La guerre fratricide, en voie de règlement entre le Pdci et le Rdr, au sujet du choix des candidats Rhdp pour les élections locales, donne un aperçu des avantages inhérents aux conseils municipaux et régionaux.
Le ciel, semble-t-il, s’éclaircit peu à peu au sein des partis membres du Rhdp, déterminés à se rendre en rang serré aux municipales et régionales du 21 avril. Démontrant que la coalition des Houphouétistes peut survivre à des crises internes. Mais s’il y a une lueur d’espoir pour que le Pdci, le Rdr, l’Udpci et le Mfa parlent désormais le même langage pour ce qui concerne la gestion des élections locales, on est curieux de savoir les raisons qui ont amené les deux locomotives du Rhdp que sont le Rdr et le Pdci à se chamailler pour des conseils municipaux et régionaux qui n’ont d’ailleurs rien de politique. Pourquoi autant de bruits autour de ces élections, alors qu’il n’en a pas été le cas lors des législatives ? Le Pdci et le Rdr se seraient battus autour des élections des députés, qu’on les aurait compris.
Législatives dans un calme relatif…
Les législatives étant des élections politiques, censées apporter une assise à la formation qui les remporte. Mais les deux mastodontes ont géré la question des législatives dans le calme. Il est vrai qu’il avait été envisagé des candidatures uniques au Rhdp, mais le projet n’a pas prospéré. Toutefois, les démocrates et les républicains s’étaient séparés sans tambours ni trompettes. Curieusement, pour les municipales et régionales, qui constituent des élections locales, donc sans grande influence sur la gestion du pouvoir, les deux partis trouvent les moyens de s’empoigner. D’où, l’interrogation suivante : quels avantages procurent ces élections, au point de susciter autant de bruits? A la vérité, les élections législatives ne profitent qu’à deux entités. Politiquement, au parti qui a le plus d’élus, en ce qu’elles lui donnent l’occasion d’avoir une marge de manœuvre suffisante pour gouverner. Mais également à l’élu qui bénéficie de l’immunité parlementaire et des retombées financières liées à sa fonction de député. A contrario, les régionales et surtout les municipales, sont des conseils composés de plusieurs membres. En plus, les conseils municipaux qui ont en main la gestion des mairies, constituent de belles occasions pour les têtes de listes, pour caser le maximum de jeunes ou de proches, désireux d’avoir du travail. On imagine quelles promesses ont été faites aux jeunes dans la période pré-électorale. Ceux-ci, espérant des lendemains meilleurs, ont vaillamment milité, allant même au charbon devant les canons et les balles du régime d’alors.
…Tapages autour des élections locales
Les plus chanceux qui vivent encore, estiment être en droit de profiter des retombées du combat politique mené de haute lutte. Comment les insérer donc, une fois le pouvoir acquis ? Les mairies sont par excellence des endroits bien indiqués pour recruter le plus grand nombre de jeunes. Ainsi, le Pdci et le Rdr qui sont les plus grands pourvoyeurs de militants au sein du Rhdp doivent évidemment beaucoup à leurs jeunes. S’il est difficile de leur trouver des points de chute dans l’administration, les conseils municipaux et régionaux constituent des secteurs où ils peuvent être ‘’canalisés’’, en attendant de meilleures propositions. Nul ne l’ignore ; les mairies, surtout celles des grandes villes, engrangent beaucoup de fonds. A tel point qu’un maire dans une commune abidjanaise préfère garder son poste, plutôt que d’être par exemple nommé ambassadeur ou d’occuper d’autres postes de responsabilité. Avant l’élection présidentielle de 2015 qui s’annonce à grands pas, le Pdci et surtout le Rdr, bien qu’alliés, veulent contenter leurs militants respectifs qui, pour beaucoup d’entre eux, pensent être des laissés-pour-compte. Comment les affronter en 2015, pour les encourager à se ‘’battre’’ à leurs côtés, si rien n’est fait pour eux d’ici cette date? C’est à cette bataille que se livrent insidieusement les deux grands du Rhdp, et qui fait tant jaser en leur sein. Heureusement, pour avoir compris qu’il faut travailler à la sauvegarde des acquis, en évitant que le pouvoir ne tombe dans l’escarcelle de l’adversaire, le Pdci et le Rdr tentent de mettre chacun, un peu d’eau dans son vin, afin que la coalition houphouétiste soit encore plus solide.
