D’une puissance de 275 MW, le prochain barrage de Soubré est assurément le plus grand, le plus puissant de Côte d’Ivoire et même de l’Afrique de l’ouest. Mieux, la réalisation du réseau d’évacuation d’énergie comprend une ligne haute tension 225 Kv longue de 365 Km entre Soubré et le poste de Yopougon 2 ainsi que les aménagements et les extensions dans les postes de Soubré, Taabo, Abobo et de Yopougon 2. Le projet, en effet, ne date pas d’aujourd’hui. C’est en 1962 que les chutes de la Nawa, site du futur barrage hydroélectrique de Soubré, ont fait l’objet d’une étude d’avant projet sommaire par l’électricité de France (Edf). En 1982, l’EECI et l’Edf avaient confectionné les dossiers en vue d’un appel d’offres pour la réalisation de ce barrage mais malheureusement, le projet n’a pu voir le jour. Cependant les différentes parties à la réalisation dudit barrage ne se sont pas découragées. La preuve, sur un financement de l’Ida obtenu en 1996, le cabinet d’ingénieurs conseils français Coyne et Bellier a procédé à l’actualisation de l’étude de faisabilité. Mais là encore, le temps aura eu raison du projet. Car il a fallu attendre 16 ans pour voir le bout du tunnel. Tenez ! C’est le 20 mars 2012 que l’Etat de Côte d’Ivoire a signé un avenant au contrat commercial avec l’entreprise chinoise Sinohydro pour la réalisation du projet sur un financement chinois à travers la banque Eximbank Chine. Les clauses de ce contrat ont été matérialisées par la pose de la première pierre du barrage de Soubré le 25 février 2013. Un long parcours, un véritable chemin de croix pour arriver au point escompté. Mais avec la détermination des hommes et des femmes qui ont cru à ce projet qui dure depuis 50 ans. Au nombre de ces personnes, il y a l’ex ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, aujourd’hui, ministre des Affaires étrangères, pour donner un nouveau souffle à l’Eco diplomatie. Il y a également le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Adama Toungara, à qui le président de la République a demandé de suivre particulièrement ce dossier qui fait partie de ses promesses de campagne. Sans compter également l’appui de la ministre déléguée à l’Economie et des Finances, Mme Kaba Nialé. Et puis au sommet, le président de la République lui-même qui a donné des instructions fermes pour que ce rêve de 50 ans voie enfin le jour. Et permettre à chaque foyer ivoirien d’utiliser de l’électricité à moindre coût, de bonne qualité et de quantité suffisance. De l’électricité que le pays pourra par ailleurs exporter. Il a donc fallu du temps, des hommes mais aussi des moyens. Le projet, en effet, est d’un coût global de 331 milliards de francs Cfa. Dont 281 pour la construction du barrage et des cités et 50 milliards pour les mesures environnementales et sociales. Sur ces 331 milliards, la partie chinoise contribue à hauteur de 239 milliards de francs Cfa et la Côte d’Ivoire pour 92 milliards. Le barrage de Soubré va voir le jour dans cinq (05) ans. Il vient s’ajouter à celui de Buyo construit en 1980. Deux (02) barrages pour la seule région de la Nawa. Les populations n’ont pas eu tort de dire "Ayoka" au président de la République Alassane Ouattara.
Dje km
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