Depuis trois jours, le Haut Commissaire à la modernisation de l’Etat du Niger, M Amadou Saley Oumarou, est en visite de travail en Côte d’Ivoire pour s’imprégner du modèle ivoirien en matière de réformes administratives. Hier, le point a été fait à la presse. Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, s’est prononcé une fois de plus sur la situation en Côte d’Ivoire, notamment l’emploi des jeunes. «Les jeunes qui n’ont pas de travail doivent choisir les destinations où le travail existe. Il se trouve qu’à la Fonction publique, en ce moment, il y en a très peu. Sachez qu’entre 2002 et 2010, l’effectif de la Fonction publique a été multiplié par deux. La Côte d’Ivoire utilise la moitié de ses ressources fiscales pour payer les salaires. Quel que soit le débat qu’on peut faire, je trouve inadmissible qu’on prenne les impôts payés par tous les Ivoiriens pour payer les salaires de 146 000 personnes.
Je trouve que ça n’a pas de sens. C’est compromettre le fonctionnement même de l’administration, c’est compromettre l’investissement. C’est antiéconomique, c’est anti démocratique, c’est anti social, c’est anti tout. Donc, on ne peut pas continuer à recruter à tout vent. Nous, en tant qu’Etat, notre rôle est de créer le cadre de développement du secteur privé. C’est dans le secteur privé qu’il y a les niches d’emploi. Je note que nos jeunes s’engagent dans des filières où depuis 10 ans, il n’y a pas de débouchés…» a-t-il dit. Quant au Haut Commissaire, il a indiqué qu’aujourd’hui, les problèmes qui minent nos fonctions publiques sont pratiquement les mêmes. Aussi, deux raisons fondamentales ont-elles motivé le choix de la destination Côte d’Ivoire : le Sigfae vu sur internet qui permet entre autres que les résultats des concours soient connus juste après l’examen en ligne, la sédentarisation des fonctionnaires qui n’ont plus besoin de se déplacer. «Je me suis dit qu’il ne faut pas attendre que ces chantiers soient bouclés avant d’en prendre connaissance pour les démarrer aussi chez nous».
Diarrassouba Sory
Je trouve que ça n’a pas de sens. C’est compromettre le fonctionnement même de l’administration, c’est compromettre l’investissement. C’est antiéconomique, c’est anti démocratique, c’est anti social, c’est anti tout. Donc, on ne peut pas continuer à recruter à tout vent. Nous, en tant qu’Etat, notre rôle est de créer le cadre de développement du secteur privé. C’est dans le secteur privé qu’il y a les niches d’emploi. Je note que nos jeunes s’engagent dans des filières où depuis 10 ans, il n’y a pas de débouchés…» a-t-il dit. Quant au Haut Commissaire, il a indiqué qu’aujourd’hui, les problèmes qui minent nos fonctions publiques sont pratiquement les mêmes. Aussi, deux raisons fondamentales ont-elles motivé le choix de la destination Côte d’Ivoire : le Sigfae vu sur internet qui permet entre autres que les résultats des concours soient connus juste après l’examen en ligne, la sédentarisation des fonctionnaires qui n’ont plus besoin de se déplacer. «Je me suis dit qu’il ne faut pas attendre que ces chantiers soient bouclés avant d’en prendre connaissance pour les démarrer aussi chez nous».
Diarrassouba Sory