Mesdames et Messieurs,
Chers Amis de la Presse,
Le 22 novembre 2012, le Président de la République, SEM Alassane Ouattara me confiant l’important département de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, me chargeait de contribuer à la mise en œuvre de son ambitieux programme politique en matière de Jeunesse et de Sports.
Cela fait aujourd’hui exactement 100 jours que nous sommes à la tête de cet important Ministère. C’est pourquoi, à l’occasion de ces jours, vous avez été conviés à ce déjeuner que nous voulons très convivial et ouvert.
100 jours certes, mais nous sommes entré au Gouvernement depuis le 1er juin 2011.
Malheureusement, les nombreuses actions en faveur de la jeunesse ivoirienne n’ont apparemment intéressé que très peu de personnes parmi les hommes de médias.
Il serait donc exagéré en 100 jours de ne parler que de Sports. Parce que chaque fois que l’occasion nous est donnée de parler de la jeunesse et du sport en Côte d’Ivoire, nous témoignons du grand intérêt et de l’ambition que nous nourrissons tous de voir ces deux entités prendre toute leur place dans le développement de notre beau pays, la Côte d’Ivoire.
La force de la Côte d’Ivoire en tant que Nation est la multitude de sa culture et la diversité de sa population. Et c’est dans cette diversité que nous devons puiser des ressources pour accompagner le processus de réconciliation, de paix et de reconstruction enclenché par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA.
En effet, dans sa vision de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, le Président de la République a un point d’honneur sur la jeunesse et le sport.
Au niveau de la jeunesse, nous avons pour missions de les appuyer les jeunes dans leurs initiatives. Les jeunes aspirent à un emploi qui correspond à leurs talents, leurs attentes et leurs compétences. L’emploi jeune constitue l’une des priorités majeures de notre département conformément au programme du Chef de l’Etat, mais surtout sous la responsabilité du Ministère d’Etat chargé de la question.
En Côte d’Ivoire, la jeunesse constitue la tranche la plus importante de la population dont la participation au développement économique et social de la nation est plus qu’indispensable. Dans la conduite de notre action pour une jeunesse ivoirienne épanouie, nous nous sommes tournés vers l’éducation et la formation. Avec la mise en place de certains mécanismes.
Citons à cet effet, le Conseil National de la Jeunesse (CNJ), le Fonds National de la Jeunesse (FNJ) et le Programme National du Volontariat.
La création du Conseil Nation de la Jeunesse
Le CNJ sera le porte-voix de la jeunesse ivoirienne auprès de l’Etat. Il a pour missions :
- d’assurer auprès des pouvoirs publics l’expression et la présentation des jeunes sur la base de leurs diversités socio-économique, culturelle et politique ;
- de contribuer par ses avis et propositions à la formation civique des jeunes ;
- d’impulser l’implication des jeunes à la réalisation d’activités d’intérêt général.
Crée par Décret n° 2012-989 du 10 octobre 2012, le CNJ, depuis la fusion des deux ex entités ministérielles, Jeunesse et Sports a vu l’ensemble des textes d’application élaborés et signés en décembre 2012. Une campagne média en direction des jeunes cibles a été initiée durant le mois de janvier 2013. Les Jeunes attendront la fin des Élections régionales et municipales pour élire leurs délégués locaux, qui prendront part au Congrès constitutif du Conseil national de la Jeunesse.
Le Fonds National de la Jeunesse
Le FNJ est passé d’un fonds à caractère social en 1992 à un fonds de garanti pour soutenir les initiatives des jeunes porteurs de projets avec l’adoption du Décret n° 2012-964 du 02 octobre 2012. Il a fallu se donner du temps de travail pour rendre opérationnel le FNJ depuis le 1er janvier 2013. Une jeune équipe de travailleurs est à l’ouvrage pour :
-assurer la mise en œuvre opérationnelle des différentes stratégies de promotion socio-économique des jeunes ;
-financer, refinancer et cofinancer des prêts d’investissement et de trésorerie en faveur des jeunes promoteurs de projets d’insertion ;
-accorder des garanties personnelles pour la durée des prêts consentis aux jeunes promoteurs par des institutions financières partenaires ;
-rechercher, collecter, traiter, organiser et diffuser toutes les données, informations et opportunités susceptibles d’orienter les jeunes porteurs de projets ;
-assurer l’accompagnement et le suivi de l’exploitation des entreprises financées ;
-initier, nouer et développer tout partenariat avec des structures poursuivant les mêmes objectifs ;
-financer des programmes spécifiques d’encadrement des jeunes notamment les programmes d’éducation extra-scolaire de la jeunesse ;
-financer les actions d’intérêt communautaire.
Le FNJ qui s’est fixé pour objectif d’installer cette année 500 jeunes entrepreneurs est aujourd’hui sur la bonne voie, après avoir tiré leçon des échecs des initiatives antérieures relatives à l’insertion des jeunes.
