Les législatives partielles ont eu lieu le dimanche dernier. Dans toutes ces circonscriptions en compétition, les électeurs ont montré peu d’engouement pour le scrutin, voire même de l’indifférence. Ils ne sont pas sortis massivement pour exprimer leur choix. Selon des informations à notre possession, la moisson a été bien maigre pour le parti du Président Alassane Ouattara. C’est peu de dire que ses candidats ont été laminés. Les raisons ne sont pas à chercher ailleurs. Tout le monde voyait la chose venir, même si au niveau de la rue Lepic de Cocody, on jouait à opérer la politique de l’autruche. Fermer les yeux pour ne pas voir la réalité qui se précisait. Depuis un bon moment, nous écrivions que nombreux sont les militants et sympathisants du Rassemblement Des Républicains qui ne sont pas contents de certains de leurs responsables politiques. Nous avions dit que ces hommes et femmes qui ont « mouillé le maillot », bravé toutes sortes d’obstacles, affronté les escadrons de la mort et les miliciens, donné leur vie en sacrifice, se sentent abandonnés et oubliés. Nous avions aussi dit qu’ils ne voulaient pas d’argent, ni de postes, mais seulement la reconnaissance de leur part de lutte. Cela n’est pas venu. Plus grave, ceux qu’ils ont suivis dans ce combat contre les forces du mal et de l’inertie, sont devenus subitement arrogants, suffisants et pratiquement amnésiques. Ils ne passent plus et n’empruntent plus les routes qui mènent vers les populations qui ont pourtant tout donné dans cette quête pour l’alternance. La plupart des responsables du RDR sont désormais contents de leur position dominante et restent maintenant dans une tour d’ivoire, au lieu de regarder ce qui se passe dans le peuple, pour écouter ses cris, douleurs et angoisses existentiels. En clair, ces dirigeants ont oublié et se sont oublié, en moins de trois années de présence au pouvoir. Assurément, le temps du rachat et du ressaisissement a sonné. C’est en cela que les législatives partielles sont bien venues, en attendant les municipales et les régionales. Le message est d’une clarté sans détour et l’avertissement plus que bruyant. La base n’est pas contente de la direction. Elle a donc choisi le vote-sanction
Politique Publié le mercredi 6 février 2013 | Le Patriote