Anne Ouloto prévient : “Les exciseuses seront traquées et la loi appliquée” La lutte contre l’excision va-t-elle prendre une tournure répressive en Côte d’Ivoire ? En tout cas, le ton était aux sanctions le samedi dernier, sur l’esplanade du Palais de la culture de Treichville, à l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). «Les exciseuses seront traquées jusqu’à leur dernier retranchement. La volonté du gouvernement est de faire appliquer la loi.
Celle qui sera prise sera condamnée. Elle servira d’exemple», a martelé le ministre de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, Anne Désirée Ouloto. Désormais, le gouvernement, a-telle prévenu, ne tolérera plus que «des femmes soient charcutées». Et elles ne devront plus «souffrir en silence, au nom d’une pratique lâche». Anne Ouloto a annoncé la mise en place des comités de surveillance sur le territoire national et qui seront dirigés par des magistrats.
Allant plus loin, Anne Ouloto a indiqué que le contrôle de l’appareil génital féminin fera partie des bilans médicaux en ce qui concerne les jeunes filles. Quant à la sensibilisation, elle continuera. Avant le ministre Anne Ouloto, l’imam Cissé Djiguiba, PCA de la fondation Djigui la grande espérance, a estimé que la loi contre les MGF n’était pas suffisamment sévère, eu égard aux conséquences incalculables de cette pratique. Selon le guide religieux, aucun fondement religieux ne justifie cette «pratique rétrograde datant de 3000 ans avant Jésus Christ de l’époque des pharaons, sauf le respect des traditions ancestrales». La loi, faut-il le rappeler, prévoit un à cinq ans d’emprisonnement ferme, assorti d’une amende de 360 000 à 2 000 000 FCFA pour l’exciseuse prise en flagrant délit d’excision. La peine devient double quand il s’agit d’un agent du corps médical.
Dao Maïmouna
Celle qui sera prise sera condamnée. Elle servira d’exemple», a martelé le ministre de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, Anne Désirée Ouloto. Désormais, le gouvernement, a-telle prévenu, ne tolérera plus que «des femmes soient charcutées». Et elles ne devront plus «souffrir en silence, au nom d’une pratique lâche». Anne Ouloto a annoncé la mise en place des comités de surveillance sur le territoire national et qui seront dirigés par des magistrats.
Allant plus loin, Anne Ouloto a indiqué que le contrôle de l’appareil génital féminin fera partie des bilans médicaux en ce qui concerne les jeunes filles. Quant à la sensibilisation, elle continuera. Avant le ministre Anne Ouloto, l’imam Cissé Djiguiba, PCA de la fondation Djigui la grande espérance, a estimé que la loi contre les MGF n’était pas suffisamment sévère, eu égard aux conséquences incalculables de cette pratique. Selon le guide religieux, aucun fondement religieux ne justifie cette «pratique rétrograde datant de 3000 ans avant Jésus Christ de l’époque des pharaons, sauf le respect des traditions ancestrales». La loi, faut-il le rappeler, prévoit un à cinq ans d’emprisonnement ferme, assorti d’une amende de 360 000 à 2 000 000 FCFA pour l’exciseuse prise en flagrant délit d’excision. La peine devient double quand il s’agit d’un agent du corps médical.
Dao Maïmouna