Le Programme National du Volontariat
Le Programme National du Volontariat vise à inciter la participation des jeunes dans des activités d’intérêt général. Ce programme favorisera également les échanges de jeunes aux fins de raffermir les liens d’amitié et de fraternité entre les jeunes de Côte d’Ivoire, après près de deux décennies de crise.
Parce que l’engagement volontaire peut et doit se présenter comme l’une des pistes nécessaires à la consolidation de la paix, à la reconstruction du pays et au développement durable, son élaboration est en cours avec l’implication de certaines agences des Nations-Unies, dont l’expertise a été sollicitée et obtenue.
SPORTS
Au chapitre du sport, dès notre prise de fonction, nous nous sommes appliqués à cerner la problématique du sport en Côte d’Ivoire. Etape très importante, avant d’apporter des solutions durables.
De nos réflexions, nous avons fait la différence entre le sport et l’activité physique et sportive. Nos interrogations se sont approfondies sur le statut de pratiquants, les moyens dont disposent les sportifs ivoiriens et aussi sur le statut de ceux-là mêmes qui gèrent le sport.
A ce niveau, il est apparu primordial de s’interroger sur l’état des infrastructures, le financement du sport et aussi sur les rapports entre le Ministère et les fédérations et associations sportives.
100 jours après, retenons que le sport ivoirien est profondément sinistré et a besoin d’une thérapie de choc. Le sport mondial est devenu aujourd’hui une industrie et la Côte d’Ivoire pour en tirer profit doit se lancer sur la voie du professionnalisme. Cela passe par de profondes réformes. Et comme dans toute révolution, on assiste à des grincements de dents ici et là. Nous ne voulons pas plaire. Nous voulons contribuer à développer le sport ivoirien sous tous ses aspects.
Politique Nationale de sport et Loi sur le sport
L’organisation le 10 décembre 2012 d’un atelier de validation du projet de Politique Nationale de sport et de l’avant-projet de Loi sur le sport s’inscrivait justement dans notre vision de sortir notre sport du surplace.
La Politique Nationale de sport mettra l’accent sur la vulgarisation et la professionnalisation. Et la Loi se chargera de définir le cadre juridique du sport dans notre pays. Les textes étaient là et on n’avait pas besoin d’organiser des Etats généraux à ce niveau.
Il est clair que pour une meilleure gestion du sport, il faut un cadre juridique. C’est pourquoi notre Ministère s’est engagé à faire adopter les textes relatifs à la Politique Nationale de sport et à la Loi sur le sport.
Il ne s’agira pas de s’immiscer dans les affaires des fédérations, mais d’assumer des responsabilités, notamment celles de définir les grands objectifs de la politique nationale du sport, d’en fixer le cadre juridique et de veiller au respect de l’intérêt général.
Les infrastructures sportives
La Côte d’Ivoire est malade de ses infrastructures sportives. Cela fera bientôt près de 30 ans que de nouvelles infrastructures n’ont pas été construites. Convenez avec moi que celles qui existent sont dans un état de délabrement achevé. Et qui parle de sport d’élite parle d’infrastructures adaptées.
Le Gouvernement a adopté en juin 2012 un programme de réhabilitation et de construction des infrastructures sportives.
Depuis décembre 2012, les textes ont été signés, créant une Cellule d’Exécution et de Coordination des Projets. Il ne reste plus qu’à nommer le Coordinateur - Directeur de cet important programme du Gouvernement qui doit doter le territoire national de terrains de sports, de stades de compétitions internationales et surtout de salles omnisports pour les sports dits de mains et de combats. Les premières salles seront construites à Korhogo, Bouaké, Yopougon, Abobo et Cocody, en vue de rapprocher les aires de jeu des amateurs de disciplines sportives. Pour les moyens, la volonté seule du Gouvernement ne suffisant pas, nous privilégions le partenariat avec le secteur privé pour la mobilisation et l’utilisation des ressources financières.
Il y aussi le système d’éclairage du stade Robert Champroux de Marcory et du terrain du Parc des Sports de Treichville qui est à l’étude pour favoriser la pratique du sport en nocturne. La pelouse du stade Félix Houphouët-Boigny doit être revêtue d’un gazon spécialement adapté à l’Afrique sub-saharienne. Le stade Biafra et celui situé en face de Fraternité Matin autrefois réhabilités par la coopération européenne sont également inscrits au chapitre des travaux à effectuer. Mais cela ne se limite pas à la seule ville d’Abidjan. A Yamoussoukro, Bouaké, Abengourou, San-Pedro, Daloa, Gagnoa, Bondoukou, Man, Séguéla, Bassam, pour ne citer que ces villes-là, des travaux d’envergure seront engagés pour doter notre pays d’infrastructures de qualité.
Dans la volonté de la Côte d’Ivoire d’abriter les Jeux de la Francophonie en 2017, nous militons pour la construction de la cité olympique d’Ebimpé. Le dossier est très bien avancé et bientôt, le Chef de l’Etat devrait poser la première pierre.
