A l’initiative du président de la République, Alassane Ouattara, Air Côte d’Ivoire a été créée en mai 2012 afin de doter son pays d’une compagnie aérienne digne du nom. Mais un peu plus d’un trimestre après le démarrage effectif de son trafic commercial, les Ivoiriens sont-ils en droit de rêver avec cette compagnie qui est en fait la 2ème que la Côte d’Ivoire a pu mettre en activité (Evidemment après Air Ivoire) ? Peuvent-ils se permettre de s’attendre à une compagnie pérenne, de référence par sa fiabilité, sa ponctualité, la qualité de son service à bord et ses prix attractifs ? En effet, un zoom sur cette compagnie nous permettra certainement de se faire une idée nette de la réponse à donner.
Constitution de la compagnie
Air Côte d’Ivoire est une compagnie dont le capital est détenu majoritairement par la Côte d’Ivoire à hauteur de 65%, Air France 20% et 15% par des opérateurs économiques privés (groupe Agakhan). A ce titre, la Côte d’Ivoire occupe la Présidence du conseil d’administration composé de 10 membres dont 6 représentents la Côte d’Ivoire, 2 Air France et 2 Aérienne de participation CI (Akfed). Le général Abdoulaye Coulibaly en est le président et pilote par la même occasion le Comité de direction. Quant à la Direction générale, elle est dirigée par le Français René Decurey.
Le potentiel humain, matériel, commercial et technique de taille
Le personnel est actuellement de 120 personnes dont 25 pilotes et 37 hôtesses et stewards. Le personnel navigant technique, le personnel navigant commercial et le personnel au sol sont bien formés et rompus à la tâche. Selon les responsables de la compagnie, les ex agents de la défunte Air ivoire représentent 62% du personnel actuel de Air Côte d’Ivoire. Au plan matériel la compagnie a démarré son trafic commercial avec 2 Airbus A-319 équipés de 12 sièges en classe affaires et 96 sièges en classe économique. Elle a élargi, depuis la mi janvier dernier, sa flotte avec un avion de type Embraer 170 comportant 68 places. Des allers et retours sur Dakar en novembre puis sur Conakry en février dernier nous ont permis d’apprécier le confort et les commodités offerts par ces oiseaux volants de Air Côte d’Ivoire. Notamment un intérieur spacieux avec des écrans au-dessus des sièges, des prises audio au niveau de chaque chaise et une prise électrique pour les passagers qui voudraient bien alimenter leurs appareils en plein vol pour travailler. Plusieurs bureaux administratifs et de vente ainsi qu’un hangar de maintenance ont été aménagés au Plateau et à Port-Bouët. Un réseau international a été mis en place avec le groupe Celestair (Air Mali et Air Burkina) afin d’augmenter les capacités de la compagnie à faire face aux besoins des passagers. Au plan opérationnel et technique, la maintenance s’effectue avec le support d’Air France.
Les différentes destinations desservies
Pour rester collé à la spécificité voulue par les responsables de la compagnie, à savoir interconnecter en un temps de voyage très court les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Air Côte d’Ivoire dessert à travers ses vols directs 11 destinations actuellement. Abidjan, Dakar, Conakry, Bamako, Ouagadougou, Accra, Lomé, Cotonou, Libreville, Brazzaville, Douala.
Les vols domestiques pour le mois de mai
Une bonne nouvelle pour des hommes d’affaires et autres usagers des avions en Côte d’Ivoire. Selon le directeur général de la compagnie, René Decurey Air Côte d’Ivoire démarre ses vols domestiques à partir du mois de mai. «Il y a des villes que nous aimerions desservir mais les aéroports ne sont pas encore réhabilités. Il y a des efforts à faire de la part des autorités pour réhabiliter ces aéroports. L’autre aspect qui est important pour nous, c’est qu’il faut disposer des avions spécifiques pour le réseau domestique. Nous sommes donc en train de négocier et acquérir 2 avions pour le réseau domestique que nous desservirons au mois de mai 2013. 9 localités seront concernées à savoir San Pedro, Bondoukou, Bouaké, Daloa, Korhogo, Man, Bouna, Odienné et Yamoussoukro. Mais le trafic démarrera d’abord avec 6 d’entre elles».
La Côte d’Ivoire refait son retard et redonne espoir
C’est en réalité un retard que la Côte d’Ivoire tente de rétablir avec ce nouveau bébé qui, après l’expérience douloureuse de Air Ivoire , est en train de faire son petit chemin. Il est apparu inadmissible que ce pays qui se veut une locomotive dans la sous région n’ait pas, à lui, une compagnie digne qui puisse rallier directement d’autres destinations. D’ailleurs ce pays n’avait plus le droit de se permettre cela. Les Ivoiriens avaient tant besoin et c’est ce qu’a compris certainement le président de la République en initiant une telle entreprise. Il reste maintenant à savoir si l’expérience vécue et les conséquences tirées de l’aventure de Air Ivoire vont servir utilement les Ivoiriens. Les autorités compétentes et les dirigeants de cette compagnie nationale prennent toutes les dispositions pour éviter que le virus ayant attaqué la 1ère compagnie n’affecte ce nouveau bébé qui suscite beaucoup d’espoir chez bon nombre d’Ivoiriens.
