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Politique Publié le lundi 25 mars 2013 | CEI

Rencontre avec le corps préfectoral Yamoussoukro le 23 mars 2013 : l’allocution du président de la CEI, Youssouf Bakayoko

© CEI Par DR
Elections municipales et régionales: la CEI forme ses représentants locaux
Samedi 23 mars 2013, Yamoussoukro. la CEI a initié un séminaire de renforcement de capacités des commissaires locaux et du corps préfectoral en prélude aux prochaines élections municipales et régionales.
Monsieur le Directeur de Cabinet, représentant monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité,
Monsieur le Maire de la Commune de Yamoussoukro,
Messieurs les Vice-présidents de la Commission Electorale Indépendante,
Mesdames et Messieurs les Membres de la Commission Centrale de la Commission Electorale Indépendante,
Madame et Monsieur les Représentants de l’ONU-CI,
Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi tout d’abord de saluer toutes les personnalités prestigieuses du corps préfectoral de notre pays, toutes ces hautes figures, tous ces visages connus de tous qui nous font l’honneur de répondre à notre appel de ce jour et dont la présence donne à cette réunion un relief particulier.

Qu’il me soit également permis de saluer Monsieur le Préfet de la Région du Bélier, Monsieur le représentant du Maire de la Commune de Yamoussoukro et leur exprimer notre reconnaissance pour le chaleureux accueil qui nous a été réservé et pour les mots choisis qui nous ont été adressés.

Je tiens particulièrement à exprimer toute la gratitude de la Commission Electorale Indépendante à Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité pour sa constante disponibilité et son engagement personnel, tant au niveau de l’appui de l’Administration Territoriale que des Forces de la Police.

Je salue la présence de l’ONU-CI à la rencontre de ce matin, l’ONU-CI qui nous a renouvelé son appui pour le succès de ces deux élections.

Mesdames et Messieurs les Préfets,

C’est bien entendu sans hésitation que la Commission Electorale Indépendante a programmé la rencontre de ce matin, comme elle le fait avant chaque grande échéance électorale.

Mais depuis l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, c’est la première fois que notre pays organisera des élections couplées – ici, Régionales et Municipales. Le véritable défit qui est lancé à la Commission Electorale Indépendante est donc d’organiser ces élections dans un climat apaisé, de confiance et de transparence. On ne doit plus jamais retourner à ces temps de dévoiement de la souveraineté du peuple, à ces périodes de déni du verdict de la voix plurielle et majestueuse de la population. C’est une étape que nous avons franchie et n’oublions jamais qu’il n’y a pas de développement sans la paix.

Donc un grand défi, nous attend et nous devons par la même occasion clore le cycle électoral, notre cycle électoral.

Permettez-moi, à ce stade de mes propos, de m’interroger avec vous sur le sens de l’expression de <> auquel je viens de faire allusion.

On parle du cycle des saisons, quand la boucle est bouclée, on parle du cycle de la reproduction quand on franchit tour à tour les différentes étapes de la métamorphose qui transforme la chrysalide en papillon.

Eh bien, Mesdames et Messieurs les Préfets, pour ce qui concerne la Commission Electorale Indépendante, c’est la même chose : il n’y a d’élections réussies que si le cycle est achevé, que si la boucle est bouclée.

C’est en conduisant le processus jusqu’à son terme que la graine peut devenir le fruit.

Permettez-moi également de m’expliquer sur l’importance que revêtent à mes yeux les élections locales qui se présentent à nous désormais comme une priorité.

Je me propose, à ce sujet de mettre l’accent sur les 3 points suivants :

Premièrement, les élections locales sont traditionnellement importantes, car elles sont la conséquence naturelle de la politique de décentralisation qui a été conduite dans notre pays depuis de nombreuses années.

En ce sens les élections Régionales et Municipales favorisent une meilleure participation des citoyens au devenir de leur communauté.

Deuxièmement, cette importance est en quelque sorte affectée d’un coefficient particulier, dans la situation économique que nous connaissons : comme vous le savez l’objectif fixé aux ivoiriennes et aux ivoiriens est de faire de notre pays un pays émergent à l’horizon 2020.

Mais comme vous le savez c’est grâce au travail et à l’honnêteté de chacun et de tous que nous pourrons y accéder.

Certains pourraient penser que l’horizon qui nous est ainsi indiqué viendra vers nous, sans que nous ayons à faire quelque effort que ce soit, mais il faut être plus pragmatiques que cela et reconnaître que ce sont les pas du voyageur qui le rapproche de l’horizon. Cette accession au statut envié de pays émergent, il nous faut la construire ensemble, pas à pas, dans la douleur et l’incertitude parfois, mais toujours avec cette foi qui s’appelle liberté, responsabilité, dignité.

Troisièmement les élections locales sont significativement plus importantes dans le contexte géopolitique qui est le nôtre, car nous sortons d’une crise post électorale d’une telle gravité que l’une des priorités nationales est la réconciliation entre tous les ivoiriens.


Il est évident que l’Institution nationale qui a été créé pour contribuer à la résolution de ces brûlantes questions a plus que son mot à dire : c’est à elle, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, d’engager le dialogue avec les différents représentants des communautés, afin de leur rappeler que les guerres les plus meurtrières finissent malgré tout par des Traités de Paix.

J’insiste sur cet aspect car les élections locales sont fondées sur un mode de scrutin à la proportionnelle, on sait donc d’avance qu’il y aura dans les Conseils régionaux et dans les Conseils municipaux des représentants des différents courants partisans qui colorent le paysage contrasté de notre pays.

Les élus locaux auront donc la chance de pouvoir vivre au quotidien, au cours des délibérations de leur Conseil, cette situation privilégiée de rassemblement de personnes censées être opposées, mais qui s’aperçoivent bien vite que leurs divergences sont des complémentarités et non des contradictions et que l’addition des contraires, loin d’accentuer les clivages et les incompréhensions, a tendance à les réduire et à les dépasser.

Les élus locaux auront donc le privilège de pouvoir appliquer en leur sein, ce dialogue à l’Africaine que beaucoup nous envient, car il est fondé sur un effort collectif de réduction des tensions sociales et de sublimation des antagonismes, qu’ils soient individuels, familiaux, religieux ou tribaux.

De ce fait, loin d’être la dernière roue de la charrette et des laissés pour compte comme aiment à se les représenter trop souvent les citadins habitués aux lumières et aux fracas de la ville, ils sont ou du moins ils peuvent et doivent être, des initiateurs de concorde et des maîtres en démocratie.

Mesdames et Messieurs les Préfets, la Commission Electorale Indépendante, par ma voix, espère vous avoir convaincu de l’intérêt de ces élections et de l’importance qu’elles revêtent dans une démocratie moderne. Je puis vous assurer que le Président de la CEI que je suis ainsi que tous les membres de notre Commission donnent l’assurance à tous que ces élections seront conduites dans la transparence et avec équité et que les élus qui en sortiront correspondront au libre choix des électeurs.

Mesdames et Messieurs les Préfets je vous remercie de tout ce que vous ferez pour qu’il en soit ainsi en rassurant les populations afin qu’elles participent nombreux à ces deux élections couplées.


Je vous remercie.

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