Gestion des fédérations
Au niveau des fédérations sportives, nous avons engagé des reformes structurelles. Le sport, c’est avant tout des fédérations bien organisées avec une bonne gouvernance.
Toutes les fédérations ivoiriennes bénéficiant et profitant des aides publiques devront se doter de statuts types pour éviter à l’avenir les crises incessantes auxquelles on assiste en ce moment; et qui nous ont contraints à mettre en place, en attendant la création du Conseil Ivoirien des Sports, la commission de Supervision et de Contrôle (CSC) des assemblées générales.
Dorénavant, aucun comité directeur sortant n’organisera des élections. C’est dans la droite ligne de ses missions que la CSC a organisé les assemblées générales de Boxe, Golf, Volleyball et Handball.
Sauver le sport ivoirien, c’est surtout promouvoir le sport sur l’ensemble du territoire national. C’est pourquoi, les fédérations ont été informées de certains changements à venir. Vous réclamez que l’Etat vous accompagne avec l’argent du contribuable, désormais, vous avez obligation d’avoir au moins une Association sportive dans chacun des 14 districts administratifs de Côte d’Ivoire. Vous mettrez l’accent sur la formation en développant une École ou Académie dans la discipline. Vous avez aussi le devoir d’organiser des compétitions chez les jeunes, notamment chez les minimes, les cadets et les juniors. Enfin, c’est la cerise sur le gâteau, vous devez faire l’effort d’avoir 20,000 licenciés dans la discipline. Tous ces devoirs de nos fédérations ont été inscrits dans l’avant-projet de Loi sur le sport déposé sur la table du Gouvernement le 10 janvier 2013.
Au chapitre du financement du sport
Dès notre entrée en fonction, nous avons informé les fédérations de notre engagement à voir créé le fonds ivoirien pour le développement des sports (FIDS). Pour alimenter ce fonds, il faut des recettes. Et comme recette, nous avons identifié la taxe spéciale sur le tabac pour le développement du sports, abusivement appelée parafiscalité. Cette taxe reversée dans un panier commun qui est le FIDS devrait être complétée par d’autres ressources que nous avons identifiées, qui permettront de mettre à la disposition des athlètes, des formateurs et des dirigeants des moyens destinés à développer le sport ivoirien, et non à se servir sans rendre compte aux contribuables.
A ce niveau, il est important de faire aussi certaines précisions en ce qui concerne le financement des compétitions internationales des sélections et des clubs. Nous avons dit que sans organisation, on ne peut prétendre à des résultats probants.
La Côte d’Ivoire se veut une grande nation de sport et le drapeau ivoirien doit flotter très haut partout où les sportifs ivoiriens seront engagés. Nous ne voulons plus aller à des compétitions pour le simple plaisir de participer.
Nous avons dit que l’Etat ne financera la participation des sélections que si dans les disciplines concernées des compétitions sont organisées au niveau national et bien sûr dans les catégories des plus jeunes.
Si par exemple une sélection cadette ivoirienne doit être engagée pour participer à un championnat d’Afrique de Basketball, de Handball ou de Football, l’Etat ne financera pas la participation s’il est admis qu’il n’y a pas eu de championnat de cadets en Côte d’Ivoire. Cela devrait être tellement clair.
Au lieu de mettre de l’argent pour une participation dont on connaît déjà le résultat, on mettra cet argent dans la formation.
Et on veillera à ce que cela soit respecté par et pour toutes les fédérations. La Côte d’Ivoire doit participer pour gagner et cette vision passe par la formation dans laquelle on invite tout le monde à s’inscrire. L’avenir, c’est la formation et l’Etat est prêt à accompagner tous ceux qui ont des projets en ce sens. On parle du futur du sport ivoirien et cela passe par la formation.
Structures sous tutelle
Nous avons engagé des reformes au niveau des structures sous tutelle pour que chaque entité joue pleinement son rôle dans le développement du sport en Côte d’Ivoire. La suspension du concours d’entrée à l’INJS a fait couler beaucoup d’encre. Mais je tiens à préciser qu’elle s’imposait dans la mesure où les années s’accumulent sans que les étudiants n’avancent.
L’école étant dans un état de dégradation très avancé, il fallait choisir entre laisser faire dans le bricolage et la fermeture pour une meilleure restructuration. En ma qualité de Ministre de la Jeunesse, j’ai opté pour la seconde option parce que je veux une jeunesse bien formée dans des structures adéquates. L’INJS est en instance de réhabilitation et je suis sûr que ceux qui se plaignent aujourd’hui seront les plus heureux à la réouverture.
