A malin, malin et demi. Et le FPI qui croyait pouvoir noyer le gouvernement dans les eaux des ses manigances, de ses mesquineries et de ses coups-bas pour empêcher la marche de la Côte d’Ivoire doit maintenant revoir sa copie. En effet, devant la presse avant-hier, le Premier ministre, ministre de l’Economie et des finances, Daniel Kablan Duncan, n’a pas fait la fine bouche concernant le comportement irresponsable du FPI dans le processus de paix en Côte d’Ivoire. Après avoir présenté les avancées économiques qui placent la Côte d’Ivoire sur la voie du développement et de l’émergence, le chef du gouvernement a mis fin aux illusions du Front populaire ivoirien. Le patron de la primature ne s’est pas, en outre, donné de peine pour asséner ses 4 vérités aux responsables du parti bleu. Devant les exigences incongrues du FPI sur le chemin de la réconciliation nationale et de la paix en Côte d’ Ivoire le Premier ministre a mis un terme aux rêveries du parti à la rose. «Il y a eu plusieurs réunions avec le FPI et des rapports ont été produits. Il y a des points d’accord et de désaccord. On devrait faire ce que nous avons fait avec nos frères du cadre permanent de dialogue en faisant le tour des points de désaccord quand le FPI a indiqué qu’avant d’aller plus loin, ils ont des questions plus importantes qu’il va falloir régler. Ils ont exigé en premier lieu qu’il ait une rencontre au sommet entre le président Ouattara et l’ex-président, Laurent Gbagbo (…) Nous avons voulu comprendre le but d’une telle rencontre et le résultat que cela va donner. Nous avons voulu savoir où vont-ils se rencontrer? S’il y avait une volonté, il y a là un problème. De plus que dirait-on de la Côte d’Ivoire si d’aventure nous intervenons dans le cadre de la procédure d’une justice internationale?», a-t-il longuement expliqué. Pour exprimer le niet du gouvernement devant l’exigence farfelue du FPI. L’autre préalable du FPI était l’amnistie générale concernant les crimes commis pendant la crise postélectorale. Là aussi le gouvernement est resté ferme. Pour la réconciliation nationale et la paix en Côte d’Ivoire, les auteurs des crimes doivent absolument répondre de leurs actes pour barrer la route à l’impunité qui a pendant longtemps régner en Côte d’Ivoire. « Nous leur avons demandé si l’on accordait l’amnistie, qu’en sera-t-il des 3000 morts de la crise? Depuis 1995, il y a eu quartes amnisties et cela n’a rien donné. Pour nous il faut laisser le dossier suivre son cours pour que la justice se prononce et qu’après, le chef de l’Etat dans ses capacités prévues par la constitution puisse prononcer la grâce ou l’amnistie individuelle», a précisé le Premier ministre. Tout en dévoilant le piège du FPI que le gouvernement a évité sur le chemin des élections locales. «Pour eux, on devrait attendre 2014 pour aller aux élections. Dans ce cas, en quelle année le mandat de ces élus va prendre fin? Ils ont répondu 2015. Alors le gouvernement leur a indiqué que nous avons l’obligation d’aller à ces élections. S’ils sont partants, nous sommes ouverts, s’ils refusent de partir nous iront aux élections», a-t-il tranché.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara