L’Association des propriétaires de Labo-Photo (L’Aplpci) a désormais un nouveau président en la personne de Sékongo Nagnéhé. Une victoire qui n’a surpris aucun membre de la corporation eu égard la grande expérience de ce dernier. Elu pour 3 ans, à l’issue d’une Assemblée générale au Musée des civilisations de Côte d’Ivoire, l’homme, patron d’un laboratoire photo, envisage de redynamiser l’Aplpci qui, à l’en croire, avait bien du mal à sortir de sa torpeur. Et pour ce faire, Sekongo Nagnéhé a déjà entrepris des reformes. Notamment l’élaboration de nouveaux statuts et règlement intérieur de ladite association. Elaborés au cours d’une seconde assemblée générale qui à eu lieu le 17 novembre 2012. Au dire de Sékongo, les propriétaires de laboratoire photo sont confrontés à des difficultés dans l’exercice de leur métier. «Nous avons un problème de prix pour le tirage des photos. Selon les laboratoires, vous avez différents prix, et ce n’est pas bon pour le marché. Certains propriétaires font un véritable dumping au niveau des prix pour avoir plus de clients. Là où il faut faire un tirage à 1000F, ils le font à 500fcfa. La conséquence de cette concurrence que je qualifie de déloyale, est que certains laboratoires ferment. Nous n’avons pas tous acquis notre matériel au même prix. Certains, surtout ceux qui viennent de l’étranger, ont eu leur matériel à des coûts défiant toute concurrence. D’autres, comme c’est le cas pour la plupart des nationaux, l’ont acquis à des coûts élevés», a expliqué le président de l’Aplpci. Tout en insistant sur une uniformisation des prix dans les laboratoires. En outre, Sekongo Nagnéhé a émis le vœu de résoudre la question de l’installation anarchique des laboratoires photos. «Nous avons affaire à des installations de laboratoire les uns à côté des autres. Ce qui ouvre une concurrence déloyale entre eux. Ce que nous voulons, c’est de faire en sorte qu’il y ait une distance réglementaire entre les laboratoires photos. Comme cela est pratiqué dans le secteur des pharmacies», a-t-il proposé. Non sans pointer du doigt une pratique courante dans les cybers qui consisterait à faire des photos d’identité alors que ce n’est pas l’objet de leur commerce. Le dernier défi pour le bureau exécutif (fort de 16 membres) de l’Aplpci, est de faire un recensement exhaustif des laboratoires photos en Côte d’Ivoire.
Marlène Sih Kah
Marlène Sih Kah
