107,2 milliards de FCFA. Tel est le montant de la dette que le Gouvernement américain a bien voulu effacer au bénéfice de la Côte d’Ivoire. Cela, sur un stock de 108,98 milliards de FCFA de dette. La signature de l’accord bilatéral d’annulation de dette a eu lieu hier, au 20ème étage de l’immeuble Sciam, au Plateau, entre la ministre auprès du Premier ministre, chargée de l’Economie et des Finances, Nialé Kaba, et Son Excellence Monsieur Phillip Carter III, ambassadeur des Etats Unis en Côte d’Ivoire. Un accord qui s’inscrit dans le cadre de l’atteinte par la Côte d’Ivoire du point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), le 26 juin 2012. Pour Nialé Kaba, ce montant de l’annulation correspondant à 98,37% du stock de la dette américaine, est issu des six derniers accords de rééchelonnement de dette pré-date butoir, en vigueur au point d’achèvement. Ainsi que des dettes post-date butoir contractées avant le sommet de Cologne, le 20 juin 1999. Selon elle, l’encours résiduel de la dette de la Côte d’Ivoire à l’endroit des Etats Unis d’Amérique s’élève ainsi à 3,56 millions de dollars. « L’annulation de dette ainsi conclue, constitue une contribution importante du Gouvernement américain aux efforts de relance du développement économique et social de la Côte d’Ivoire », a indiqué Nialé Kaba. Assurant que le Gouvernement ivoirien prendra les dispositions nécessaires afin que les fruits de cette annulation contribuent à l’élan de réorientation des priorités budgétaires vers l’investissement, particulièrement dans les secteurs sociaux, pour le bonheur des populations. Peu avant, l’ambassadeur Phillip Carter III a relevé que la remise de dette concerne les investissements du Département d’Etat pour l’Agriculture, l’Agence des Etats Unis pour le développement international (Usaid) et l’Export-Import Bank des Etats Unis. Selon Carter III, cet accord permettra au Gouvernement ivoirien de concentrer ses efforts et ses fonds vers les améliorations d’infrastructures importantes dans tout le pays. A savoir les autoroutes et les ponts, la santé, l’éducation. La signature de cet accord, a dit l’ambassadeur des Etats Unis, est l’une des nombreuses mesures prises pour donner à la Côte d’Ivoire, les instruments dont elle a besoin pour prospérer dans l’avenir.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA