Une fois n’est pas coutume. Un ministre de la République s’est prêté à l’exercice des cent jours. Hier, le ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs, Alain Lobognon, a convié les journalistes dans un restaurant de la place pour faire le bilan de ces cent jours. En ce qui concerne le volet jeunesse, le ministre Lobognon a fait part de la mise sur pied du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), du redémarrage des activités du Fonds National de la jeunesse (FNJ), qui est passé d’un fonds à caractère social à un fonds de garanti, doté d’un milliard de Francs CFA. La mise en route du Programme National de Volontariat qui, à l’en croire, permettra de renforcer l’employabilité des jeunes diplômés, mais également les échanges entre les jeunes de différentes régions. Le texte régissant le programme, a-t-il déclaré, passera devant le Parlement ivoirien. Tous ces chantiers, selon le ministre Alain Lobognon, entreront dans leur phase active cette année 2013. « Après les élections municipales et régionales, les jeunes éliront leurs délégués qui a leur tour, éliront le président du CNJ. Le critère d’âge et la preuve d’un emploi exigés, ne seront pas négociables », a-t-il indiqué. Poursuivant, il a expliqué qu’avec le CNJ, il s’agit pour le gouvernement « de mettre fin aux initiatives qui desservent la jeunesse ». Notamment leur utilisation par les hommes politiques. Le Conseil national de la jeunesse sera un organe consultatif auprès du gouvernement. Il portera les aspirations des jeunes. En ce qui concerne le FNJ, Alain Lobognon a insisté sur la détention de la carte jeune par les solliciteurs du fonds. « Nous ne demandons aucun apport personnel de la part des jeunes. Seule la carte jeune sera leur passeport car c’est elle qui les identifiera comme jeune », a-t-précisé. Vingt-cinq secteurs d’activités économiques, a-t-il confié, sont susceptibles d’êtres financés par le fonds. Mais pour le moment sur 500 jeunes entrepreneurs que compte installer le fonds, seuls 51 projets ont été retenus. La faute, a expliqué le ministre de la jeunesse, incombe aux jeunes qui ne se bousculent pas à la porte du FNJ. « Nous avons un milliard pour financer les projets des jeunes. Nous les attendons», a-t-il lancé. Enfin, le dernier défi que Alain Lobognon entend relever en cette année 2013, est la mise en place d’un cadre légal d’échange entre le Président de la république et les jeunes. Ce cadre permettra aux jeunes d’échanger au moins un fois dans l’année avec le Président de la République. L’objectif étant de mettre fin au déficit de communication entre les deux parties. La réalisation de tous ces chantiers, a-t-il conclu, n’a qu’un seul but : intégrer les jeunes dans le tissu économique, conformément au souhait du Président Alassane Ouattara.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna