Les élections municipales sont imminentes. Déjà reportées une ou deux fois, cette fois-ci, ces élections auront lieu. Elles nous donnent l’occasion de porter un regard critique sur les contradictions politiques qui minent la Côte d’Ivoire.
Au dernier jour du premier délai fixé pour le dépôt des dossiers de candidature, il n’y pas eu de bousculade (pour employer une litote) devant les bureaux de la Cei. Pourquoi les candidats ne se sont-ils pas bousculés la première fois ? Est-ce parce qu’ils avaient des difficultés à réunir les différentes pièces de leur dossier ? N’est-ce pas parce que le Pdci et le Rdr n’arrivaient pas à accorder leur violon ? Plusieurs hypothèses, en effet, peuvent être avancées. En outre, il ne faut pas écarter l’absence du parti d’Affi N’Guessan, qui, qu’on le veuille ou non, porte un coup de froid à la «fête». Sans le Fpi, ces élections manquent de saveur.
Loin d’être une véritable démonstration de force politique, ces élections seront réduites à une confrontation d’ambitions entre individus en mal de positionnement. Le pouvoir en place doit pouvoir froidement lire les signes de tout ce qui se passe pour en tirer les conséquences. Le Fpi ne participera pas aux élections. C’est officiel. Les joutes à venir ont été qualifiées de mascarade par Miaka Oureto. L’absence du Fpi à ces élections plombe déjà leur crédibilité. Là où le Fpi a réussi à faire participer tous les partis politiques, le Rdr a échoué. Le Fpi, qu’on s’en souvienne, est la première force politique, au vu des résultats du premier tour des élections, devant le Rdr et le Pdci. Ainsi, une élection sans cette formation est une élection borgne, mutilée, sans saveur. Mais pour le Rdr et son mentor, rien à faire avec la démocratie. Les hommes de la rue Lepic conformément à leur culture ne se soucient point des notions et des valeurs comme la légitimité ou la crédibilité. Une seule soif guide leur action : rafler le maximum de communes pour jouir des avantages y afférents.
Les élections municipales sont généralement présentées comme des élections de développement local. Autrement dit, elles n’ont pas un grand enjeu politique. Mais cette lecture n’est pas celle du Rdr qui y voit une compétition grandement politique et idéologique. L’enjeu de ces joutes pour Ouattara et ses hommes est lié au rôle qu’une municipalité joue dans l’état civil. Il s’agit d’occuper toutes les mairies pour s’adonner à de basses besognes par la manipulation de l’état civil ivoirien.
Déjà Ouattara a naturalisé de façon unilatérale un nombre effrayant de non-nationaux sous le prétexte de régulariser la situation de tous les apatrides. Tout ce qui l’intéresse, c’est de faire en sorte de déséquilibrer le fichier électoral en faveur de son parti pour toujours. C’est pour cette raison qu’il a manœuvré pour que le Fpi ne participe pas à toutes les élections. Le discours officiel tendant à le présenter comme un homme ouvert au dialogue n’est qu’une parodie bien pensée. Ouattara conscient de l’attachement du parti d’Affi N’Guessan à des valeurs comme la transparence et la justice a créé les conditions les niant. Avec pour objectif de frustrer le Fpi et l’amener à refuser de participer aux élections. Comment peut-on à l’heure actuelle constituer une Cei avec des groupes comme le Mpigo, le Mpci et Mjp? Comment peut-on parler de jeu démocratique avec un découpage injuste et complaisant de la carte électorale ? Quelle garantie sécuritaire pour les électeurs du Fpi quand on sait que c’est l’armée tribale de Ouattara qui est assurée de sécuriser ces joutes ? Comme on le voit, toute une atmosphère viciée a été installée pour donner les résultats rêvés par le brave-tchê. Le Fpi, évidemment, ne peut pas prendre part à cette mascarade électorale. Il n’est pas question qu’il se compromette aussi bassement. Ce qu’il faut retenir simplement, c’est qu’avec le Rdr au pouvoir, la Côte d’Ivoire est bien partie pour finir dans l’abîme. Quelle est cette peur du jeu démocratique ? Quelle est cette habitude de ne jamais s’engager dans un jeu électoral propre, juste et à l’abri de tout soupçon de fraude ? Les élections municipales auront lieu sans le Fpi, sans le plus grand parti ivoirien. De telles élections peuvent-elles conduire notre pays au développement ? L’histoire l’a toujours démontré : Lorsque le parti minoritaire est au pouvoir, il n’a pas d’autre voie que d’instaurer la terreur pour se maintenir au pouvoir. Et c’est ce que le Rdr fait. Le Pdci qui est envoûté suit comme un mouton de sacrifice.
