x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 6 mars 2013 | Le Nouveau Réveil

Le ministre Gnénéma Coulibaly aux juges d’instruction et aux procureurs : « Ceux qui n’auront pas vidé leur bureau des décisions n’auront pas de promotion… »

© Le Nouveau Réveil Par DR
Audience : Le ministre Gnénéma Coulibaly reçoit l’Expert Indépendant de l’Onu sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.
Le Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, M. Gnénéma Mamadou Coulibaly a reçu en audience M. Doudou Diène, l’Expert Indépendant de l’Onu sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire le mercredi 20 février, au Cabinet dudit ministère au Plateau.
En prélude à la cérémonie de Koupela-Tenkodogo où il a délivré le message du gouvernement aux populations de Garangoro, Koudougou et Koupela-Tenkodogo, quant à la naturalisation de 350 000 nouvelles personnes, le Ministre de la Justice, des droits de l’homme et des libertés publiques, Gnénéma Mamadou Coulibaly, a rendu visite au personnel du tribunal de première instance de Bouaflé. Là, l’on a pu constater après une visite guidée des locaux que le temple de Thémis est dans un état de délabrement des plus avancés. Ce lieu où l’on rend la justice ou des décisions ne mérite plus d’être appelé la justice. Il mérite réparation sinon une réhabilitation totale. Le premier responsable de la Justice ivoirienne, ayant fini de faire sa visite, a livré le message suivant à l’ensemble du personnel : «Je voudrais vous souhaiter bon courage au regard des conditions dans lesquelles se rend la justice et les services de la justice. Je voudrais vous rassurer de ce que nous avons à cœur de faire en sorte que les conditions de travail s’améliorent dans toutes les juridictions en Côte d’Ivoire. C’est un plan de reforme sectoriel que nous sommes en train de mettre en place et qui va nous permettre d’ici 2015, d’avoir des infrastructures à l’image de l’essor que notre pays va connaître. Vous avez constaté, la Côte d’Ivoire s’efforce de sortir de la crise qu’elle a connue. Pour prendre sa position dans la sous-région et dans le monde. Ça ne peut pas se faire sans la Justice». A-t-il rassuré. Abordant le volet conseil, le n°1 de la Justice n’y est pas allé du dos de la cuillère pour interpeller ses collaborateurs «Il vous incombe, comme je l’ai dit à la rentrée judiciaire à Daloa, de faire en sorte qu’on puisse compter sur vous par la qualité du travail que vous devez faire. Je l’ai dit partout, je n’ai pas de problème de personne, j’ai des problèmes de travail. Celui qui ne fait pas son travail nous trouvera sur son chemin. Celui qui fait mal son travail nous trouvera sur son chemin. Je vous exhorte à vous départir des mauvaises habitudes. A faire en sorte que les procédures des personnes ne souffrent pas dans vos tiroirs et dans vos casiers. Il ne faut pas remettre à demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui», et d’ajouter, «Il faut vous éloigner des mauvais attachements. Parce que tout Juge qui se compromet n’est plus digne de la confiance des populations. Or, notre vocation est de rapprocher et de réconcilier la Justice avec les Ivoiriens. J’insiste dessus, j’insiste dessus parce que nous ferons en sorte que les plus méritants soient reconnus, nous ferons aussi en sorte que ceux qui déshonorent soient reconnus. En même temps que nous allons faire le renouvellement des infrastructures, il faudrait qu’il y ait le renouvellement des mentalités pour que nous débouchions sur une justice de sérénité, sur une justice impartiale». Poursuivant, l’homme fort du ministère de la Justice et des droits de l’homme a eu une adresse particulière à l’endroit des Juges d’instruction et des Procureurs : «J’insiste là-dessus, il faut une justice impartiale. Ne rendez pas de service car un Juge qui rend des services est un danger. Rendez des décisions, c'est-à-dire appliquer la loi, rien que loi. On ne vous demande rien d’autre. Surtout les Juges d’instruction et les Procureurs, je vous exhorte à réduire considérablement les mandats de dépôt. Tant que ce n’est pas nécessaire, comprenez que la liberté, c’est le principe. L’exception, c’est l’arrestation. Si ce n’est pas nécessaire, on ne peut pas comprendre que dans une petite localité comme ici, on ait 100 dossiers d’instruction. Il faut réduire considérablement le nombre de détentions inutiles. Qui mettent à mal les familles, qui mettent à mal toute la société», a-t-il indiqué tout en leur faisant savoir ceci, «Ceux qui n’auront pas vidé leur bureau n’auront pas de promotion. Ceux qui auront vidé leur bureau de toutes les décisions bénéficieront de promotion qu’il faut…»
JEAN PAUL LOUKOU
Correspondant régional
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