actes que nous avons posé dans la société qui nous valent l’honneur d’être primé. Grâce à nos ainés qui sont les véritables bailleurs de fonds de nos actions, nous avons parcouru toutes les contrées du Grand Nord et les villages de Côte d’Ivoire où nous avons essayé selon nos moyens de soulager un tant soit peu vieillards, adultes et enfants. Cela nous a coûté beaucoup de ressources au plan matériel et financier. Mais nous sommes fiers de ce parcours. Ce n’est qu’une juste récompense sur le chemin de la démocratie que la Côte d’Ivoire s’est tracé. Pour terminer, nous voulons remercier le chef de l’Etat, le président Alassane Ouattara, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. C'est-à-dire ceux-là même qui se battent pour faire honneur au Grand Nord et qui font sa fierté. Nous voulons encourager tous les fils de ce pays à se donner la main pour que la Côte d’Ivoire qui a repris sa marche vers le développement ne sombre plus dans le chaos.
Jean-Claude Coulibaly
Le Patriote : L’actualité, c’est le dialogue entre le gouvernement et le FPI. Vous, en tant que président du Mouvement de la Jeunesse du Grand Nord de Côte d’Ivoire, quel regard portez-vous sur cette démarche ?
Ouattara Ardjouma Anzoumana : Ce dialogue avec l’opposition est tout à fait normal. Il rentre dans la droite ligne de la démocratie. Le FPI, en dépit de tout ce qu’on peut lui reprocher a drainé un petit monde aux dernières élections. Il est normal que le gouvernement discute avec lui au nom de la réconciliation nationale après tout ce qui s’est passé lors de la crise postélectorale. Si le gouvernement décide de tendre la main à ce parti, nous ne pouvons qu’encourager cette démarche. Toutefois, il faudrait que nos amis du FPI soient sincères et acceptent d’entrer dans le jeu démocratique. Il faut qu’il oublie le passé et acceptent de pardonner. Parce que si nous qui sommes les victimes, nous avons décidé d’accepter de pardonner, ceux qui sont nos bourreaux doivent aussi comprendre que si l’on a accepté de le faire, ce n’est pas parce qu’on on oublié. Mais on l’a fait pour donner une chance à la Côte d’Ivoire et à nos enfants.
LP : Charles Blé Goudé a été arrêté au Ghana, puis extradé en Côte d’Ivoire. D’aucuns disent que c’est un frein pour la réconciliation nationale. Partagez-vous cet avis ?
OAA : Il faut rappeler que Charles Blé Goudé a été un bourreau hors pair dans cette grave crise que nous avons connue. Son arrestation constitue pour nous un soulagement. Ceux qui pensent que cela va plomber le processus de réconciliation nationale doivent voir les choses autrement. Blé Goudé a été celui-là qui a poussé ses lieutenants à faire beaucoup de mal à nos jeunes. Aujourd’hui, le Nord revendique plus de 25 mille tués et non 3 mille comme on le dit officiellement. Mais dans ces 3 milles tués, Blé Goudé est responsable de la mort d’au moins 2500. Les familles des victimes auraient qu’il leur soit livré. Mais comme le président Alassane Ouattara est un homme de paix et de justice, nous ne pouvons que suivre sa philosophie et sa politique de réconciliation nationale. Blé Goudé mis aux arrêts n’est rien par rapport à ce qu’il a fait ici en Côte d’Ivoire.
LP : Aujourd’hui, le président Ouattara est au pouvoir et il l’exerce. Vous qui avez été à la pointe de la lutte identitaire en Côte d’Ivoire, comment entrevoyez-vous la suite ?
OAA : Notre objectif était avant tout de faire respecter les droits des jeunes originaires du Grand Nord et amener nos autres frères à comprendre que nous sommes condamnés à vivre ensemble. Aujourd’hui, notre lutte à payer avec l’avènement du président Alassane Ouattara au pouvoir. Lui qui a été martyrisé et marginalisé pour ses origines est à la tête de la Côte d’Ivoire. Si la majorité des Ivoiriens a porté cet homme au pouvoir cela veut dire que notre lutte n’a pas été vaine. Cela veut dire que d’autres fils du grand Nord peuvent rêver d’être à la tête des certaines institutions de ce pays. Et c’est cela aujourd’hui notre fierté.
LP : On vous connait sur le terrain politique. Or vous venez de recevoir le prix Safam du meilleur leader de la société civile. Pourquoi cette distinction?
OAA : Selon ce que nous ont dit les organisateurs, ce sont les dons que nous avons faits au plan social depuis 2002 et les actes que nous avons posé dans la société qui nous valent l’honneur d’être primé. Grâce à nos ainés qui sont les véritables bailleurs de fonds de nos actions, nous avons parcouru toutes les contrées du Grand Nord et les villages de Côte d’Ivoire où nous avons essayé selon nos moyens de soulager un tant soit peu vieillards, adultes et enfants. Cela nous a coûté beaucoup de ressources au plan matériel et financier. Mais nous sommes fiers de ce parcours. Ce n’est qu’une juste récompense sur le chemin de la démocratie que la Côte d’Ivoire s’est tracé. Pour terminer, nous voulons remercier le chef de l’Etat, le président Alassane Ouattara, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. C'est-à-dire ceux-là même qui se battent pour faire honneur au Grand Nord et qui font sa fierté. Nous voulons encourager tous les fils de ce pays à se donner la main pour que la Côte d’Ivoire qui a repris sa marche vers le développement ne sombre plus dans le chaos.
Jean-Claude Coulibaly