Des reformes sont aussi entreprises à l’ONS pour faire de cet office la vraie interface financière du Ministère des sports. L’ONS ne doit plus être cet organe qui attend les ressources de l’Etat pour fonctionner ; l’ONS doit être en mesure de se trouver des ressources propres pour construire, réhabiliter, assurer le suivi et financer les compétitions comme cela est mentionné dans ses prérogatives. Avec la nouvelle direction de l’ONS, nous réfléchissons actuellement à trouver un mécanisme intelligent de gestion de certaines infrastructures sportives construites par l’Etat. Nous pensons à des structures privées qui devraient pouvoir entretenir ces infrastructures et les louer aux utilisateurs. Ailleurs dans le monde, ça se fait et ça marche très bien. Ça devrait bien fonctionner en chez nous en Côte d’Ivoire.
L’OISSU n’est pas en reste. L’OISSU doit redevenir le vivier du sport ivoirien. Ainsi trois fédérations ont été créées pour accompagner l’OISSU dans ses missions. Il s’agit de la fédération des sports de l’enseignement primaire, la fédération des sports de l’enseignement secondaire de sport et la fédération des sports de l’enseignement supérieure.
Ces trois fédérations qui fédéreront en une Confédération (CISSU) sont chargées de promouvoir le sport en milieu scolaire et universitaire et d’organiser chaque année les Jeux scolaires et universitaires. Cette année les jeux auront lieu à Gagnoa avec la forte contribution de certains sponsors à qui je fais un clin d’œil.
Il n’y aura pas que les Jeux consacrés aux Elèves et Etudiants. Alors que nous étions en Afrique que Sud, le projet de texte relatif à l’institutionnalisation des Jeux de la Nation a été adopté par le Gouvernement. Quand il le sera en Conseil des Ministres, les Ivoiriens devront s’accoutumer chaque deux ans à la pratique nationale du sports dans dix disciplines sportives.
Les Jeux de la Nation
Les Jeux de la Nation s’inscrivent dans notre volonté de dénicher les jeunes talents pour le sport ivoirien. Le principe des Jeux est simple. C’est une compétition sportive entre les différentes régions du pays. Il s’agit aussi de mettre le sport au premier plan de la cohésion sociale, du rapprochement, de la fraternité et de la réconciliation. Les Jeux seront organisés tous les deux ans dans l’un des 14 districts du pays et contribueront à la politique de construction des infrastructures adaptées à la pratique sportive. Dix disciplines sont concernées par ces Jeux. Ce sera une sorte de «Jeux Olympiques» au niveau national. Les jeux nécessiteront l’implication des autorités locales et des districts dans la construction des infrastructures sportives. Les Jeux de la Nation vont donner plus de vitalité au sport et à la pratique sportive dans les régions et les départements.
La Mutuelle des Sportifs et la Fédération des Sports Militaires
Deux autres textes d’une grande importance ont été préparés et seront incessamment analysés par le Gouvernement. L’un concerne l’avenir de nos sportifs et l’autre la contribution des militaires au sport en Côte d’Ivoire.
Ainsi, à la demande du Président de la République, la précarité dans laquelle vivent la majorité des anciennes gloires de notre sport et certains jeunes athlètes encore en activité, nous a fait prendre conscience de la nécessité de sortir des tiroirs une vieille recommandation datant de mars 1968 relative à la création de la Mutuelle des Sportifs de Côte d’Ivoire qui contribuera à renforcer l’état de santé du sport ivoirien à travers la couverture médicale des sportifs.
En ce qui concerne le sport militaire, il sera organisé avec la création d’une Fédération Ivoirienne des Sports Militaires.
CONCLUSION
Mesdames et Messieurs,
En 100 jours, on ne pouvait pas tout réaliser. Mais profitant des 100 premiers jours à la tête du Ministère de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, nous avons, avec la grande majorité de nos partenaires que sont les membres des mouvements associatifs de jeunesse et du sport, pris la ferme résolution de poursuivre vers leurs réalisation les rêves du Président de la République, SEM Alassane Ouattara.
Retenant que la Jeunesse constitue la frange la plus importante de la population ivoirienne, le Gouvernement a fait de l’emploi-jeunes une priorité de son programme d’actions. C’est pourquoi, nous nous activons à favoriser l’insertion socio-économique de la jeunesse ivoirienne.
Une jeunesse oisive est vulnérable. Et la grande participation des jeunes à la crise ivoirienne en est la parfaite illustration.
Militons donc tous pour une jeunesse plus responsable, une jeunesse au travail pour une Côte d’Ivoire développée. Le sport étant devenu une vraie industrie dans le monde, un véritable business qui crée beaucoup de ressources, il est nécessaire d’aller à la professionnalisation à travers une politique volontariste de construction d’infrastructures.
La création du fonds ivoirien pour le développement du sport devrait résorber l’épineux problème de financement. A cela s’ajoute une gestion plus rationnelle et professionnelle des associations et fédérations sportives. Un point d’honneur doit être mis sur la formation à la base, le recyclage des formateurs et des administratifs. L’Etat par ma voix entend jouer sa partition. Que les autres en fassent de même sans trop de bruits.
Que Dieu nous assiste
Je vous remercie.
