Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ne voit pas le Front populaire ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo comme un adversaire. Maurice Kakou Guikahué l’a affirmé samedi face aux secrétaires généraux de section, aux présidents des comités de base, aux responsables du Pdci de la sous-préfecture de Guibéroua, réunis au foyer des jeunes de ladite commune. L’ancien ministre, N°3 du vieux parti, en a profité pour présenter les candidats de son parti et lancer un message de rapprochement, qui ne dit pas son nom, entre les deux partis Pdci et Fpi. "Je vous ai convoqués en tant que responsables des structures de base du Pdci et des mouvements de soutien. Je voudrais vous demander de faire passer le message, que nous allons vous confier, à vos différentes sections et bases. Faites le compte rendu fidèle de mes propos (…)", a précisé l’envoyé de Bédié. Il a par la suite livré le contenu du message qu’il a qualifié d’important. De larges extraits de son discours : « Nos amis du Fpi ont dit qu’ils ne sont pas prêts, donc ils ne vont pas aller aux élections. Donc, il y a deux gros poids lourds : le Pdci et le Rdr. Je voudrais donc vous dire que la politique est une question d’opportunité. (…) Je vous donne à tous donc un message, surtout les présidents de comité de base. Vous savez très bien qu’en 1990, tout le monde était Pdci. Et puis on a dit qu’on veut faire une vraie démocratie, alors le Fpi est sorti du Pdci. (…) Donc ceux qui étaient restés Pdci jusqu’en 1999 et qui sont partis au Fpi parce que leur frère est devenu président de la République, vous devez aller vers eux, chacun dans sa maison pour leur dire que notre frère-là n’est plus président. Donc revenez à la maison et puis nous allons ensemble continuer notre Pdci parce que la raison pour laquelle vous étiez partis n’existe plus. Notre frère n’est plus président. Pour cela, je vous mets en mission (…) Ne vous moquez pas d’eux. Ça ne sert à rien de tirer sur un corbillard. Le Fpi n’est pas notre adversaire, il ne faut pas insulter ses militants. Il faut aller vers ceux parmi eux qui pensent au développement de leur commune et de leur région pour les joindre à nous, pour qu’ils reviennent à la maison », a soutenu Maurice Kacou Guikahué.
Sam-Wakouboué
Sam-Wakouboué
