« Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, je voudrais, si vous l’autorisez, dire quelques mots à travers des paroles qui viennent de mon cœur. Majesté Nanan BOA Kouassi III, je voudrais vous saluer avec votre notabilité. Monsieur le Président, je voudrais également vous saluer avec la forte délégation qui vous accompagne. Je voudrais également saluer l’ensemble des membres du corps préfectoral avec à leur tête Monsieur le Préfet. Saluer tous les élus, les cadres de la région. Parmi ces cadres, je note quelques amis, des oncles, tous en vos qualités. Monsieur le Président, je voudrais, à la faveur d’une telle cérémonie exprimer les postures qui me permettent de me retrouver ici. La première posture, c’est celle de l’envoyé du Président de la République, du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, et de l’ensemble du Gouvernement pour venir vous soutenir dans cette rencontre de contact auprès des populations, pour consolider la réconciliation et la paix et renforcer la cohésion nationale. Vous savez qu’un ministre de l’intérieur ne se déplace jamais sans la permission du Président de la République. Mais je peux vous dire que j’avais été prévu dans sa délégation pour la visite d’Etat qui a lieu en ce moment au Bénin. Mais, vue l’importance à ses yeux de cette cérémonie, il a préféré que je vienne vous apporter son soutien et la solidarité de l’ensemble du Gouvernement. La deuxième posture, elle, est plus personnelle. C’est le fils de la région, le fils de l’Indénié. Je suis et je me sens fils de l’Indénié au travers les liens d’alliance du mariage que j’ai avec mon épouse qui est de Yakassé-Feyassé et de Niablé. Elle est ici avec sa mère que je voudrais saluer. Donc je devais être aux côtés de mon Roi Nanan Boa Kouassi III, pour vous dire Akwaba. Ma place était à côté de ce vaillant peuple pour vous recevoir. Vous dire bonne arrivée et être aux côtés de mes frères pour participer à cette belle organisation, pour porter les chaises, de l’eau pour vous-même et l’ensemble de la cette délégation. Ma troisième posture, monsieur le Président, c’est celle de votre ancien collaborateur. Vous avez été mon Patron, en tant que Chef du Gouvernement. Dans cette posture, nous avons fait ensemble de grandes choses à vos côtés. Ce collaborateur vous salue devant ses parents, à la face de la Nation, vous avez été un grand Premier ministre. C’est lui qui a réglé l’épineuse question de l’identification. Des années durant, les Ivoiriens n’avaient pas de Carte nationale d’identité. C’est lui qui est allé à gauche et à droite pour porter la parole de l’apaisement. Là même où des aînés étaient dos à dos pour qu’enfin, ce problème soit réglé. Et aujourd’hui, plus de cinq millions d’Ivoiriens ont leurs cartes nationales d’identité. C’est lui qui a porté à bout de bras la sortie de crise. Il est allé chez le Président Bédié, chez le Président Ouattara, chez le Président Gbagbo, à Ouagadougou pour faire en sorte qu’il y ait consensus sur le mode et les modalités des élections. C’est lui qui a tout fait pour que ces élections aient lieu. Et il a veillé à ce que le vainqueur soit le vainqueur. Je voudrais saluer, ici, en vous Monsieur le Premier ministre, un homme d’une très grande maturité. Un homme de courage, un homme intelligent, un homme d’Etat. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président de l’Assemblée, vous le savez, je vous l’ai souvent dit en privé, je vais le dire en public, j’ai toujours été marqué par votre sens de l’Etat. «
Soro est un frère, rien ne nous divise »
