Des Ivoiriens sont allés aux urnes dimanche dans six circonscriptions pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale. Pour cette consultation, Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (Cei), au cours d’un point de presse en fin de semaine dernière, a indiqué que cette élection concerne deux catégories de circonscriptions électorales. La première concerne deux circonscriptions où les résultats n’ont pu être proclamés à l’issue du vote du 11 décembre 2011 et celui du 26 février 2012, du fait d’incidents. Il s’agit de Facobly et Bonon, où les campagnes et les scrutins ont été émaillés de violences. Pour ces deux circonscriptions, les candidats ont été les mêmes. La seconde catégorie concerne Koumassi, Issia, Divo et Bangolo, des circonscriptions où les élus sont décédés. Dans ce cas, de nouvelles candidatures ont été réceptionnées. 48H après ce vote, aucun résultat n’a été livré par la Cei, la seule structure habilitée à proclamer les résultats, selon la réglementation en vigueur. Mais les informations de première main provenant de la rue Lepic ne sont pas bonnes pour les républicains. Selon certaines indiscrétions, la quasi-totalité des candidats présentés par le Rdr ont mordu la poussière. Si de telles informations venaient à être confirmées par la Cei, ces partielles seraient véritablement un coup dur pour Amadou Soumahoro et le Rdr en cette veille du double scrutin municipal et régional. Même si cette raclée ne peut pas bouleverser la donne à l’Assemblée nationale où le Rdr dispose d’une majorité parlementaire confortable, elle doit emmener la direction du Rdr à faire une introspection afin de déterminer les vraies causes de cette bérézina. Cela est d’autant plus important dans la mesure où cet échec du parti va remettre au goût du jour la question du choix des candidats aux élections municipales et régionales. En attendant la publication des résultats officiels, Amadou Soumahoro et toute la direction du Rdr doivent tirer les enseignements de ce fiasco qui n’est pas rassurant pour cette formation.
Kra Bernard
Kra Bernard