Chers Amis de la Presse,
Le 22 novembre 2012, le Président de la République, SEM Alassane Ouattara me confiant l’important département de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, me chargeait de contribuer à la mise en œuvre de son ambitieux programme politique en matière de Jeunesse et de Sports.
Cela fait aujourd’hui exactement 100 jours que nous sommes à la tête de cet important Ministère. C’est pourquoi, à l’occasion de ces jours, vous avez été conviés à ce déjeuner que nous voulons très convivial et ouvert.
100 jours certes, mais nous sommes entré au Gouvernement depuis le 1er juin 2011.
Malheureusement, les nombreuses actions en faveur de la jeunesse ivoirienne n’ont apparemment intéressé que très peu de personnes parmi les hommes de médias.
Il serait donc exagéré en 100 jours de ne parler que de Sports. Parce que chaque fois que l’occasion nous est donnée de parler de la jeunesse et du sport en Côte d’Ivoire, nous témoignons du grand intérêt et de l’ambition que nous nourrissons tous de voir ces deux entités prendre toute leur place dans le développement de notre beau pays, la Côte d’Ivoire.
La force de la Côte d’Ivoire en tant que Nation est la multitude de sa culture et la diversité de sa population. Et c’est dans cette diversité que nous devons puiser des ressources pour accompagner le processus de réconciliation, de paix et de reconstruction enclenché par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA.
En effet, dans sa vision de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, le Président de la République a un point d’honneur sur la jeunesse et le sport.
Au niveau de la jeunesse, nous avons pour missions de les appuyer les jeunes dans leurs initiatives. Les jeunes aspirent à un emploi qui correspond à leurs talents, leurs attentes et leurs compétences. L’emploi jeune constitue l’une des priorités majeures de notre département conformément au programme du Chef de l’Etat, mais surtout sous la responsabilité du Ministère d’Etat chargé de la question.
En Côte d’Ivoire, la jeunesse constitue la tranche la plus importante de la population dont la participation au développement économique et social de la nation est plus qu’indispensable. Dans la conduite de notre action pour une jeunesse ivoirienne épanouie, nous nous sommes tournés vers l’éducation et la formation. Avec la mise en place de certains mécanismes.
Citons à cet effet, le Conseil National de la Jeunesse (CNJ), le Fonds National de la Jeunesse (FNJ) et le Programme National du Volontariat.
La création du Conseil Nation de la Jeunesse
Le CNJ sera le porte-voix de la jeunesse ivoirienne auprès de l’Etat. Il a pour missions :
- d’assurer auprès des pouvoirs publics l’expression et la présentation des jeunes sur la base de leurs diversités socio-économique, culturelle et politique ;
- de contribuer par ses avis et propositions à la formation civique des jeunes ;
- d’impulser l’implication des jeunes à la réalisation d’activités d’intérêt général.
Crée par Décret n° 2012-989 du 10 octobre 2012, le CNJ, depuis la fusion des deux ex entités ministérielles, Jeunesse et Sports a vu l’ensemble des textes d’application élaborés et signés en décembre 2012. Une campagne média en direction des jeunes cibles a été initiée durant le mois de janvier 2013. Les Jeunes attendront la fin des Élections régionales et municipales pour élire leurs délégués locaux, qui prendront part au Congrès constitutif du Conseil national de la Jeunesse.
Le Fonds National de la Jeunesse
Le FNJ est passé d’un fonds à caractère social en 1992 à un fonds de garanti pour soutenir les initiatives des jeunes porteurs de projets avec l’adoption du Décret n° 2012-964 du 02 octobre 2012. Il a fallu se donner du temps de travail pour rendre opérationnel le FNJ depuis le 1er janvier 2013. Une jeune équipe de travailleurs est à l’ouvrage pour :
-assurer la mise en œuvre opérationnelle des différentes stratégies de promotion socio-économique des jeunes ;
-financer, refinancer et cofinancer des prêts d’investissement et de trésorerie en faveur des jeunes promoteurs de projets d’insertion ;
-accorder des garanties personnelles pour la durée des prêts consentis aux jeunes promoteurs par des institutions financières partenaires ;
-rechercher, collecter, traiter, organiser et diffuser toutes les données, informations et opportunités susceptibles d’orienter les jeunes porteurs de projets ;
-assurer l’accompagnement et le suivi de l’exploitation des entreprises financées ;
-initier, nouer et développer tout partenariat avec des structures poursuivant les mêmes objectifs ;
-financer des programmes spécifiques d’encadrement des jeunes notamment les programmes d’éducation extra-scolaire de la jeunesse ;
-financer les actions d’intérêt communautaire.
Le FNJ qui s’est fixé pour objectif d’installer cette année 500 jeunes entrepreneurs est aujourd’hui sur la bonne voie, après avoir tiré leçon des échecs des initiatives antérieures relatives à l’insertion des jeunes.
