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Politique Publié le samedi 6 avril 2013 | Nord-Sud

Elections locales à Bouaké:Les populations attendent des programmes chiffrés

Les candidats aux municipales et aux régionales du 21 avril n’ont pas d’autre choix que de ‘’bétonner’’ leurs arguments de campagne. Les électeurs qui attendent beaucoup des nouveaux élus, ne se contenteront certainement plus des discours creux et des slogans vides.

Dédos, enseignant au Cafop de Bouaké est formel. Cette année, il attend des candidats aux municipales et aux régionales un programme chiffré. « Quand les candidats arriveront ici au ‘’Fromager’’ (un grin sis au quartier Nimbo) je leur dirai de me dire ce qu’ils entendent faire pour Bouaké. Leurs histoires de personnes ne m’intéressent pas», soutient-il. Assis  sous le fromager ce mercredi, il devisait avec Baro, un inconditionnel du maire sortant, Fanny Ibrahima. Quand celui-ci lui demande quels sont ses attentes, sa réponse est sans équivoque. « J’attends que les candidats nous donnent des programmes chiffrés comme Ouattara l’a fait. Je vais par exemple construire le marché à tel période et voilà ce qu’il coûtera ; voila comment je compte avoir les moyens pour le faire », renchérit-il. Kouamé Camille, étudiant à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, est plus précis, quand il parle de ses attentes. « A Bouaké, indique-t-il, la première chose à régler, c’est l’emploi des jeunes qui sont au chômage dans cette ville, malgré les efforts fournis. Il faut donc que les autorités locales insèrent dans leur programme la lutte contre la pauvreté », argumente-il. Comment un maire peut-il contribuer à créer des emplois? Kouamé Camille a sa réponse à cette interrogation.  « Voyez-vous, le permis de conduire était à plus de 140.000 F. Et la mairie a préfinancé les cours de conduite pour obtenir ce permis. Il est aujourd’hui à 60.000 FCfa. Ce n’est pas une mauvaise chose, parce qu’un permis peut créer un emploi», soutient-il. Visiblement au fait des problèmes de Bouaké, l’étudiant en informatique poursuit : « les candidats doivent penser à l’électrification des quartiers. Bouaké est dans l’obscurité.  Ils doivent aussi jeter un regard sur l’occupation illégale de la voirie. Car à peine Anne Oulotto a-t-elle déguerpi les gens qu’ils sont revenus aussitôt. Par ailleurs, le marché c’est ce à quoi tout le monde s’attend à Bouaké. Cette ville commerçante n’a pas de marché. Il faut, en un temps record, construire un marché». Les commerçants ne disent pas autre chose. Pour Diallo Mohamed, boutiquier au marché, il faut non seulement construire le marché central de la ville, mais également en construire dans les quartiers d’Ahougnassou, Sokoura Air France et Dar-es-Salam. Un agent de la Sodeci que nous avons rencontré estime que des besoins en eau potable se posent dans les quartiers de Tollakouadiokro, Belleville et Air-France. Une autre attente et non des moindres formulée par les électeurs est relative à la voirie.  « Il  faut bitumer l’axe N’Gattakro-Broukro-Ahougnassou et l’axe Gonfreville-Zone. Ce sont les deux voies prioritaires à bitumer à Bouaké », souhaite Konan Hubertine, enseignante dans un lycée de la ville. Koné Losseni dit Diégo Maradona a le cœur au sport. Pour cet ancien sportif reconverti dans l’industriel, « il est temps que Bouaké renoue avec le sport. Je veux que la nouvelle équipe municipale fasse revenir les clubs comme l’Ascb (Association des clubs sportifs de Bouaké, ndlr) ». D’autres nostalgiques de la cité rêvent au retour du carnaval et du bal masqué, ainsi que de la piscine et du  le zoo.

Allah Kouamé à Bouaké
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