Les enseignants affiliés à l’Intersyndical du secteur éducation- formation (Isef), ont vivement protesté hier jeudi 7 mars 2013, au cours d’un point de presse tenu à leur siège sis à Adjamé, contre les agissements malsains et autres complots honteux, orchestrés par l’Etat à l’égard de leur corporation. Pour le conférencier Bli Blé David, premier vice-président de l’Isef, le ministre Kandia Camara est à la base du malheur des enseignants. Celui-ci a accusé le ministre d’avoir donné des instructions à la direction de la solde pour mettre fin aux prélèvements sur les salaires pour les cotisations annuelles des syndicats. Pis, le ministre s’est évertué à donner d’autres instructions à la paierie générale du Trésor pour le non reversement des précomptes déjà opérés. Pour le conférencier, le ministre Kandia Camara veut détruire les syndicats. Au pire des cas, elle souhaiterait voir les syndicats se disloquer jusqu’à leur totale disparition. Comble de malheur, le ministre de l’éducation nationale demande aux enseignants de refaire leur doléance qu’ils adresseront sous couvert de la tutelle s’ils veulent entrer en possession de leur avoir. Toute chose que les enseignants ont balayée du revers de la main. Dans la même veine, le mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), s’est prononcé le mercredi 6 mars 2013, à travers un point de presse pour s’insurger contre les agissements mafieux du ministère de l’éducation nationale. A l’instar de l’Isef, le Midd interpelle les organisations de défense des droits de l’homme ainsi que les institutions nationales et internationales sur cette pratique que le secrétaire général de Midd Comoé Mesmer, considère comme étant une attaque contre l’école ivoirienne, une atteinte aux libertés syndicales et un recule grave et inacceptable de la démocratie. A cela se sont ajoutées selon Mesmer Comoé, les sanctions contre les directeurs d’écoles qui ont été relevés de leur fonction dans le département du nord tel qu’à Korhogo, au motif qu’ils n’ont pas su gérer la grève de l’Isef. Des militants ont subi a-t-il poursuivi, des tracasseries qui se traduisent en termes de demande d’explication tout azimuts rien que pour avoir observé la grève. Il s’agit des militants du département de Ouellé et d’Anyamé. Mesmer Comoé s’est aussi insurgé contre l’intrusion de la politique à l’école par le biais du chef de cabinet du ministère de l’éducation nationale qui rassemble des militants Rdr, au sein de l’école rien que pour faire de la délation et surtout le dénigrement.
Jean-Baptiste Essis