Le Programme National du Volontariat
Le Programme National du Volontariat vise à inciter la participation des jeunes dans des activités d’intérêt général. Ce programme favorisera également les échanges de jeunes aux fins de raffermir les liens d’amitié et de fraternité entre les jeunes de Côte d’Ivoire, après près de deux décennies de crise.
Parce que l’engagement volontaire peut et doit se présenter comme l’une des pistes nécessaires à la consolidation de la paix, à la reconstruction du pays et au développement durable, son élaboration est en cours avec l’implication de certaines agences des Nations-Unies, dont l’expertise a été sollicitée et obtenue.
SPORTS
Au chapitre du sport, dès notre prise de fonction, nous nous sommes appliqués à cerner la problématique du sport en Côte d’Ivoire. Etape très importante, avant d’apporter des solutions durables.
De nos réflexions, nous avons fait la différence entre le sport et l’activité physique et sportive. Nos interrogations se sont approfondies sur le statut de pratiquants, les moyens dont disposent les sportifs ivoiriens et aussi sur le statut de ceux-là mêmes qui gèrent le sport.
A ce niveau, il est apparu primordial de s’interroger sur l’état des infrastructures, le financement du sport et aussi sur les rapports entre le Ministère et les fédérations et associations sportives.
100 jours après, retenons que le sport ivoirien est profondément sinistré et a besoin d’une thérapie de choc. Le sport mondial est devenu aujourd’hui une industrie et la Côte d’Ivoire pour en tirer profit doit se lancer sur la voie du professionnalisme. Cela passe par de profondes réformes. Et comme dans toute révolution, on assiste à des grincements de dents ici et là. Nous ne voulons pas plaire. Nous voulons contribuer à développer le sport ivoirien sous tous ses aspects.
Politique Nationale de sport et Loi sur le sport
L’organisation le 10 décembre 2012 d’un atelier de validation du projet de Politique Nationale de sport et de l’avant-projet de Loi sur le sport s’inscrivait justement dans notre vision de sortir notre sport du surplace.
La Politique Nationale de sport mettra l’accent sur la vulgarisation et la professionnalisation. Et la Loi se chargera de définir le cadre juridique du sport dans notre pays. Les textes étaient là et on n’avait pas besoin d’organiser des Etats généraux à ce niveau.
Il est clair que pour une meilleure gestion du sport, il faut un cadre juridique. C’est pourquoi notre Ministère s’est engagé à faire adopter les textes relatifs à la Politique Nationale de sport et à la Loi sur le sport.
Il ne s’agira pas de s’immiscer dans les affaires des fédérations, mais d’assumer des responsabilités, notamment celles de définir les grands objectifs de la politique nationale du sport, d’en fixer le cadre juridique et de veiller au respect de l’intérêt général.
Les infrastructures sportives
La Côte d’Ivoire est malade de ses infrastructures sportives. Cela fera bientôt près de 30 ans que de nouvelles infrastructures n’ont pas été construites. Convenez avec moi que celles qui existent sont dans un état de délabrement achevé. Et qui parle de sport d’élite parle d’infrastructures adaptées.
Le Gouvernement a adopté en juin 2012 un programme de réhabilitation et de construction des infrastructures sportives.
Depuis décembre 2012, les textes ont été signés, créant une Cellule d’Exécution et de Coordination des Projets. Il ne reste plus qu’à nommer le Coordinateur - Directeur de cet important programme du Gouvernement qui doit doter le territoire national de terrains de sports, de stades de compétitions internationales et surtout de salles omnisports pour les sports dits de mains et de combats. Les premières salles seront construites à Korhogo, Bouaké, Yopougon, Abobo et Cocody, en vue de rapprocher les aires de jeu des amateurs de disciplines sportives. Pour les moyens, la volonté seule du Gouvernement ne suffisant pas, nous privilégions le partenariat avec le secteur privé pour la mobilisation et l’utilisation des ressources financières.
Il y aussi le système d’éclairage du stade Robert Champroux de Marcory et du terrain du Parc des Sports de Treichville qui est à l’étude pour favoriser la pratique du sport en nocturne. La pelouse du stade Félix Houphouët-Boigny doit être revêtue d’un gazon spécialement adapté à l’Afrique sub-saharienne. Le stade Biafra et celui situé en face de Fraternité Matin autrefois réhabilités par la coopération européenne sont également inscrits au chapitre des travaux à effectuer. Mais cela ne se limite pas à la seule ville d’Abidjan. A Yamoussoukro, Bouaké, Abengourou, San-Pedro, Daloa, Gagnoa, Bondoukou, Man, Séguéla, Bassam, pour ne citer que ces villes-là, des travaux d’envergure seront engagés pour doter notre pays d’infrastructures de qualité.
Dans la volonté de la Côte d’Ivoire d’abriter les Jeux de la Francophonie en 2017, nous militons pour la construction de la cité olympique d’Ebimpé. Le dossier est très bien avancé et bientôt, le Chef de l’Etat devrait poser la première pierre.