Quand les intérêts de l’Etat sont en jeu, vous avez fait preuve de grande sagesse, d’une capacité de dépassement qui nous a toujours surpris pour votre jeune âge. D’aucuns l’ont dit, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président de l’Assemblée, rares sont les hommes qui ont votre parcours à cet âge. A peine 40 ans révolus, vous avez déjà fait 10 ans dans plusieurs gouvernements. Vous avez été pendant 5 ans Premier ministre dans des conditions que nous savons. Là où en Côte d’Ivoire la moyenne de durée de vie d’un Premier ministre est environ de un (1) à deux (2) ans. Avec le Premier Ministre Duncan, vous avez battu le record de longévité à cette fonction sensible et difficile. Et vous, vous l’avez fait dans des conditions d’une crise politique grave. Monsieur le Premier ministre, je voudrais aborder la quatrième posture, qui est celle de la présence de l’ami et du frère. J’ai tenu à être là aujourd’hui, chez moi dans l’Indénié, chez ma femme pour que devant le Roi, nous puissions réaffirmer cette amitié jamais démentie. En Côte d’Ivoire, les gens n’aiment pas ceux qui s’aiment. Quand vous vous entendez, on veut tout faire pour vous diviser, on va trouver quelque chose pour vous diviser. Alors que musulmans, chrétiens, de quelques obédiences que nous soyons, on a toujours dit : « aimez-vous les uns les autres. »Nous nous sommes très amusés tous les deux quand nous parcourions la presse. Nous voyons que nous sommes en guerre. Et on s’interroge pour dire qu’est-ce qu’on a pu faire, quel acte on a posé pour que certains voient la guerre. Je voulais réaffirmer en ce moment précis, le témoignage vivant et sincère de notre amitié jamais démentie. Là où vous et moi avions tissé ces liens, comment et dans quelle profondeur nous avons tissé ces liens, j’ai la conviction et avec les bénédictions du Roi, Dieu va nous préserver de la division et de la séparation. La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils. La Côte d’Ivoire a trop souffert de la division de ses fils. S’il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire, c’est parce que des illustres fils de ce pays se sont divisés. Et moi, je suis témoin de ce que des gens qui parlent dans l’oreille ont commencé à diviser les uns et les autres et après les conséquences sont catastrophiques et très graves. Il y a des morts d’hommes, il y a le retard dans le développement, notre pays n’a plus besoin de cela. Guillaume Soro est le Président de l’Assemblée nationale, il le fait très bien. Hamed Bakayoko est le ministre d’Etat ministre de l’intérieur, il fait son travail. Nous avons besoin de vos énergies, de vos forces pour nous accompagner pour le bonheur de nos concitoyens. Il n’y a pas d’autres sujets qui vaillent. Nous sommes tous engagés derrière le Président de la République qui est acharné au travail pour changer la face du pays. La Côte d’Ivoire vient de très loin. Nous sommes un grand malade. Un pays qui a connu une crise profonde. Nous devons nous relever de cette posture, pour devenir un pays solide. Pour cela il faut un traitement. Et pendant le traitement évidemment, il y a de la souffrance. Quand vous êtes malade et quand vous vous traitez, évidemment avant de guérir, il y a la convalescence. Et pendant ces différentes étapes il y a de la souffrance. Mais devant, c’est un grand bonheur. Vous voyez le pays, n’écoutez pas les jaloux, le pays est en train de changer. Tout ne peut pas se faire en deux jours. Mais tous les chantiers de l’Etat sont revisités au quotidien par le gouvernement. Le monde entier est admiratif de ce qui se fait. Tout le monde a envie de venir voir. Dans quelques jours, le pays et l’Assemblée nationale recevront le Président du Liban, le pays recevra le Roi du Maroc. Tout le monde vient à Abidjan. Parce que la Côte d’Ivoire est en train de redevenir le grand pays qu’on a connu avec le Président Houphouët-Boigny. Majesté, avec votre permission, ce sont les paroles que je voulais porter, le témoignage du membre de l’Exécutif, le témoignage de l’ancien collaborateur du Premier ministre Soro, témoignage d’un frère, d’un ami. Et je pense que le faire ici, en ces moments-là, dans cette place de la paix, dans ce royaume porté par la paix, par le symbole fort, je pense que nous aurons la grâce et les bénédictions de nos ancêtres. »
Propos recueillis par Armand Déa, correspondant
Soro est un frère, rien ne nous divise »
