La Cei a accordé hier 24 heures aux candidats retardataires pour se mettre en règle. Cette mesure concerne ceux des candidats que l’heure de fermeture des portes de la Cei avait surpris dans la cour de cette institution.
La période de dépôt des candidatures aux élections locales est close depuis lundi. Irreversiblement, selon le porte-parole de la Commission électorale indépendante (Cei), Inza Diomandé. Toutefois, le collaborateur de Youssouf Bakayoko soutient qu’une journée supplementaire a été accordée aux candidats qui étaient déjà à l’intérieur de la cour de l’institution, à l’heure de la clôture des dépôts des candidatures, pour se mettre en règle. « Depuis le lundi à 20h, nous ne réceptionnons plus de dossiers. Mais, bien avant la fermerture des portes de la Cei, il y avait des gens dans l’enceinte de la commission. C’est ceux-là qui sont autorisés à remettre aujourd’hui (hier) leurs dossiers et en retour, on leur remet leurs récépissés », a-t-il expliqué, avant de préciser : « cela ne veut pas dire qu’on reçoit de nouvelles candidatures ». MS ne dit pas autre chose. Se présentant comme responsable des techniciens de la Cei, il s’afférait hier tant bien que mal à ranger les piles de documents en vrac posés à même le sol, sous une bâche. Tout comme lui, ses collègues faisaient le tri et le point des dossiers réceptionnés dans une ambiance bon enfant, faite des allées et venues entre le site et les bureaux de la commission.
Délai de grâce
Quand il arrive à nous accorder un instant, MS est plus explicite : « ce matin, nous rangeons et classons les dossiers enregistrés en fonction des régions des postulants ». Puis, pointant l’index en direction d’un groupe de personnes assises sous les bâches et sous les grands arbres qui surplombent l’espace, il fait d’autres précisions : « ceux que vous voyez-là, ne sont pas venus déposer leurs dossiers. Le lundi soir, certains étaient là, mais n’avaient pas pu déposer leurs dossiers à l’heure de la clôture. D’autres ont réussi à le faire, mais avec des pièces manquantes. C’est pourquoi nous les avons rappelés pour qu’ils viennent compléter leurs dossiers. Et ils ont seulement la journée d’ajourd’hui (hier) pour le faire ».
Malheureusement ce délai de 24 heures imparti ne semble pas suffire à FK. Assis à la droite de notre interlocuteur, le quinquagénaire a visiblement l’air préoccupé.
Temps de suppliques
Le technicien de la Cei vient de lui dire que son certificat de nationalité ne comporte pas de numéro d’enrégistrement. Tout tremblant, il met la main à la poche intérieure de son costume, en sort son téléphone pour appeler. « Tu t’es trompé. Mon certificat n’a pas de numéro. On va faire ça comment ? Demain ? Non, non aujourd’hui, sinon je suis foutu », dit-il à son interlocuteur. NS, à l’image de FK, semble être aussi dans une situation embarrassante. Il est débout devant le box Hambol-Djuablin. Une jeune dame s’évertue à lui expliquer les erreurs que comporte son dossier. « Monsieur, je vous dis que la date de naissance qui est inscrite sur votre casier judiciaire n’est pas conforme à celle qui figure sur votre extrait de naissance », informe l’agente chargée de réceptionner son dossier de candidature. Devinons la réponse du candidat retardataire. « Mais madame, on ne peut pas mettre du blanco sur le 8 là et le transformer en 6 ? Je ne peux plus aller à Abengourou et me retourner ce soir. Comprenez-moi quand même !», implore-t-il. Visiblement, en dépit de la bonne foi de la Cei, des candidats ne pourront pas participer aux échéances électorales à venir.
KM
La période de dépôt des candidatures aux élections locales est close depuis lundi. Irreversiblement, selon le porte-parole de la Commission électorale indépendante (Cei), Inza Diomandé. Toutefois, le collaborateur de Youssouf Bakayoko soutient qu’une journée supplementaire a été accordée aux candidats qui étaient déjà à l’intérieur de la cour de l’institution, à l’heure de la clôture des dépôts des candidatures, pour se mettre en règle. « Depuis le lundi à 20h, nous ne réceptionnons plus de dossiers. Mais, bien avant la fermerture des portes de la Cei, il y avait des gens dans l’enceinte de la commission. C’est ceux-là qui sont autorisés à remettre aujourd’hui (hier) leurs dossiers et en retour, on leur remet leurs récépissés », a-t-il expliqué, avant de préciser : « cela ne veut pas dire qu’on reçoit de nouvelles candidatures ». MS ne dit pas autre chose. Se présentant comme responsable des techniciens de la Cei, il s’afférait hier tant bien que mal à ranger les piles de documents en vrac posés à même le sol, sous une bâche. Tout comme lui, ses collègues faisaient le tri et le point des dossiers réceptionnés dans une ambiance bon enfant, faite des allées et venues entre le site et les bureaux de la commission.
Délai de grâce
Quand il arrive à nous accorder un instant, MS est plus explicite : « ce matin, nous rangeons et classons les dossiers enregistrés en fonction des régions des postulants ». Puis, pointant l’index en direction d’un groupe de personnes assises sous les bâches et sous les grands arbres qui surplombent l’espace, il fait d’autres précisions : « ceux que vous voyez-là, ne sont pas venus déposer leurs dossiers. Le lundi soir, certains étaient là, mais n’avaient pas pu déposer leurs dossiers à l’heure de la clôture. D’autres ont réussi à le faire, mais avec des pièces manquantes. C’est pourquoi nous les avons rappelés pour qu’ils viennent compléter leurs dossiers. Et ils ont seulement la journée d’ajourd’hui (hier) pour le faire ».
Malheureusement ce délai de 24 heures imparti ne semble pas suffire à FK. Assis à la droite de notre interlocuteur, le quinquagénaire a visiblement l’air préoccupé.
Temps de suppliques
Le technicien de la Cei vient de lui dire que son certificat de nationalité ne comporte pas de numéro d’enrégistrement. Tout tremblant, il met la main à la poche intérieure de son costume, en sort son téléphone pour appeler. « Tu t’es trompé. Mon certificat n’a pas de numéro. On va faire ça comment ? Demain ? Non, non aujourd’hui, sinon je suis foutu », dit-il à son interlocuteur. NS, à l’image de FK, semble être aussi dans une situation embarrassante. Il est débout devant le box Hambol-Djuablin. Une jeune dame s’évertue à lui expliquer les erreurs que comporte son dossier. « Monsieur, je vous dis que la date de naissance qui est inscrite sur votre casier judiciaire n’est pas conforme à celle qui figure sur votre extrait de naissance », informe l’agente chargée de réceptionner son dossier de candidature. Devinons la réponse du candidat retardataire. « Mais madame, on ne peut pas mettre du blanco sur le 8 là et le transformer en 6 ? Je ne peux plus aller à Abengourou et me retourner ce soir. Comprenez-moi quand même !», implore-t-il. Visiblement, en dépit de la bonne foi de la Cei, des candidats ne pourront pas participer aux échéances électorales à venir.
KM