Gestion des fédérations
Au niveau des fédérations sportives, nous avons engagé des reformes structurelles. Le sport, c’est avant tout des fédérations bien organisées avec une bonne gouvernance.
Toutes les fédérations ivoiriennes bénéficiant et profitant des aides publiques devront se doter de statuts types pour éviter à l’avenir les crises incessantes auxquelles on assiste en ce moment; et qui nous ont contraints à mettre en place, en attendant la création du Conseil Ivoirien des Sports, la commission de Supervision et de Contrôle (CSC) des assemblées générales.
Dorénavant, aucun comité directeur sortant n’organisera des élections. C’est dans la droite ligne de ses missions que la CSC a organisé les assemblées générales de Boxe, Golf, Volleyball et Handball.
Sauver le sport ivoirien, c’est surtout promouvoir le sport sur l’ensemble du territoire national. C’est pourquoi, les fédérations ont été informées de certains changements à venir. Vous réclamez que l’Etat vous accompagne avec l’argent du contribuable, désormais, vous avez obligation d’avoir au moins une Association sportive dans chacun des 14 districts administratifs de Côte d’Ivoire. Vous mettrez l’accent sur la formation en développant une École ou Académie dans la discipline. Vous avez aussi le devoir d’organiser des compétitions chez les jeunes, notamment chez les minimes, les cadets et les juniors. Enfin, c’est la cerise sur le gâteau, vous devez faire l’effort d’avoir 20,000 licenciés dans la discipline. Tous ces devoirs de nos fédérations ont été inscrits dans l’avant-projet de Loi sur le sport déposé sur la table du Gouvernement le 10 janvier 2013.
Au chapitre du financement du sport
Dès notre entrée en fonction, nous avons informé les fédérations de notre engagement à voir créé le fonds ivoirien pour le développement des sports (FIDS). Pour alimenter ce fonds, il faut des recettes. Et comme recette, nous avons identifié la taxe spéciale sur le tabac pour le développement du sports, abusivement appelée parafiscalité. Cette taxe reversée dans un panier commun qui est le FIDS devrait être complétée par d’autres ressources que nous avons identifiées, qui permettront de mettre à la disposition des athlètes, des formateurs et des dirigeants des moyens destinés à développer le sport ivoirien, et non à se servir sans rendre compte aux contribuables.
A ce niveau, il est important de faire aussi certaines précisions en ce qui concerne le financement des compétitions internationales des sélections et des clubs. Nous avons dit que sans organisation, on ne peut prétendre à des résultats probants.
La Côte d’Ivoire se veut une grande nation de sport et le drapeau ivoirien doit flotter très haut partout où les sportifs ivoiriens seront engagés. Nous ne voulons plus aller à des compétitions pour le simple plaisir de participer.
Nous avons dit que l’Etat ne financera la participation des sélections que si dans les disciplines concernées des compétitions sont organisées au niveau national et bien sûr dans les catégories des plus jeunes.
Si par exemple une sélection cadette ivoirienne doit être engagée pour participer à un championnat d’Afrique de Basketball, de Handball ou de Football, l’Etat ne financera pas la participation s’il est admis qu’il n’y a pas eu de championnat de cadets en Côte d’Ivoire. Cela devrait être tellement clair.
Au lieu de mettre de l’argent pour une participation dont on connaît déjà le résultat, on mettra cet argent dans la formation.
Et on veillera à ce que cela soit respecté par et pour toutes les fédérations. La Côte d’Ivoire doit participer pour gagner et cette vision passe par la formation dans laquelle on invite tout le monde à s’inscrire. L’avenir, c’est la formation et l’Etat est prêt à accompagner tous ceux qui ont des projets en ce sens. On parle du futur du sport ivoirien et cela passe par la formation.
Structures sous tutelle
Nous avons engagé des reformes au niveau des structures sous tutelle pour que chaque entité joue pleinement son rôle dans le développement du sport en Côte d’Ivoire. La suspension du concours d’entrée à l’INJS a fait couler beaucoup d’encre. Mais je tiens à préciser qu’elle s’imposait dans la mesure où les années s’accumulent sans que les étudiants n’avancent.
L’école étant dans un état de dégradation très avancé, il fallait choisir entre laisser faire dans le bricolage et la fermeture pour une meilleure restructuration. En ma qualité de Ministre de la Jeunesse, j’ai opté pour la seconde option parce que je veux une jeunesse bien formée dans des structures adéquates. L’INJS est en instance de réhabilitation et je suis sûr que ceux qui se plaignent aujourd’hui seront les plus heureux à la réouverture.
Des reformes sont aussi entreprises à l’ONS pour faire de cet office la vraie interface financière du Ministère des sports. L’ONS ne doit plus être cet organe qui attend les ressources de l’Etat pour fonctionner ; l’ONS doit être en mesure de se trouver des ressources propres pour construire, réhabiliter, assurer le suivi et financer les compétitions comme cela est mentionné dans ses prérogatives. Avec la nouvelle direction de l’ONS, nous réfléchissons actuellement à trouver un mécanisme intelligent de gestion de certaines infrastructures sportives construites par l’Etat. Nous pensons à des structures privées qui devraient pouvoir entretenir ces infrastructures et les louer aux utilisateurs. Ailleurs dans le monde, ça se fait et ça marche très bien. Ça devrait bien fonctionner en chez nous en Côte d’Ivoire.
L’OISSU n’est pas en reste. L’OISSU doit redevenir le vivier du sport ivoirien. Ainsi trois fédérations ont été créées pour accompagner l’OISSU dans ses missions. Il s’agit de la fédération des sports de l’enseignement primaire, la fédération des sports de l’enseignement secondaire de sport et la fédération des sports de l’enseignement supérieure.
Ces trois fédérations qui fédéreront en une Confédération (CISSU) sont chargées de promouvoir le sport en milieu scolaire et universitaire et d’organiser chaque année les Jeux scolaires et universitaires. Cette année les jeux auront lieu à Gagnoa avec la forte contribution de certains sponsors à qui je fais un clin d’œil.
Il n’y aura pas que les Jeux consacrés aux Elèves et Etudiants. Alors que nous étions en Afrique que Sud, le projet de texte relatif à l’institutionnalisation des Jeux de la Nation a été adopté par le Gouvernement. Quand il le sera en Conseil des Ministres, les Ivoiriens devront s’accoutumer chaque deux ans à la pratique nationale du sports dans dix disciplines sportives.
Les Jeux de la Nation
Les Jeux de la Nation s’inscrivent dans notre volonté de dénicher les jeunes talents pour le sport ivoirien. Le principe des Jeux est simple. C’est une compétition sportive entre les différentes régions du pays. Il s’agit aussi de mettre le sport au premier plan de la cohésion sociale, du rapprochement, de la fraternité et de la réconciliation. Les Jeux seront organisés tous les deux ans dans l’un des 14 districts du pays et contribueront à la politique de construction des infrastructures adaptées à la pratique sportive. Dix disciplines sont concernées par ces Jeux. Ce sera une sorte de «Jeux Olympiques» au niveau national. Les jeux nécessiteront l’implication des autorités locales et des districts dans la construction des infrastructures sportives. Les Jeux de la Nation vont donner plus de vitalité au sport et à la pratique sportive dans les régions et les départements.
La Mutuelle des Sportifs et la Fédération des Sports Militaires
Deux autres textes d’une grande importance ont été préparés et seront incessamment analysés par le Gouvernement. L’un concerne l’avenir de nos sportifs et l’autre la contribution des militaires au sport en Côte d’Ivoire.
Ainsi, à la demande du Président de la République, la précarité dans laquelle vivent la majorité des anciennes gloires de notre sport et certains jeunes athlètes encore en activité, nous a fait prendre conscience de la nécessité de sortir des tiroirs une vieille recommandation datant de mars 1968 relative à la création de la Mutuelle des Sportifs de Côte d’Ivoire qui contribuera à renforcer l’état de santé du sport ivoirien à travers la couverture médicale des sportifs.
En ce qui concerne le sport militaire, il sera organisé avec la création d’une Fédération Ivoirienne des Sports Militaires.
CONCLUSION
Mesdames et Messieurs,
En 100 jours, on ne pouvait pas tout réaliser. Mais profitant des 100 premiers jours à la tête du Ministère de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, nous avons, avec la grande majorité de nos partenaires que sont les membres des mouvements associatifs de jeunesse et du sport, pris la ferme résolution de poursuivre vers leurs réalisation les rêves du Président de la République, SEM Alassane Ouattara.
Retenant que la Jeunesse constitue la frange la plus importante de la population ivoirienne, le Gouvernement a fait de l’emploi-jeunes une priorité de son programme d’actions. C’est pourquoi, nous nous activons à favoriser l’insertion socio-économique de la jeunesse ivoirienne.
Une jeunesse oisive est vulnérable. Et la grande participation des jeunes à la crise ivoirienne en est la parfaite illustration.
Militons donc tous pour une jeunesse plus responsable, une jeunesse au travail pour une Côte d’Ivoire développée. Le sport étant devenu une vraie industrie dans le monde, un véritable business qui crée beaucoup de ressources, il est nécessaire d’aller à la professionnalisation à travers une politique volontariste de construction d’infrastructures.
La création du fonds ivoirien pour le développement du sport devrait résorber l’épineux problème de financement. A cela s’ajoute une gestion plus rationnelle et professionnelle des associations et fédérations sportives. Un point d’honneur doit être mis sur la formation à la base, le recyclage des formateurs et des administratifs. L’Etat par ma voix entend jouer sa partition. Que les autres en fassent de même sans trop de bruits.
Que Dieu nous assiste
Je vous remercie.