Les élections locales (municipales et régionales), c’est pour le dimanche 21 avril prochain. Elles sont certes politiques, mais elles touchent surtout au développement. D’où la présence d’un nombre record de candidats indépendants. L’intérêt pour ces consultations électorales est tellement grand que vu les expériences de la présidentielle et les législatives dernières, les uns et les autres s’accordent pour dire qu’il y aura encore de la triche, le 21 avril prochain. A cet effet, le porte-parole de la Commission électorale indépendante (Cei), Inza Diomandé a levé l’équivoque. «…Le circuit est tellement bouclé qu’il y aura des difficultés pour faire des tripatouillages. Parce que si nous trafiquons ces résultats à la Cei, le candidat a la possibilité de remonter jusqu’à la source, au bureau de vote où les résultats restent affichés pendant un bon moment. Et tout le processus est surveillé de très près par les observateurs et les représentants des candidats…», a-t-il clarifié dans une interview publiée dans «Le Nouveau réveil» du mercredi 3 avril 2013. Pour lui donc, «il sera difficile de tricher à ces élections». En clair, si par le passé (lors des dernières élections), il y a eu possibilité de tricher, comme l’attestent les nombreuses plaintes enregistrées, tant au deuxième tour de la présidentielle qu’aux législatives, il ne sera pas possible de frauder, eu égard «au circuit bouclé» cette fois-ci. En faisant une telle déclaration, la Cei, à travers son porte-parole, avoue qu’il y a eu effectivement beaucoup de fraude. La preuve en est que dans six (6) circonscriptions électorales, la Cei a été obligée de reprendre les élections par deux fois. Notamment à Koumassi, Divo, Bangolo, Facobly, Issia et Bonon. Les résultats officiels de ces élections législatives partielles organisées le dimanche 3 février 2013, appellent à un constat frappant. C’est que tous les candidats présentés par le Rdr ont fait une piètre prestation en se faisant supplanter par les candidats du Pdci et les indépendants. «Ce qui confère à une élection son caractère démocratique, ce n’est pas la victoire de tel ou tel camp, de tel ou tel candidat ou de tel parti, mais la transparence dans la consultation et l’acceptation du verdict des urnes par tous», avait souligné Youssouf Bakayoko avant de proclamer ces résultats transmis au Conseil constitutionnel et à l’Onuci.
La poudre aux yeux
Dans la même interview, Inza Diomandé affirme que les élections seront sécurisées et qu’il n’y aura pas de place pour la violence. «La question de la sécurité n’est pas une préoccupation qui concerne spécifiquement la Cei. De toutes les façons, nous sommes en relation quotidienne avec les autorités qui s’occupent de la sécurisation du pays. Et comme ce qui se passe à l’Ouest n’est pas directement lié aux élections, donc nous nous en tenons au point que nous font les autorités. Et chaque fois, elles nous font le point de la situation. Elles nous disent que ça va, qu’il n’y a pas de problème et qu’elles sont en train de prendre les mesures idoines pour une sécurisation parfaite du processus électoral…», a expliqué l’interviewé. En dehors des points quotidiens des autorités ivoiriennes, la Cei n’a pas d’autres moyens de s’assurer de la sécurisation du scrutin. Ce sont les mêmes autorités qui avaient pourtant assuré la Cei de la parfaite sécurisation des élections législatives dernières. Mais, malgré ces assurances, ces consultations ont été entachées de sanglantes violences. Ce qui a nécessité des reports par endroits. Alors, soit la Cei s’assure par elle-même de la sécurité du vote avant d’appeler le collège électoral, soit elle avoue ne rien maitriser du tout et elle rend tout simplement le tablier.
Ferdinand Bailly
La poudre aux yeux
Dans la même interview, Inza Diomandé affirme que les élections seront sécurisées et qu’il n’y aura pas de place pour la violence. «La question de la sécurité n’est pas une préoccupation qui concerne spécifiquement la Cei. De toutes les façons, nous sommes en relation quotidienne avec les autorités qui s’occupent de la sécurisation du pays. Et comme ce qui se passe à l’Ouest n’est pas directement lié aux élections, donc nous nous en tenons au point que nous font les autorités. Et chaque fois, elles nous font le point de la situation. Elles nous disent que ça va, qu’il n’y a pas de problème et qu’elles sont en train de prendre les mesures idoines pour une sécurisation parfaite du processus électoral…», a expliqué l’interviewé. En dehors des points quotidiens des autorités ivoiriennes, la Cei n’a pas d’autres moyens de s’assurer de la sécurisation du scrutin. Ce sont les mêmes autorités qui avaient pourtant assuré la Cei de la parfaite sécurisation des élections législatives dernières. Mais, malgré ces assurances, ces consultations ont été entachées de sanglantes violences. Ce qui a nécessité des reports par endroits. Alors, soit la Cei s’assure par elle-même de la sécurité du vote avant d’appeler le collège électoral, soit elle avoue ne rien maitriser du tout et elle rend tout simplement le tablier.
Ferdinand Bailly