François Bécanthy
Constitution de la compagnie
Air Côte d’Ivoire est une compagnie dont le capital est détenu majoritairement par la Côte d’Ivoire à hauteur de 65%, Air France 20% et 15% par des opérateurs économiques privés (groupe Agakhan). A ce titre, la Côte d’Ivoire occupe la Présidence du conseil d’administration composé de 10 membres dont 6 représentents la Côte d’Ivoire, 2 Air France et 2 Aérienne de participation CI (Akfed). Le général Abdoulaye Coulibaly en est le président et pilote par la même occasion le Comité de direction. Quant à la Direction générale, elle est dirigée par le Français René Decurey.
Le potentiel humain, matériel, commercial et technique de taille
Le personnel est actuellement de 120 personnes dont 25 pilotes et 37 hôtesses et stewards. Le personnel navigant technique, le personnel navigant commercial et le personnel au sol sont bien formés et rompus à la tâche. Selon les responsables de la compagnie, les ex agents de la défunte Air ivoire représentent 62% du personnel actuel de Air Côte d’Ivoire. Au plan matériel la compagnie a démarré son trafic commercial avec 2 Airbus A-319 équipés de 12 sièges en classe affaires et 96 sièges en classe économique. Elle a élargi, depuis la mi janvier dernier, sa flotte avec un avion de type Embraer 170 comportant 68 places. Des allers et retours sur Dakar en novembre puis sur Conakry en février dernier nous ont permis d’apprécier le confort et les commodités offerts par ces oiseaux volants de Air Côte d’Ivoire. Notamment un intérieur spacieux avec des écrans au-dessus des sièges, des prises audio au niveau de chaque chaise et une prise électrique pour les passagers qui voudraient bien alimenter leurs appareils en plein vol pour travailler. Plusieurs bureaux administratifs et de vente ainsi qu’un hangar de maintenance ont été aménagés au Plateau et à Port-Bouët. Un réseau international a été mis en place avec le groupe Celestair (Air Mali et Air Burkina) afin d’augmenter les capacités de la compagnie à faire face aux besoins des passagers. Au plan opérationnel et technique, la maintenance s’effectue avec le support d’Air France.
Les différentes destinations desservies
Pour rester collé à la spécificité voulue par les responsables de la compagnie, à savoir interconnecter en un temps de voyage très court les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Air Côte d’Ivoire dessert à travers ses vols directs 11 destinations actuellement. Abidjan, Dakar, Conakry, Bamako, Ouagadougou, Accra, Lomé, Cotonou, Libreville, Brazzaville, Douala.
Les vols domestiques pour le mois de mai
Une bonne nouvelle pour des hommes d’affaires et autres usagers des avions en Côte d’Ivoire. Selon le directeur général de la compagnie, René Decurey Air Côte d’Ivoire démarre ses vols domestiques à partir du mois de mai. «Il y a des villes que nous aimerions desservir mais les aéroports ne sont pas encore réhabilités. Il y a des efforts à faire de la part des autorités pour réhabiliter ces aéroports. L’autre aspect qui est important pour nous, c’est qu’il faut disposer des avions spécifiques pour le réseau domestique. Nous sommes donc en train de négocier et acquérir 2 avions pour le réseau domestique que nous desservirons au mois de mai 2013. 9 localités seront concernées à savoir San Pedro, Bondoukou, Bouaké, Daloa, Korhogo, Man, Bouna, Odienné et Yamoussoukro. Mais le trafic démarrera d’abord avec 6 d’entre elles».
La Côte d’Ivoire refait son retard et redonne espoir
C’est en réalité un retard que la Côte d’Ivoire tente de rétablir avec ce nouveau bébé qui, après l’expérience douloureuse de Air Ivoire , est en train de faire son petit chemin. Il est apparu inadmissible que ce pays qui se veut une locomotive dans la sous région n’ait pas, à lui, une compagnie digne qui puisse rallier directement d’autres destinations. D’ailleurs ce pays n’avait plus le droit de se permettre cela. Les Ivoiriens avaient tant besoin et c’est ce qu’a compris certainement le président de la République en initiant une telle entreprise. Il reste maintenant à savoir si l’expérience vécue et les conséquences tirées de l’aventure de Air Ivoire vont servir utilement les Ivoiriens. Les autorités compétentes et les dirigeants de cette compagnie nationale prennent toutes les dispositions pour éviter que le virus ayant attaqué la 1ère compagnie n’affecte ce nouveau bébé qui suscite beaucoup d’espoir chez bon nombre d’Ivoiriens.
François Bécanthy