La Commission électorale indépendante a bouclé mercredi, la formalité du dépôt des candidatures aux élections locales du 21 avril. Pour cette double consultation, il y a eu beaucoup de surprises, surtout dans les rangs du Rdr.
Si ce n’est pas une alchimie politique, ça y ressemble terriblement. Des candidats dont les noms ont été publiés dans la presse et qui étaient rassurés de devenir maire ou président de conseil régional ont été désillusionnés mercredi au siège de la Commission électorale indépendante. Majoritairement issus du Rassemblement des républicains, ces candidats, par une magie politique, ont vu leurs noms disparaître de la short-liste dressée par la direction de leur parti qui devrait pourtant leur permettre d’être dans les starting-blocks pour les élections locales du 21 avril. Ainsi, après avoir sablé le champagne pour fêter leur élection future, ces candidats recalés sont à nouveau aux abois. Certains ont pris la résolution de manifester leur colère de façon véhémente pour interpeller la direction de leur parti. Advienne que pourra. Dans cette vague de frustration, il y a un premier lot de candidats à l’endroit desquels la loi a été appliquée en fonction de la tête du client. Selon des informations dignes de foi, la direction du Rdr avait fait la promesse de reconduire de façon systématique tous les maires sortants issus de sa formation politique. Selon les défenseurs de cette thèse, cette décision a été prise pour réparer une injustice parce que durant les dix années de règne de la refondation, Laurent Gbagbo n’a pas donné les moyens aux maires Rdr pour travailler, singulièrement ceux issus de la « Côte d’Ivoire inutile » (Ndlr : concept inventé par Laurent Gbagbo pour désigner les zones centre-nord et ouest qui étaient sous occupation de l’ex-rébellion). Mais au finish, cette décision s’est appliquée à tous les maires sortants issus du Rdr. Curieusement, certains ne bénéficieront pas de cette décision du grand manitou. Dans la circonscription de Bako, Koné Boubacar, maire Rdr sortant, n’a pas été reconduit par la direction de son parti qui a préféré le remplacer par Koné Fanny Mabana Joséphine, l’épouse du maire de Bouaké, Fanny Ibrahima. Idem pour la commune de Seydougou où Diarrassouba Daouda, maire Rdr sortant, a été mis en rade.
Il a été remplacé par Lamina Fofana, dit Santia.
Où va au juste le Rdr ?
Après cette première liste, publiée le 10 janvier, une autre alchimie interviendra le 26 janvier 2013 où des noms de candidats qui étaient sur la première liste ont été remplacés sans aucune forme de procès. Les localités où des candidats Rdr ont fait les frais de ces changements inattendus sont les circonscriptions de Dabakala, Foumbolo et Tortiya. Les candidats de ces trois circonscriptions dont les noms ont été préalablement publiés dans la presse ont été changés sans aucune explication. Ainsi, à Tortiya, Sékongo Siaka est passé à la trappe. Malgré son statut de maire sortant, ce cadre de la rue Lepic a été changé par un autre cadre de la case, en l’occurrence Yéo Zoumana. Comme dans la cité diamantifère, le maire de Foumbolo, dans le département de Dakabala, a été éjecté. Il a été remplacé par Dao Macoura. Au chef-lieu de département, la joie a été de courte durée pour le commissaire politique, Lamine Coulibaly, désigné le 10 janvier pour conduire la liste Rdr.
Mais le 26 du même mois, il verra son nom remplacé par celui de Ouattara Souleymane.
Cependant, la publication de cette liste n’a pas fait que des mécontents. La région du Bounkani qui n’avait pas de candidat aux régionales a régularisé sa situation en présentant le colonel des douanes, Palé Olo Sib, comme porte-étendard du Rdr pour les élections régionales dans le Bounkani. Mais contre toute attente, la joie du directeur des moyens généraux de la douane a été également de courte durée. A quelques jours de la clôture de la réception des candidatures à la Cei, Palé Olo Sib, selon des sources dignes de foi, a été remplacé par Hien Philippe, candidat malheureux aux législatives du 11 décembre 2011.
Heureux d’avoir été coopté aux forceps par son parti, Coulibaly Minayaha Siaka, président du conseil général sortant de Katiola et candidat aux régionales dans sa région, a été désillusionné au soir du 6 mars. Minayaha Siaka a été remplacé par Jean Louis Billon, ministre et maire indépendant sortant de Dabakala. Qu’est-ce qui a pu bien se passer dans la case pour qu’on arrive à ces changements impromptus ? Seuls Amadou Soumahoro, le SG, et son comité électoral peuvent fournir une ou des réponses à cette lancinante question. Le moins qu’on puisse dire après la clôture du dépôt des candidatures, c’est que les choses risquent d’être plus compliquées pour le parti au pouvoir plus qu’on pouvait l’imaginer. Au-delà la guerre entre alliés Rhdp, le Rdr devra faire face à la menace de ses indépendants qui risquent de fausser les calculs des républicains au soir du 21 avril.
Kra Bernard
Si ce n’est pas une alchimie politique, ça y ressemble terriblement. Des candidats dont les noms ont été publiés dans la presse et qui étaient rassurés de devenir maire ou président de conseil régional ont été désillusionnés mercredi au siège de la Commission électorale indépendante. Majoritairement issus du Rassemblement des républicains, ces candidats, par une magie politique, ont vu leurs noms disparaître de la short-liste dressée par la direction de leur parti qui devrait pourtant leur permettre d’être dans les starting-blocks pour les élections locales du 21 avril. Ainsi, après avoir sablé le champagne pour fêter leur élection future, ces candidats recalés sont à nouveau aux abois. Certains ont pris la résolution de manifester leur colère de façon véhémente pour interpeller la direction de leur parti. Advienne que pourra. Dans cette vague de frustration, il y a un premier lot de candidats à l’endroit desquels la loi a été appliquée en fonction de la tête du client. Selon des informations dignes de foi, la direction du Rdr avait fait la promesse de reconduire de façon systématique tous les maires sortants issus de sa formation politique. Selon les défenseurs de cette thèse, cette décision a été prise pour réparer une injustice parce que durant les dix années de règne de la refondation, Laurent Gbagbo n’a pas donné les moyens aux maires Rdr pour travailler, singulièrement ceux issus de la « Côte d’Ivoire inutile » (Ndlr : concept inventé par Laurent Gbagbo pour désigner les zones centre-nord et ouest qui étaient sous occupation de l’ex-rébellion). Mais au finish, cette décision s’est appliquée à tous les maires sortants issus du Rdr. Curieusement, certains ne bénéficieront pas de cette décision du grand manitou. Dans la circonscription de Bako, Koné Boubacar, maire Rdr sortant, n’a pas été reconduit par la direction de son parti qui a préféré le remplacer par Koné Fanny Mabana Joséphine, l’épouse du maire de Bouaké, Fanny Ibrahima. Idem pour la commune de Seydougou où Diarrassouba Daouda, maire Rdr sortant, a été mis en rade.
Il a été remplacé par Lamina Fofana, dit Santia.
Où va au juste le Rdr ?
Après cette première liste, publiée le 10 janvier, une autre alchimie interviendra le 26 janvier 2013 où des noms de candidats qui étaient sur la première liste ont été remplacés sans aucune forme de procès. Les localités où des candidats Rdr ont fait les frais de ces changements inattendus sont les circonscriptions de Dabakala, Foumbolo et Tortiya. Les candidats de ces trois circonscriptions dont les noms ont été préalablement publiés dans la presse ont été changés sans aucune explication. Ainsi, à Tortiya, Sékongo Siaka est passé à la trappe. Malgré son statut de maire sortant, ce cadre de la rue Lepic a été changé par un autre cadre de la case, en l’occurrence Yéo Zoumana. Comme dans la cité diamantifère, le maire de Foumbolo, dans le département de Dakabala, a été éjecté. Il a été remplacé par Dao Macoura. Au chef-lieu de département, la joie a été de courte durée pour le commissaire politique, Lamine Coulibaly, désigné le 10 janvier pour conduire la liste Rdr.
Mais le 26 du même mois, il verra son nom remplacé par celui de Ouattara Souleymane.
Cependant, la publication de cette liste n’a pas fait que des mécontents. La région du Bounkani qui n’avait pas de candidat aux régionales a régularisé sa situation en présentant le colonel des douanes, Palé Olo Sib, comme porte-étendard du Rdr pour les élections régionales dans le Bounkani. Mais contre toute attente, la joie du directeur des moyens généraux de la douane a été également de courte durée. A quelques jours de la clôture de la réception des candidatures à la Cei, Palé Olo Sib, selon des sources dignes de foi, a été remplacé par Hien Philippe, candidat malheureux aux législatives du 11 décembre 2011.
Heureux d’avoir été coopté aux forceps par son parti, Coulibaly Minayaha Siaka, président du conseil général sortant de Katiola et candidat aux régionales dans sa région, a été désillusionné au soir du 6 mars. Minayaha Siaka a été remplacé par Jean Louis Billon, ministre et maire indépendant sortant de Dabakala. Qu’est-ce qui a pu bien se passer dans la case pour qu’on arrive à ces changements impromptus ? Seuls Amadou Soumahoro, le SG, et son comité électoral peuvent fournir une ou des réponses à cette lancinante question. Le moins qu’on puisse dire après la clôture du dépôt des candidatures, c’est que les choses risquent d’être plus compliquées pour le parti au pouvoir plus qu’on pouvait l’imaginer. Au-delà la guerre entre alliés Rhdp, le Rdr devra faire face à la menace de ses indépendants qui risquent de fausser les calculs des républicains au soir du 21 avril.
Kra Bernard