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Politique Publié le jeudi 4 avril 2013 | LG Infos

Plan d’urgence sécuritaire/ Les Wê à Ouattara : «On ne confie pas la sécurité d’un peuple qu’on aime à des Dozo»

© LG Infos Par FN
Solidarité: Hamed Bakayoko apporte sa compassion aux familles des victimes de la bousculade du nouvel an
Dimanche 06 Janvier 2013. Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur Ahmed Bakayoko a effectue une visite de compassion et de soutien aux victimes de la bousculade du Plateau. Visite qui l`a conduit à la PISAM à Cocody, puis dan la commune d`Adjamé (Bramacoté) où il a échangé avec les familles des victimes
En présence de la ministre Anne Désirée Ouloto, fille de la région du Cavally, le ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, a annoncé un plan d’urgence sécuritaire à l’Ouest pour juguler les récurrentes attaques à l’arme de guerre qui endeuillent cette partie du territoire national. Un commissariat de police est prévu à Bloléquin à cet effet. Le ministre de la Sécurité a précisé ce jour-là que le Président Ouattara a un profond amour pour l’Ouest, et que c’est pour cette raison qu’il lui a consacré sa première visite d’Etat. «Soit, mais pourquoi alors est-il resté si mou face à la lancinante question sécuritaire qui triture l’esprit des populations bien aimées de Ouattara. Pour nous, il est difficile de dire qu’on aime un peuple quand on confie sa sécurité à des chasseurs traditionnels Dozo et à une soldatesque à la gâchette facile», commentent des cadres du Cavally qui sont des membres désillusionnés du Rhdp. Pour eux, si Ouattara aime l’Ouest, pourquoi les forces de l’ordre et de sécurité y sont quasiment absentes depuis plus de deux ans qu’il trône au sommet de l’Etat ; alors que le discours officiel dit le contraire. «Hamed Bakayoko est en plein dans la démagogie en parlant d’amour du chef de l’Etat pour l’Ouest. Car «on ne confie pas la sécurité d’un peuple qu’on dit aimer à des chasseurs traditionnels Dozo et à une soldatesque.» C’est selon.
En outre, comme il en a l’habitude, ce même 30 mars 2013, Hamed Bakayoko a porté une accusation gratuite contre les pro Gbagbo contraints à l’exil par le régime Ouattara. «Ceux qui attaquent sont des criminels, des bandits. Est-ce pour des problèmes fonciers qu’on tue? Ne vous laissez pas manipuler par ces bandits, mes chers parents… Nous savons qui a financé ces attaques mais rassurez-vous, nous travaillons avec les autres pays pour l'arrêter», a dit le premier responsable de la sécurité des Ivoiriens. De qui parle Hamed Bakayoko encore, est-on tenté de se demander, tellement il a habitué les Ivoiriens à ces déclarations vaseuses fondées sur ses intensions de casser le parti de Gbagbo et tout ce qui lui est proche. Sinon comment peut-il affirmer de façon péremptoire qu’on ne peut pas tuer pour des questions foncières, alors que récemment, sur les ondes de Onuci Fm, son collègue du gouvernement Koné Nabagné Bruno disait sur le même sujet que ceux qui attaquent des villages à l’Ouest sont des gens qui ont été dépossédés de leurs terres ; qui reviennent dans leurs villages pour chasser ceux qui les ont fait fuir par les armes. Il a même souhaité que la question foncière ne se règle pas par les armes. C’est fort de ce mobile majeur que le porte-parole du gouvernement a reconnu que ces raids engendrés par la guerre de la terre n’ont rien de politiques. Et donc le pouvoir Ouattara pouvait dormir sur ses deux oreilles. Ce discours responsable a réjoui le Fpi et les pro Gbagbo qui, pour une fois, ont été blanchis par ceux qui les accusent après chaque attaque des positions des Frci. Mais c’est mal connaître Hamed Bakayoko ! Et il n’est pas seul. Des gens comme le maire Oulia Eloi avouent que «ces attaques sont des actions de déstabilisation du pays» ; et que «les déstabilisateurs doivent savoir qu'ils ont affaire à un Président qui a sauvé le grand Mali. Leurs actions sont donc vouées à l'échec.» Incroyable, venant d’un élu qui vit au quotidien les douleurs des populations, qui, pour des intérêts égoïstes, jette l’opprobre sur les siens qu’il sait pourtant victimes des agressions de ceux qui convoitent leurs terres. Dommage !

Barthélemy Téhin
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