Les frictions qui ont lieu au sein du Rhdp démontrent clairement que le malaise y règne sans concession. Il est impossible de faire l’unanimité dans une organisation où une partie se croit en droit d’écraser tranquillement les autres. Le Rdr veut tout et tout de suite. Son avidité et sa cupidité ne sont plus à démontrer. Après la brutalité avec laquelle, il s’est octroyé la majorité des sièges au parlement, il s’apprête à gagner les municipales en face de son partenaire et rival, le Pdci. Si aux municipales, le parti de Ouattara est assuré de gagner, (le Rdr étant un phénomène urbain) il craint de faire piètre figure au niveau des régionales qui englobent toute la population. C’est ce qui explique sa fébrilité et sa brutalité dans les débats avec le Pdci. La candidature de nombreux indépendants traduit le malaise qui secoue les pseudo-houphouétistes. L’autre enjeu de cette élection, c’est inéluctablement le taux de participation. Après le taux d’abstention de 85% lors des élections législatives, les Ivoiriens se sont préparés à constater un autre cinglant score. Mais pour cet aspect des choses, le parti au pouvoir compte sur le président Youssouf Bakayoko. Ce monsieur capable de fermer l’œil sur une abeille ne se gênera pas à communiquer des chiffres farfelus juste pour consoler les parrains de leur mentor.
Au regard de tous ces paramètres, il est à retenir que les élections municipales, avant même leur début, sont frappées par le sceau de l’incrédibilité et de l’illégitimité. Mais pour les Ivoiriens qui connaissent bien Ouattara et ses méthodes, il n’y aura rien de nouveau sous le soleil. Ainsi va la nouvelle Côte d’Ivoire.
Kouadja Kpli
Au dernier jour du premier délai fixé pour le dépôt des dossiers de candidature, il n’y pas eu de bousculade (pour employer une litote) devant les bureaux de la Cei. Pourquoi les candidats ne se sont-ils pas bousculés la première fois ? Est-ce parce qu’ils avaient des difficultés à réunir les différentes pièces de leur dossier ? N’est-ce pas parce que le Pdci et le Rdr n’arrivaient pas à accorder leur violon ? Plusieurs hypothèses, en effet, peuvent être avancées. En outre, il ne faut pas écarter l’absence du parti d’Affi N’Guessan, qui, qu’on le veuille ou non, porte un coup de froid à la «fête». Sans le Fpi, ces élections manquent de saveur.
Loin d’être une véritable démonstration de force politique, ces élections seront réduites à une confrontation d’ambitions entre individus en mal de positionnement. Le pouvoir en place doit pouvoir froidement lire les signes de tout ce qui se passe pour en tirer les conséquences. Le Fpi ne participera pas aux élections. C’est officiel. Les joutes à venir ont été qualifiées de mascarade par Miaka Oureto. L’absence du Fpi à ces élections plombe déjà leur crédibilité. Là où le Fpi a réussi à faire participer tous les partis politiques, le Rdr a échoué. Le Fpi, qu’on s’en souvienne, est la première force politique, au vu des résultats du premier tour des élections, devant le Rdr et le Pdci. Ainsi, une élection sans cette formation est une élection borgne, mutilée, sans saveur. Mais pour le Rdr et son mentor, rien à faire avec la démocratie. Les hommes de la rue Lepic conformément à leur culture ne se soucient point des notions et des valeurs comme la légitimité ou la crédibilité. Une seule soif guide leur action : rafler le maximum de communes pour jouir des avantages y afférents.
