ABIDJAN - Le gouvernement ivoirien a repris vendredi ses discussions avec le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, qui réclame un report des élections locales prévues le 21 avril, deux ans après la fin d'une crise politico-militaire sanglante.
Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, accompagné des ministres Hamed Bakayoko (Intérieur) et Paul Koffi Koffi (Défense), s'est félicité de la reprise du dialogue et a reçu durant près de trois heures une délégation du Front populaire ivoirien (FPI) conduite par le président du parti, Sylvain Miaka Ouretto.
Après des mois de blocage, le gouvernement du président Alassane Ouattara avait engagé mi-janvier un "dialogue politique" avec le FPI, dans le but de créer les conditions d'une participation du principal parti d'opposition aux élections régionales et municipales du 21 avril.
Une synthèse de ces discussions publiée début février avait montré la persistance d'importants désaccords. La date des élections, initialement prévues le 24 février mais reportées pour permettre la tenue du "dialogue politique", avait été fixée dans la foulée par les autorités, au grand dam du FPI.
A l'issue de la réunion vendredi soir, M. Ouretto a déclaré devant la presse que tous les participants voulaient "aboutir à quelque chose de consensuel et de positif" pour le pays.
"Il est question que, dans le cadre d'un jeu politique dont nous aurons tous défini les contours, on puisse aller à l'apaisement nécessaire et à la reconstruction de notre pays", a-t-il poursuivi.
"Les discussions ont été dures" et, vu l'importance des enjeux, "ce sont des conclusions qu'on ne peut tirer en un jour, cela peut appeler des mois de discussions", a-t-il insisté, sans en dire davantage sur les points d'achoppement.
Le FPI, qui avait boycotté les législatives fin 2011, conditionne notamment sa participation aux locales à une réforme de la commission électorale et à une amnistie générale pour les crimes commis durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 ayant fait environ 3.000 morts.
Le régime Ouattara a exclu dans l'immédiat l'adoption d'une loi d'amnistie.
Il donne la priorité aux procédures judiciaires, qui pour l'heure ne visent
que des partisans du régime déchu, alimentant des critiques récurrentes contre
une "justice des vainqueurs".
ck-tmo/dm
Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, accompagné des ministres Hamed Bakayoko (Intérieur) et Paul Koffi Koffi (Défense), s'est félicité de la reprise du dialogue et a reçu durant près de trois heures une délégation du Front populaire ivoirien (FPI) conduite par le président du parti, Sylvain Miaka Ouretto.
Après des mois de blocage, le gouvernement du président Alassane Ouattara avait engagé mi-janvier un "dialogue politique" avec le FPI, dans le but de créer les conditions d'une participation du principal parti d'opposition aux élections régionales et municipales du 21 avril.
Une synthèse de ces discussions publiée début février avait montré la persistance d'importants désaccords. La date des élections, initialement prévues le 24 février mais reportées pour permettre la tenue du "dialogue politique", avait été fixée dans la foulée par les autorités, au grand dam du FPI.
A l'issue de la réunion vendredi soir, M. Ouretto a déclaré devant la presse que tous les participants voulaient "aboutir à quelque chose de consensuel et de positif" pour le pays.
"Il est question que, dans le cadre d'un jeu politique dont nous aurons tous défini les contours, on puisse aller à l'apaisement nécessaire et à la reconstruction de notre pays", a-t-il poursuivi.
"Les discussions ont été dures" et, vu l'importance des enjeux, "ce sont des conclusions qu'on ne peut tirer en un jour, cela peut appeler des mois de discussions", a-t-il insisté, sans en dire davantage sur les points d'achoppement.
Le FPI, qui avait boycotté les législatives fin 2011, conditionne notamment sa participation aux locales à une réforme de la commission électorale et à une amnistie générale pour les crimes commis durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 ayant fait environ 3.000 morts.
Le régime Ouattara a exclu dans l'immédiat l'adoption d'une loi d'amnistie.
Il donne la priorité aux procédures judiciaires, qui pour l'heure ne visent
que des partisans du régime déchu, alimentant des critiques récurrentes contre
une "justice des vainqueurs".
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