Ouattara Abdoul Karim
Le ciel, semble-t-il, s’éclaircit peu à peu au sein des partis membres du Rhdp, déterminés à se rendre en rang serré aux municipales et régionales du 21 avril. Démontrant que la coalition des Houphouétistes peut survivre à des crises internes. Mais s’il y a une lueur d’espoir pour que le Pdci, le Rdr, l’Udpci et le Mfa parlent désormais le même langage pour ce qui concerne la gestion des élections locales, on est curieux de savoir les raisons qui ont amené les deux locomotives du Rhdp que sont le Rdr et le Pdci à se chamailler pour des conseils municipaux et régionaux qui n’ont d’ailleurs rien de politique. Pourquoi autant de bruits autour de ces élections, alors qu’il n’en a pas été le cas lors des législatives ? Le Pdci et le Rdr se seraient battus autour des élections des députés, qu’on les aurait compris.
Législatives dans un calme relatif…
Les législatives étant des élections politiques, censées apporter une assise à la formation qui les remporte. Mais les deux mastodontes ont géré la question des législatives dans le calme. Il est vrai qu’il avait été envisagé des candidatures uniques au Rhdp, mais le projet n’a pas prospéré. Toutefois, les démocrates et les républicains s’étaient séparés sans tambours ni trompettes. Curieusement, pour les municipales et régionales, qui constituent des élections locales, donc sans grande influence sur la gestion du pouvoir, les deux partis trouvent les moyens de s’empoigner. D’où, l’interrogation suivante : quels avantages procurent ces élections, au point de susciter autant de bruits? A la vérité, les élections législatives ne profitent qu’à deux entités. Politiquement, au parti qui a le plus d’élus, en ce qu’elles lui donnent l’occasion d’avoir une marge de manœuvre suffisante pour gouverner. Mais également à l’élu qui bénéficie de l’immunité parlementaire et des retombées financières liées à sa fonction de député. A contrario, les régionales et surtout les municipales, sont des conseils composés de plusieurs membres. En plus, les conseils municipaux qui ont en main la gestion des mairies, constituent de belles occasions pour les têtes de listes, pour caser le maximum de jeunes ou de proches, désireux d’avoir du travail. On imagine quelles promesses ont été faites aux jeunes dans la période pré-électorale. Ceux-ci, espérant des lendemains meilleurs, ont vaillamment milité, allant même au charbon devant les canons et les balles du régime d’alors.
…Tapages autour des élections locales
Les plus chanceux qui vivent encore, estiment être en droit de profiter des retombées du combat politique mené de haute lutte. Comment les insérer donc, une fois le pouvoir acquis ? Les mairies sont par excellence des endroits bien indiqués pour recruter le plus grand nombre de jeunes. Ainsi, le Pdci et le Rdr qui sont les plus grands pourvoyeurs de militants au sein du Rhdp doivent évidemment beaucoup à leurs jeunes. S’il est difficile de leur trouver des points de chute dans l’administration, les conseils municipaux et régionaux constituent des secteurs où ils peuvent être ‘’canalisés’’, en attendant de meilleures propositions. Nul ne l’ignore ; les mairies, surtout celles des grandes villes, engrangent beaucoup de fonds. A tel point qu’un maire dans une commune abidjanaise préfère garder son poste, plutôt que d’être par exemple nommé ambassadeur ou d’occuper d’autres postes de responsabilité. Avant l’élection présidentielle de 2015 qui s’annonce à grands pas, le Pdci et surtout le Rdr, bien qu’alliés, veulent contenter leurs militants respectifs qui, pour beaucoup d’entre eux, pensent être des laissés-pour-compte. Comment les affronter en 2015, pour les encourager à se ‘’battre’’ à leurs côtés, si rien n’est fait pour eux d’ici cette date? C’est à cette bataille que se livrent insidieusement les deux grands du Rhdp, et qui fait tant jaser en leur sein. Heureusement, pour avoir compris qu’il faut travailler à la sauvegarde des acquis, en évitant que le pouvoir ne tombe dans l’escarcelle de l’adversaire, le Pdci et le Rdr tentent de mettre chacun, un peu d’eau dans son vin, afin que la coalition houphouétiste soit encore plus solide.
Ouattara Abdoul Karim