«Le Fpi n’a nullement l’intention de promouvoir l’impunité. Bien au contraire, nous sommes un parti fondamentalement attaché aux droits humains, qui met un point d’honneur à la défense et la promotion des valeurs comme la liberté et la justice. C’est parce dans notre pays la justice ne rassure pas que nous demandons l’amnistie générale pour aller à la réconciliation». C’est la précision faite, samedi dernier, par l’ex-députée Marie-Odette Lorougnon, vice-présidente du Fpi, sur la demande d’amnistie générale formulée par son parti dans le cadre du dialogue politique avec le gouvernement.
L’ex-parti au pouvoir a demandé une loi d’amnistie générale pour les civils et militaires des deux camps qui se sont affrontés lors de la crise postélectorale de 2011. Pour la vice-présidente chargée de la mobilisation du Fpi, la proposition de son parti est loin d’être une prime à l’impunité. Elle procède, soutient-elle, d’une évaluation objective de la situation sociopolitique du pays et tient compte particulièrement de la justice des vainqueurs qui règne depuis le changement de régime. Marie Odette Lourougnon estime par ailleurs que le débat sur la loi d’amnistie concerne d’abord et avant tout le Fpi. «C’est le Fpi qui a ses militants en prison et en exil. C’est donc le Fpi qui est concerné par la question. Et c’est pourquoi il demande que cette loi soit prise pour permettre d’aller à la réconciliation vraie. Il va sans dire que, si elle est prise, la loi va largement profiter à tous les pro-Ouattara qui ont commis des crimes en Côte d’Ivoire».
La vice-présidente du Fpi a rappelé à toutes fins utiles que le président Laurent Gbagbo avait en son temps pris deux lois d’amnistie pour absoudre les crimes de la rébellion armée. Pourquoi donc ceux à qui cela a profité il y a dix ans le refuseraient-ils aujourd’hui ?
Jean Khalil Sella
L’ex-parti au pouvoir a demandé une loi d’amnistie générale pour les civils et militaires des deux camps qui se sont affrontés lors de la crise postélectorale de 2011. Pour la vice-présidente chargée de la mobilisation du Fpi, la proposition de son parti est loin d’être une prime à l’impunité. Elle procède, soutient-elle, d’une évaluation objective de la situation sociopolitique du pays et tient compte particulièrement de la justice des vainqueurs qui règne depuis le changement de régime. Marie Odette Lourougnon estime par ailleurs que le débat sur la loi d’amnistie concerne d’abord et avant tout le Fpi. «C’est le Fpi qui a ses militants en prison et en exil. C’est donc le Fpi qui est concerné par la question. Et c’est pourquoi il demande que cette loi soit prise pour permettre d’aller à la réconciliation vraie. Il va sans dire que, si elle est prise, la loi va largement profiter à tous les pro-Ouattara qui ont commis des crimes en Côte d’Ivoire».
La vice-présidente du Fpi a rappelé à toutes fins utiles que le président Laurent Gbagbo avait en son temps pris deux lois d’amnistie pour absoudre les crimes de la rébellion armée. Pourquoi donc ceux à qui cela a profité il y a dix ans le refuseraient-ils aujourd’hui ?
Jean Khalil Sella