Les élections municipales sont généralement présentées comme des élections de développement local. Autrement dit, elles n’ont pas un grand enjeu politique. Mais cette lecture n’est pas celle du Rdr qui y voit une compétition grandement politique et idéologique. L’enjeu de ces joutes pour Ouattara et ses hommes est lié au rôle qu’une municipalité joue dans l’état civil. Il s’agit d’occuper toutes les mairies pour s’adonner à de basses besognes par la manipulation de l’état civil ivoirien.
Déjà Ouattara a naturalisé de façon unilatérale un nombre effrayant de non-nationaux sous le prétexte de régulariser la situation de tous les apatrides. Tout ce qui l’intéresse, c’est de faire en sorte de déséquilibrer le fichier électoral en faveur de son parti pour toujours. C’est pour cette raison qu’il a manœuvré pour que le Fpi ne participe pas à toutes les élections. Le discours officiel tendant à le présenter comme un homme ouvert au dialogue n’est qu’une parodie bien pensée. Ouattara conscient de l’attachement du parti d’Affi N’Guessan à des valeurs comme la transparence et la justice a créé les conditions les niant. Avec pour objectif de frustrer le Fpi et l’amener à refuser de participer aux élections. Comment peut-on à l’heure actuelle constituer une Cei avec des groupes comme le Mpigo, le Mpci et Mjp? Comment peut-on parler de jeu démocratique avec un découpage injuste et complaisant de la carte électorale ? Quelle garantie sécuritaire pour les électeurs du Fpi quand on sait que c’est l’armée tribale de Ouattara qui est assurée de sécuriser ces joutes ? Comme on le voit, toute une atmosphère viciée a été installée pour donner les résultats rêvés par le brave-tchê. Le Fpi, évidemment, ne peut pas prendre part à cette mascarade électorale. Il n’est pas question qu’il se compromette aussi bassement. Ce qu’il faut retenir simplement, c’est qu’avec le Rdr au pouvoir, la Côte d’Ivoire est bien partie pour finir dans l’abîme. Quelle est cette peur du jeu démocratique ? Quelle est cette habitude de ne jamais s’engager dans un jeu électoral propre, juste et à l’abri de tout soupçon de fraude ? Les élections municipales auront lieu sans le Fpi, sans le plus grand parti ivoirien. De telles élections peuvent-elles conduire notre pays au développement ? L’histoire l’a toujours démontré : Lorsque le parti minoritaire est au pouvoir, il n’a pas d’autre voie que d’instaurer la terreur pour se maintenir au pouvoir. Et c’est ce que le Rdr fait. Le Pdci qui est envoûté suit comme un mouton de sacrifice.
Les frictions qui ont lieu au sein du Rhdp démontrent clairement que le malaise y règne sans concession. Il est impossible de faire l’unanimité dans une organisation où une partie se croit en droit d’écraser tranquillement les autres. Le Rdr veut tout et tout de suite. Son avidité et sa cupidité ne sont plus à démontrer. Après la brutalité avec laquelle, il s’est octroyé la majorité des sièges au parlement, il s’apprête à gagner les municipales en face de son partenaire et rival, le Pdci. Si aux municipales, le parti de Ouattara est assuré de gagner, (le Rdr étant un phénomène urbain) il craint de faire piètre figure au niveau des régionales qui englobent toute la population. C’est ce qui explique sa fébrilité et sa brutalité dans les débats avec le Pdci. La candidature de nombreux indépendants traduit le malaise qui secoue les pseudo-houphouétistes. L’autre enjeu de cette élection, c’est inéluctablement le taux de participation. Après le taux d’abstention de 85% lors des élections législatives, les Ivoiriens se sont préparés à constater un autre cinglant score. Mais pour cet aspect des choses, le parti au pouvoir compte sur le président Youssouf Bakayoko. Ce monsieur capable de fermer l’œil sur une abeille ne se gênera pas à communiquer des chiffres farfelus juste pour consoler les parrains de leur mentor.
Au regard de tous ces paramètres, il est à retenir que les élections municipales, avant même leur début, sont frappées par le sceau de l’incrédibilité et de l’illégitimité. Mais pour les Ivoiriens qui connaissent bien Ouattara et ses méthodes, il n’y aura rien de nouveau sous le soleil. Ainsi va la nouvelle Côte d’Ivoire.
Kouadja Kpli