Face aux officiers de la police judicaire, l’ex- commandant de l’escadron blindé d’Agban, Jean-Noël Abéhi a accusé les généraux Mangou et Kassaraté d’être les commanditaires des crimes qu’on lui impute.
Il parle et accuse ses anciens patrons. Le commandant Jean-Noël Abéhi a été auditionné à deux reprises par les officiers de la police judicaire à la Direction de la surveillance du territoire (Dst). Selon des sources proches de l'enquête, l’interrogatoire a porté entre autres sur les questions du massacre des femmes d’Abobo et des militants du Rhdp au moment de l’installation de Brou Aka Pascal à la Rti. Les confidences que nous avions pu obtenir, révèlent que l’officier à nié en bloc les accusations formulées contre lui. Lors des différents interrogatoires serrés auxquels il a été soumis, l’officier supérieur de gendarmerie a soutenu qu’il s’est rendu «une seule fois» à Abobo au plus fort de la crise postélectorale. Ce serait le 25 février 2011, alors que le char Rg12 du Groupe d’escadron blindé (Geb) a été mis en déroute par les combattants d’Abobo. Le commandant Jean-Noël Abéhi a confié aux enquêteurs chargés de l’entendre qu’il s’est rendu à Abobo pour voir l’état de l’engin détruit. A la question des policiers de savoir quel rôle il a joué exactement lors de l’opération de maintien d’ordre à Abobo, rapporte nos interlocuteurs, l’ex-patron du Geb a indiqué qu’il n’était pas le chef des opérations d’Abobo. Et que cette question devait être posée au généraux Philippe Mangou et Edouard Tiapé Kassaraté qui dirigeaient, selon lui, l’armée et la gendarmerie au moment des faits. «Je ne me reconnais pas dans la tuerie des femmes d’Abobo. Il est vrai que mes éléments (du Geb, ndlr) allaient à Abobo pour le maintien d’ordre. Mais, je n’ai pas donné d’ordre pour tirer sur les femmes. Il faudra demander aux généraux Mangou et Kassaraté ce qu’il s’est passé ce jour-là », a répété l’ancien fugitif, selon notre source. Il a poursuivi pour dire que ce ne sont pas ses éléments qui ont massacré les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) en décembre 2010, lors de la cérémonie d’installation de Pascal Brou Aka, nouvellement nommé directeur général de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (Rti) à cette époque. Ce sont donc là, l’essentiel des questions auxquelles l’officier a été soumis par les limiers. Pour des raisons de sécurité, il est gardé dans un lieu tenu secret, à Abidjan. On se souvient qu’en juillet 2011, le colonel Ange Kessi, commissaire du gouvernement, devait auditionner l’officier dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes et liées aux évènements de la crise postélectorale. Jean-Noël Abéhi aurait demandé aux enquêteurs de se rendre à Agban pour l’entendre, dans la mesure où, disait-il, sa sécurité n’était pas garantie en se déplaçant à la tour A, 17ème étage, siège du tribunal militaire. En guise de réponse, le procureur militaire a menacé d’aller le prendre de force à la caserne pour le mettre sous mandat de dépôt. Mais, avant que l’audition n’ait lieu, l’ex-commandant de l’escadron blindé d’Agban avait pris la fuite, le 5 juillet 2011, à l'aube. Cette fois, l'officier de gendarmerie appréhendé au Ghana devra se préparer à un procès très rude.
Bahi K.
Il parle et accuse ses anciens patrons. Le commandant Jean-Noël Abéhi a été auditionné à deux reprises par les officiers de la police judicaire à la Direction de la surveillance du territoire (Dst). Selon des sources proches de l'enquête, l’interrogatoire a porté entre autres sur les questions du massacre des femmes d’Abobo et des militants du Rhdp au moment de l’installation de Brou Aka Pascal à la Rti. Les confidences que nous avions pu obtenir, révèlent que l’officier à nié en bloc les accusations formulées contre lui. Lors des différents interrogatoires serrés auxquels il a été soumis, l’officier supérieur de gendarmerie a soutenu qu’il s’est rendu «une seule fois» à Abobo au plus fort de la crise postélectorale. Ce serait le 25 février 2011, alors que le char Rg12 du Groupe d’escadron blindé (Geb) a été mis en déroute par les combattants d’Abobo. Le commandant Jean-Noël Abéhi a confié aux enquêteurs chargés de l’entendre qu’il s’est rendu à Abobo pour voir l’état de l’engin détruit. A la question des policiers de savoir quel rôle il a joué exactement lors de l’opération de maintien d’ordre à Abobo, rapporte nos interlocuteurs, l’ex-patron du Geb a indiqué qu’il n’était pas le chef des opérations d’Abobo. Et que cette question devait être posée au généraux Philippe Mangou et Edouard Tiapé Kassaraté qui dirigeaient, selon lui, l’armée et la gendarmerie au moment des faits. «Je ne me reconnais pas dans la tuerie des femmes d’Abobo. Il est vrai que mes éléments (du Geb, ndlr) allaient à Abobo pour le maintien d’ordre. Mais, je n’ai pas donné d’ordre pour tirer sur les femmes. Il faudra demander aux généraux Mangou et Kassaraté ce qu’il s’est passé ce jour-là », a répété l’ancien fugitif, selon notre source. Il a poursuivi pour dire que ce ne sont pas ses éléments qui ont massacré les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) en décembre 2010, lors de la cérémonie d’installation de Pascal Brou Aka, nouvellement nommé directeur général de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (Rti) à cette époque. Ce sont donc là, l’essentiel des questions auxquelles l’officier a été soumis par les limiers. Pour des raisons de sécurité, il est gardé dans un lieu tenu secret, à Abidjan. On se souvient qu’en juillet 2011, le colonel Ange Kessi, commissaire du gouvernement, devait auditionner l’officier dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes et liées aux évènements de la crise postélectorale. Jean-Noël Abéhi aurait demandé aux enquêteurs de se rendre à Agban pour l’entendre, dans la mesure où, disait-il, sa sécurité n’était pas garantie en se déplaçant à la tour A, 17ème étage, siège du tribunal militaire. En guise de réponse, le procureur militaire a menacé d’aller le prendre de force à la caserne pour le mettre sous mandat de dépôt. Mais, avant que l’audition n’ait lieu, l’ex-commandant de l’escadron blindé d’Agban avait pris la fuite, le 5 juillet 2011, à l'aube. Cette fois, l'officier de gendarmerie appréhendé au Ghana devra se préparer à un procès très rude.
Bahi K.