En attendant la date de son procès, l’ancien leader de la galaxie patriotique est désormais détenu à Korhogo. Avant son transfèrement, il a été conduit dans certains quartiers d’Abidjan dont Yopougon, où son nom est associé à des sévisses inhumains infligés à d’innocentes personnes pendant la crise postélectorale.
Charles Blé Goudé n’est plus à Abidjan. Il a quitté «sa résidence protégée» de la Riviera Palmeraie (Cocody) où il était détenu après son bref séjour dans une cellule à la Direction de la surveillance du territoire (Dst). Selon des sources policières, l’ancien leader de la galaxie patriotique a été transféré il y a deux semaines à Korhogo. Il est incarcéré à la Compagnie territoriale de Korhogo (Ctk), placée sous l’autorité du commandant Kouakou Fofié Martin.
Avant son départ pour la cité du Poro, Blé Goudé a été conduit à Abobo, précisément à la gare routière, à la cité universitaire et enfin au quartier Avocatier. La visite à ces endroits n’était pas fortuite. Les jeunes patriotes qu’il dirigeait ont commis les pires exactions et tueries. Selon notre interlocuteur, l’objectif de cette randonnée était de montrer à Blé Goudé que le pays est au travail malgré les crimes commis par ses partisans et lui. Le cap a été mis ensuite sur l’espace qui abritait le parlement d’Abobo, au quartier Zion. Là-bas, les miliciens et les mercenaires à la solde de l’ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), ont commis des crimes de sang. En lieu et place de ce «parlement », une station service est sortie de terre. Le convoi a pris ensuite la direction de Yopougon, en passant par la prison civile. Arrivés à la place Ficgayo à bord d’un véhicule de type 4x4, les policiers ont baissé légèrement les vitres pour lui montrer l’effervescence qui régnait à cette heure sur la place. Preuve de la reprise des activités économiques, malgré le chaos promis par le clan Gbagbo dont il était le porte-voix. Par la suite, Blé Goudé a été conduit à la Sicogi, précisément à la place Cp1. Puis un tour a été fait au sous-quartier Doukouré. Selon de nombreux témoignages, le 11 avril 2011, après la capture de Laurent Gbagbo, l’ex-leader des jeunes pro-Gbagbo avait donné l’ordre aux miliciens dirigés par un certain Maguy le Tocard de tuer femmes, jeunes et enfants. Les corps ont été enterrés dans une fosse commune dans ce sous-quartier. Le cortège s’est ébranlé enfin au quartier Millionnaire où habitait le détenu alias ‘’général de la rue’’. Après ces différentes visites, le convoi a pris la direction de l’autoroute du Nord pour la cité du Poro. Il faut rappeler que l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) a été arrêté le jeudi 17 janvier dernier vers 8h30 à Tema, ville située à 25 kilomètres à l’est de la capitale ghanéenne, Accra. Il a été cueilli par Interpol et des éléments des services secrets ivoiriens, puis transféré dans les locaux du Bureau national des investigations (Bni), l’équivalent de la Dst à Accra. Le lendemain vendredi, il a été extradé vers Abidjan par la route. Le lundi 21 janvier, l’ancien fesciste a été entendu au tribunal d’Abidjan-Plateau, au cabinet de la doyenne des juges d’instruction, Cissé Makouéni Delphine, en présence de ses avocats. Le leader du congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) a été auditionné sur les faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de crimes de sang, de vols aggravés, de détournements de deniers publics, de direction et participation à des actes de violence commis par des exécutions extrajudiciaires.
Bahi K.
Charles Blé Goudé n’est plus à Abidjan. Il a quitté «sa résidence protégée» de la Riviera Palmeraie (Cocody) où il était détenu après son bref séjour dans une cellule à la Direction de la surveillance du territoire (Dst). Selon des sources policières, l’ancien leader de la galaxie patriotique a été transféré il y a deux semaines à Korhogo. Il est incarcéré à la Compagnie territoriale de Korhogo (Ctk), placée sous l’autorité du commandant Kouakou Fofié Martin.
Avant son départ pour la cité du Poro, Blé Goudé a été conduit à Abobo, précisément à la gare routière, à la cité universitaire et enfin au quartier Avocatier. La visite à ces endroits n’était pas fortuite. Les jeunes patriotes qu’il dirigeait ont commis les pires exactions et tueries. Selon notre interlocuteur, l’objectif de cette randonnée était de montrer à Blé Goudé que le pays est au travail malgré les crimes commis par ses partisans et lui. Le cap a été mis ensuite sur l’espace qui abritait le parlement d’Abobo, au quartier Zion. Là-bas, les miliciens et les mercenaires à la solde de l’ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), ont commis des crimes de sang. En lieu et place de ce «parlement », une station service est sortie de terre. Le convoi a pris ensuite la direction de Yopougon, en passant par la prison civile. Arrivés à la place Ficgayo à bord d’un véhicule de type 4x4, les policiers ont baissé légèrement les vitres pour lui montrer l’effervescence qui régnait à cette heure sur la place. Preuve de la reprise des activités économiques, malgré le chaos promis par le clan Gbagbo dont il était le porte-voix. Par la suite, Blé Goudé a été conduit à la Sicogi, précisément à la place Cp1. Puis un tour a été fait au sous-quartier Doukouré. Selon de nombreux témoignages, le 11 avril 2011, après la capture de Laurent Gbagbo, l’ex-leader des jeunes pro-Gbagbo avait donné l’ordre aux miliciens dirigés par un certain Maguy le Tocard de tuer femmes, jeunes et enfants. Les corps ont été enterrés dans une fosse commune dans ce sous-quartier. Le cortège s’est ébranlé enfin au quartier Millionnaire où habitait le détenu alias ‘’général de la rue’’. Après ces différentes visites, le convoi a pris la direction de l’autoroute du Nord pour la cité du Poro. Il faut rappeler que l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) a été arrêté le jeudi 17 janvier dernier vers 8h30 à Tema, ville située à 25 kilomètres à l’est de la capitale ghanéenne, Accra. Il a été cueilli par Interpol et des éléments des services secrets ivoiriens, puis transféré dans les locaux du Bureau national des investigations (Bni), l’équivalent de la Dst à Accra. Le lendemain vendredi, il a été extradé vers Abidjan par la route. Le lundi 21 janvier, l’ancien fesciste a été entendu au tribunal d’Abidjan-Plateau, au cabinet de la doyenne des juges d’instruction, Cissé Makouéni Delphine, en présence de ses avocats. Le leader du congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) a été auditionné sur les faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de crimes de sang, de vols aggravés, de détournements de deniers publics, de direction et participation à des actes de violence commis par des exécutions extrajudiciaires.
Bahi K.
