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Politique Publié le samedi 16 février 2013 | Le Patriote

Renforcement de capacités : les députés formés aux notions de nationalité et d’apatridie

© Le Patriote Par Serges T
Assemblée nationale : le Ministre Coulibaly Gnénéma instruit les députés
Vendredi 15 février 2015. Abidjan, un séminaire de renforcement des capacités des députés sur la prévention et la réduction des cas d`apatrides a été animé par le Garde des Sceaux, Ministre de la justice.
Soixante personnalités dont des députés ivoiriens ont participé hier, à l’assemblée nationale à un séminaire de renforcement de leurs capacités sur la prévention et la réduction des cas d’apatridie autour du thème : « Nationalité et apatridie : rôle des parlementaires ». La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence de Mme Sarah Sakoh Fadiga, première vice-présidente de l’Assemblée nationale, de M. Coulibaly Gnénéma, Garde des Sceaux ministre de la justice et Me Serges Ruso, représentant adjoint du HCR. Le ministre Coulibaly Gnénéma a invité les députés à s’impliquer dans la résolution des questions liées à la nationalité et à l’apatridie. “L'apatridie est une situation à conséquence extrêmement grave», a-t-il révélé. Elle découle, selon lui, d’une mauvaise application des lois ou tout simplement de lois dépassées. Il urge d’y mettre fin, puisque, selon lui, des études menées par le HCR avec plusieurs de ses partenaires gouvernementaux, font état de plus de 954.000 personnes recensées en fin 2010 comme étant à risque d’apatridie. Il a souhaité pour terminer que les députés se proposent comme des garants de la lutte contre l’apatridie en Côte d’Ivoire et posent des actes concrets, témoins de leur engagement. Il n’est pas agréable d’être apatride, a regretté le haut fonctionnaire du HCR.

«L’apatride ne peut aller à l’école, travailler, circuler librement (à l’intérieur comme à l’extérieur de son pays de résidence), bénéficier de la protection de l’Etat ni d’autres avantages sociaux inhérents à la nationalité. Il est de ce fait sujet à de nombreuses discriminations », a-t-il fait savoir. Pour lui, il faut donc prendre des mesures partout où les textes sur la nationalité continuent d’alimenter des politiques d’exclusion et de susciter des conflits, ou créer plus d’apatrides. Il a plaidé pour la ratification par l’Etat de Côte d’Ivoire des deux principales conventions internationales sur l'apatridie, la Convention de 1954 relative au statut des apatrides et la Convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie. Ceci aura pour mérite de donner un cadre juridique pour guider le traitement des questions des personnes à risques d’apatridie.

Thiery Latt
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