Quand les intérêts de l’Etat sont en jeu, vous avez fait preuve de grande sagesse, d’une capacité de dépassement qui nous a toujours surpris pour votre jeune âge. D’aucuns l’ont dit, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président de l’Assemblée, rares sont les hommes qui ont votre parcours à cet âge. A peine 40 ans révolus, vous avez déjà fait 10 ans dans plusieurs gouvernements. Vous avez été pendant 5 ans Premier ministre dans des conditions que nous savons. Là où en Côte d’Ivoire la moyenne de durée de vie d’un Premier ministre est environ de un (1) à deux (2) ans. Avec le Premier Ministre Duncan, vous avez battu le record de longévité à cette fonction sensible et difficile. Et vous, vous l’avez fait dans des conditions d’une crise politique grave. Monsieur le Premier ministre, je voudrais aborder la quatrième posture, qui est celle de la présence de l’ami et du frère. J’ai tenu à être là aujourd’hui, chez moi dans l’Indénié, chez ma femme pour que devant le Roi, nous puissions réaffirmer cette amitié jamais démentie. En Côte d’Ivoire, les gens n’aiment pas ceux qui s’aiment. Quand vous vous entendez, on veut tout faire pour vous diviser, on va trouver quelque chose pour vous diviser. Alors que musulmans, chrétiens, de quelques obédiences que nous soyons, on a toujours dit : « aimez-vous les uns les autres. »Nous nous sommes très amusés tous les deux quand nous parcourions la presse. Nous voyons que nous sommes en guerre. Et on s’interroge pour dire qu’est-ce qu’on a pu faire, quel acte on a posé pour que certains voient la guerre. Je voulais réaffirmer en ce moment précis, le témoignage vivant et sincère de notre amitié jamais démentie. Là où vous et moi avions tissé ces liens, comment et dans quelle profondeur nous avons tissé ces liens, j’ai la conviction et avec les bénédictions du Roi, Dieu va nous préserver de la division et de la séparation. La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils. La Côte d’Ivoire a trop souffert de la division de ses fils. S’il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire, c’est parce que des illustres fils de ce pays se sont divisés. Et moi, je suis témoin de ce que des gens qui parlent dans l’oreille ont commencé à diviser les uns et les autres et après les conséquences sont catastrophiques et très graves. Il y a des morts d’hommes, il y a le retard dans le développement, notre pays n’a plus besoin de cela. Guillaume Soro est le Président de l’Assemblée nationale, il le fait très bien. Hamed Bakayoko est le ministre d’Etat ministre de l’intérieur, il fait son travail. Nous avons besoin de vos énergies, de vos forces pour nous accompagner pour le bonheur de nos concitoyens. Il n’y a pas d’autres sujets qui vaillent. Nous sommes tous engagés derrière le Président de la République qui est acharné au travail pour changer la face du pays. La Côte d’Ivoire vient de très loin. Nous sommes un grand malade. Un pays qui a connu une crise profonde. Nous devons nous relever de cette posture, pour devenir un pays solide. Pour cela il faut un traitement. Et pendant le traitement évidemment, il y a de la souffrance. Quand vous êtes malade et quand vous vous traitez, évidemment avant de guérir, il y a la convalescence. Et pendant ces différentes étapes il y a de la souffrance. Mais devant, c’est un grand bonheur. Vous voyez le pays, n’écoutez pas les jaloux, le pays est en train de changer. Tout ne peut pas se faire en deux jours. Mais tous les chantiers de l’Etat sont revisités au quotidien par le gouvernement. Le monde entier est admiratif de ce qui se fait. Tout le monde a envie de venir voir. Dans quelques jours, le pays et l’Assemblée nationale recevront le Président du Liban, le pays recevra le Roi du Maroc. Tout le monde vient à Abidjan. Parce que la Côte d’Ivoire est en train de redevenir le grand pays qu’on a connu avec le Président Houphouët-Boigny. Majesté, avec votre permission, ce sont les paroles que je voulais porter, le témoignage du membre de l’Exécutif, le témoignage de l’ancien collaborateur du Premier ministre Soro, témoignage d’un frère, d’un ami. Et je pense que le faire ici, en ces moments-là, dans cette place de la paix, dans ce royaume porté par la paix, par le symbole fort, je pense que nous aurons la grâce et les bénédictions de nos ancêtres. »
Propos recueillis par Armand Déa, correspondant