‘‘La cathédrale Saint Paul d’Abidjan attend un soutien matériel et financier des pouvoirs publics pour sortir des graves dommages provoqués par les obus et les balles de guerre reçus pendant la crise post électorale,’’ a martelé jeudi dernier, le chargé de communication de l’archidiocèse d’Abidjan. En dépit des multiples opérations de réhabilitation mises en œuvre par les fidèles, la situation empire et désormais, toute la construction est en ruine et risque de s’écrouler si rien n’est fait, prévient le père Obrou. Si de l’extérieur, cette bâtisse continue d’offrir un spectacle plaisant au regard, l’intérieur de ce lieu saint fait peine à voir. La toiture est totalement endommagée, si elle n’a pas disparue. Détruit par l’humidité par endroits, le toit laisse apparaître une grosse ouverture d’où s’égoutte de l’eau de pluie. A l’entrée du temple, des fûts, des bassines et des cuvettes sont disposés pour recueillir les eaux pluviales. Cinq employés sont à l’œuvre avec des serpillères pour étancher le sol. Malgré ces mesures, la cathédrale est chaque fois inondée et les eaux ruissellent jusqu’à l’autel où la cathèdre (siège de l’archevêque). Certains fidèles font la prière, les pieds dans l’eau et assis sur des sièges rongés par l’humidité. ‘‘Avec cette saison des pluies, c’est très inquiétant, car l’eau passe dans les circuits électriques et peut provoquer des courts circuits ’’, fait remarquer le père Augustin Obrou. Construite il y a 25 ans, la cathédrale St Paul d’Abidjan repose sur sept tirons qui lui servent d’appui. Or ceux-ci ont été touchés par les obus et l’humidité, faisant grossir les risques d’effondrement de ce lieu saint, dont la réhabilitation nécessite 2 milliards Fcfa.
Guy Pierre Marie
Guy Pierre Marie